Lectionnaire du Dimanche

 

Année A

 

 

 

Temps de l’Avent A

 

 

 

 

1er dimanche de l’Avent A

 

 

 

Lecture du livre d’Isaïe (2, 1-15)

 

Isaïe, fils d’Amos, a reçu cette révélation au sujet de Juda et de Jérusalem.

Il arrivera dans l’avenir que la montagne du temple du Seigneur sera placée à la tête des montagnes et dominera les collines. Toutes les nations afflueront vers elles, des peuples nombreux se mettront en marche, et ils diront : « Venez, montons à la montagne du Seigneur, au temple du Dieu de Jacob. Il nous enseignera ses chemins et nous suivrons ses sentiers. Car c’est de Sion que vient la Loi, de Jérusalem la parole du Seigneur. »

Il sera le juge des nations, l’arbitre de la multitude des peuples. De leurs épées ils forgeront des socs de charrue, et de leurs lances, des faucilles. On ne lèvera plus l’épée nation contre nation, on ne s’entraînera plus pour la guerre.

Venez, famille de Jacob, marchons à la lumière du Seigneur.

 

 

Psaume 121 [122]

 

R/ Allons dans la joie à la rencontre du Seigneur.

 

Ô ma joie quand on m’a dit :

« Nous irons à la maison du Seigneur ! »

Maintenant notre marche prend fin

devant tes portes, Jérusalem !

 

Jérusalem, te voici dans tes murs :

ville où tout ensemble ne fait qu’un.

C’est là que montent les tribus,

les tribus du Seigneur.

 

C'est là qu’Israël doit rendre grâce,

au nom du Seigneur.

C’est là le siège du droit,

le siège de la maison de David.

 

Appelez le bonheur sur Jérusalem :

« Paix à ceux qui t’aiment !

Que la paix règne dans tes murs,

le bonheur dans tes palais ! »

 

À cause de mes frères et de mes proches

je dirai : « Paix sur toi ! »

À cause de la maison du Seigneur, notre Dieu,

je désire ton bien.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (13, 1-14 a)

 

Frères, vous le savez : c’est le moment, l’heure est venue de sortir de votre sommeil. Car le salut est plus près de nous maintenant qu’à l’époque où nous sommes devenus croyants. La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la lumière.

Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour, sans ripailles ni beuveries, sans orgies ni débauches, sans dispute ni jalousie, mais revêtez le Seigneur Jésus Christ ; ne vous abandonnez pas aux préoccupations de la chair pour satisfaire ses tendances égoïstes.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Montre-nous ta miséricorde : fais-nous voir le jour de ton salut.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (24, 37-44)

 

Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « L’avènement du Fils de l’homme ressemblera à ce qui s’est passé à l’époque de Noé. À cette époque, avant le déluge, on mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche. Les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’au déluge qui les a tous engloutis : tel sera aussi l’avènement du Fils de l’homme. Deux hommes seront aux champs : l’un est pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin : l’une est prise, l’autre laissée. Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra.

Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »

 

 

 

 

2ème dimanche de l’Avent A

 

 

 

Lecture du livre d’Isaïe (11, 1-10)

 

Parole du Seigneur Dieu.

Un rameau sortira de la souche de Jessé, le père de David, un rejeton jaillira de ses racines. Sur lui reposera l’Esprit du Seigneur : Esprit de sagesse et de discernement, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte du Seigneur qui lui inspirera la crainte du Seigneur. Il ne jugera pas d’après les apparences, il ne tranchera pas d’après ce qu’il entend dire. Il jugera les petits avec justice, il tranchera avec droiture en faveur des pauvres du pays. Comme un bâton, sa parole frappera le pays, le souffle de ses lèvres fera mourir le méchant. Justice est la ceinture de ses hanches ; fidélité, le baudrier de ses reins.

Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira. La vache et l’ourse auront même pâturage, leurs petits auront même gîte. Le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage. Le nourrisson s’amusera sur le nid du cobra, sur le trou de la vipère l’enfant étendra la main. Il ne se fera plus rien de mauvais ni de corrompu sur ma montagne sainte ; car la connaissance du Seigneur remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer.

Ce jour-là, la racine de Jessé, père de David, sera dressée comme un étendard pour les peuples, les nations la chercheront, et la gloire sera sa demeure.

 

 

Psaume 71 [72]

 

R/ Voici venir un jour sans fin de justice et de paix.

 

Dieu, donne au roi tes pouvoirs,

à ce fils de roi ta justice.

Qu’il gouverne ton peuple avec justice,

qu’il fasse droit aux malheureux !

 

En ces jours-là, fleurira la justice,

grande paix jusqu’à la fin des lunes !

Qu’il domine de la mer à la mer,

et du Fleuve jusqu’au bout de la terre !

 

Il délivrera le pauvre qui appelle

et le malheureux sans recours.

Il aura souci du faible et du pauvre,

du pauvre dont il sauve la vie.

 

Que son nom dure toujours ;

sous le soleil, que subsiste son nom !

En lui que soient bénies toutes les familles de la terre ;

que tous les pays le disent bienheureux !

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (14, 4-9)

 

Frères, tout ce que les livres saints ont dit avant nous est écrit pour nous instruire, afin que nous possédions l’espérance grâce à la persévérance et au courage que donne l’Écriture. Que le Dieu de la persévérance et du courage vous donne d’être d’accord entre vous selon l’esprit du Christ Jésus. Ainsi, d’un seul cœur, d’une seule voix, vous rendrez gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ.

Accueillez-vous donc les uns les autres comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu, vous qui étiez païens. Si le Christ s’est fait le serviteur des Juifs, c’est en raison de la fidélité de Dieu, pour garantir les promesses faites à nos pères ; mais, je vous le déclare : c’est en raison de la miséricorde de Dieu que les nations païennes peuvent lui rendre gloire ; comme le dit l’Écriture : Je te louerai parmi les nations, je chanterai ton nom.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez la route ; tout homme verra le salut de Dieu.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (3, 1-12)

 

En ces jours-là, parait Jean le Baptiste, qui proclame dans le désert de Judée : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est là ! » Jean est celui que désignait la parole transmise par le prophète Isaïe : À travers le désert, une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route.

Jean portait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain venaient à lui ; et ils se faisaient baptiser par lui dans le Jourdain en avouant leurs péchés.

Voyant des pharisiens et des sadducéens venir en grand nombre à ce baptême, il leur dit : « Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ? Produisez donc un fruit qui exprime votre conversion, et n’allez pas dire en vous-mêmes : ‘Nous avons Abraham pour père ‘ ; car, je vous le dis : avec les pierres que voici, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham. Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu.

Moi, je vous baptise dans l’eau, pour vous amener à la conversion. Mais celui qui vient après moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et dans le feu ; il tient la pelle à vanner dans sa main, il va nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier. Quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s’éteint pas. »

 

 

 

 

3ème dimanche de l’Avent A

 

 

 

Lecture du livre d’Isaïe (35, 1-6a. 10)

 

Le désert et la terre de la soif, qu’ils se réjouissent ! Le pays aride, qu’il exulte et fleurisse, qu’il se couvre de fleurs des champs, qu’il exulte et crie de joie ! La gloire du Liban lui est donnée, la splendeur du Carmel et de Sarône. On verra la gloire du Seigneur, la splendeur de notre Dieu.

Fortifiez les mains défaillantes, affermissez les genoux qui fléchissent, dites aux gens qui s’affolent : Prenez courage, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. Alors s’ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un cerf et la bouche du muet criera de joie.

Ils reviendront, les captifs rachetés par le Seigneur, ils arriveront à Jérusalem dans une clameur de joie, un bonheur sans fin illuminera leur visage ; allégresse et joie les rejoindront, douleur et plainte s’enfuiront.

 

 

Psaume 145 [146]

 

R/ Viens, Seigneur, et sauve-nous !

 

Le Seigneur fait justice aux opprimés,

aux affamés, il donne le pain,

le Seigneur délie les enchaînés.

 

Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,

le Seigneur redresse les accablés,

le Seigneur aime les justes.

 

Le Seigneur protège l’étranger,

il soutient la veuve et l’orphelin,

D’âge en âge, le Seigneur régnera.

 

 

Lecture de la lettre de saint Jacques Apôtre (5, 7-10)

 

Frères, en attendant la venue du Seigneur, ayez de la patience. Voyez le cultivateur : il attend les produits précieux de la terre avec patience, jusqu’à ce qu’il ait fait la première et la dernière récoltes. Ayez de la patience vous aussi, et soyez fermes, car la venue du Seigneur est proche. Frères, ne gémissez pas les uns des autres, ainsi vous ne serez pas jugés. Voyez : le Juge est à notre porte. Frères, prenez pour modèles d’endurance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Prophète du Très-Haut, Jean est venu préparer la route devant le Seigneur et rendre témoignage à la Lumière.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (11, 2-11)

 

Jean le Baptiste, dans sa prison, avait appris ce que faisait le Christ. Il lui envoya demander par ses disciples : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »

Jésus leur répondit : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! »

Tandis que les envoyés de Jean se retiraient, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean : « Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ?... Alors qu’êtes-vous donc allés voir ? Un homme aux vêtements luxueux ? Mais ceux qui portent de tels vêtements vivent dans les palais des rois. Qu’êtes-vous donc allés voir ? Un prophète ? Oui, je vous le dis, et bien plus qu’un prophète. C’est de lui qu’il est écrit : ‘Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour qu’il prépare le chemin devant toi. Amen, je vous le dis : Parmi les hommes, il n’en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui. »

 

 

 

 

4ème dimanche de l’Avent A

 

 

 

Lecture du livre d’Isaïe (7, 10-16)

 

Le Seigneur envoya le prophète Isaïe dire au roi Acaz : « Demande pour toi un signe venant du Seigneur ton Dieu, demande-le au fond des vallées ou bien en haut sur les sommets. » Acaz répondit « Non, je n’en demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l’épreuve. »

Isaïe dit alors : « Écoutez, maison de David ! Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu ! Eh bien ! Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la vierge concevra, elle enfantera un fils, et on l’appellera Emmanuel, (c’est-à-dire : Dieu est avec nous). De crème et de miel il se nourrira, et il saura rejeter le mal et choisir le bien. Avant même que cet enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, elle sera abandonnée, la terre dont les deux rois te font trembler. »

 

 

Psaume 23 [24]

 

R/ Qu’il vienne, le Seigneur : c’est lui, le roi de gloire !

 

Au Seigneur, le monde et sa richesse,

la terre et tous ses habitants !

C’est lui qui l’a fondée sur les mers

et la tient inébranlable sur les flots.

 

Qui peut gravir la montagne du Seigneur

et se tenir dans le lieu saint ?

L’homme au cœur pur, aux mains innocentes,

qui ne livre pas son âme aux idoles.

 

Il obtient du Seigneur la bénédiction,

et de Dieu son Sauveur, la justice :

Voici le peuple de ceux qui le cherchent

qui recherchent la face de Dieu !

 

 

Commencement de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (1, 1-7)

 

Moi Paul, serviteur de Jésus Christ, appelé par Dieu pour être Apôtre, mis à part pour annoncer la Bonne Nouvelle que Dieu avait déjà promise par ses prophètes dans les saintes Écritures, je m’adresse à vous, bien-aimés de Dieu qui êtes à Rome.

Cette Bonne Nouvelle concerne son Fils : selon la chair, il est né de la race de David ; selon l’Esprit qui sanctifie, il a été établi dans sa puissance de Fils de Dieu par sa résurrection d’entre les morts, lui, Jésus Christ, notre Seigneur.

Pour que son nom soit honoré, nous avons reçu par lui grâce et mission d’Apôtre afin d’amener à l’obéissance de la foi toutes les nations païennes dont vous faites partie, vous aussi que Jésus Christ a appelés.

Vous les fidèles qui êtes, par appel de Dieu, le peuple saint, que la grâce et la paix soient avec vous tous de la part de Dieu notre Père et de Jésus Christ le Seigneur.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Voici que la Vierge concevra : elle enfantera un fils, on l’appellera Emmanuel, « Dieu avec nous ».

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (1, 18-24)

 

Voici quelle fut l’origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, était promise en mariage à Joseph ; or, avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret. Il avait formé ce projet, lorsque l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : ‘ Le Seigneur sauve ‘), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »

Tout cela arriva pour que s’accomplit la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».

Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’Ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse.

 

 

 

Temps de Noël A

 

 

 

 

Noël ABC

 

 

 

Messe de la veille au soir

 

 

Lecture du livre d’Isaïe (62, 1-5)

 

Pour la cause de Jérusalem je ne me tairai pas, pour Sion je ne prendrai pas de repos, avant que sa Justice ne se lève comme l’aurore et que son salut ne flamboie comme une torche. Les nations verront ta justice, tous les rois verront ta gloire. On t’appellera d’un nom nouveau, donné par le Seigneur lui-même. Tu seras une couronne resplendissante entre les doigts du Seigneur, un diadème royal dans la main de ton Dieu. On ne t’appellera plus : « La délaissée », on n’appellera plus ta contrée : « Terre déserte », mais on te nommera :

« Ma préférée », on nommera ta contrée : « Mon épouse », car le Seigneur met en toi sa préférence et ta contrée aura un époux. Comme un jeune homme épouse une jeune fille, celui qui t’a construite t’épousera. Comme la jeune mariée est la joie de son mari, ainsi tu seras la joie de ton Dieu.

 

 

Psaume 88 [89]

 

R/ Dieu ! Tu as les paroles d’alliance éternelle.

 

Autrefois, tu as parlé à tes amis,

dans une vision tu leur as dit :

« J’ai trouvé David, mon serviteur,

je l’ai sacré avec mon huile sainte.

 

« Il me dira : Tu es mon Père,

mon Dieu, mon roc et mon salut !

Et moi, j’en ferai mon fils aîné,

le plus grand des rois de la terre !

 

« Sans fin, je lui garderai mon amour,

et mon alliance lui sera fidèle :

je fonderai sa dynastie pour toujours,

son trône aussi durable que les cieux. »

 

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres  (13, 16-17. 22-25)

 

Invité à prendre la parole dans la synagogue d’Antioche de Pisidie, Paul se leva, fit un signe de la main et dit : « Hommes d’Israël, et vous aussi qui adorez notre Dieu, écoutez : le Dieu d’Israël a choisi nos pères, il a fait grandir son peuple pendant le séjour en Égypte et, par la vigueur de son bras, il l’en a fait sortir. Plus tard il a suscité David pour le faire roi, et il lui a rendu ce témoignage : ‘J’ai trouvé David, fils de Jessé, c’est un homme selon mon cœur ; il accomplira toutes mes volontés’. Et, comme il l’avait promis, Dieu a fait sortir de sa descendance un sauveur pour Israël : c’est Jésus, dont Jean Baptiste a préparé la venue en proclamant avant lui un baptême de conversion pour tout le peuple d’Israël. Au moment d’achever sa route, Jean disait : ‘Celui auquel vous pensez, ce n’est pas moi. Mais le voici qui vient après moi, et je ne suis pas digne de lui défaire ses sandales ‘. »

 

 

Alléluia, Alléluia.

Demain sera détruit le péché de la terre et sur nous régnera le Sauveur du monde.

Alléluia.

 

 

Commencement de l’Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (1, 1-25)

 

Voici la table des origines de Jésus Christ, fils de David, fi1s d'Abraham :

Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères, Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara, Pharès engendra Esrom, Esrom engendra Aram, Aram engendra Aminadab, Aminadab engendra Naassone, Naassone engendra Salmone, Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz, Booz, de son union avec Ruth, engendra Jobed, Jobed engendra Jessé, Jessé engendra le roi David.

David, de son union avec la femme d’Ourias, engendra Salomon, Salomon engendra Roboam, Roboam engendra Abia, Abia engendra Asa, Asa engendra Josaphat, Josaphat engendra Joram, Joram engendra Ozias, Ozias engendra Joatham, Joatham engendra Acaz, Acaz engendra Ézékias, Ézékias engendra Manassé, Manassé engendra Amone, Amone engendra Josias, Josias engendra Jékonias et ses frères à l’époque de l’exil à Babylone.

Après l’exil à Babylone, Jékonias engendra Salathiel, Salathiel engendra Zorobabel, Zorobabel engendra Abioud, Abioud engendra Éliakim, Éliakim engendra Azor, Azor engendra Sadok, Sadok engendra Akim, Akim engendra Élioud, Élioud engendra Éléazar, Éléazar engendra Mattane, Mattane engendra Jacob, Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ (ou Messie). Le nombre total des générations est donc : quatorze d’Abraham jusqu’à David, quatorze de David jusqu’à l’exil à Babylone, quatorze de l’exil à Babylone jusqu’au Christ.

Voici quelle fut l’origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement, il décida de la répudier en secret. Il avait formé ce projet, lorsque l’Ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : ‘le Seigneur sauve’), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »

Tout cela arriva pour que s’accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».

Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’Ange du Seigneur lui avait prescrit ; il prit chez lui son épouse, mais il n’eut pas de rapports avec elle ; elle enfanta un fils, auquel il donna le nom de Jésus.

 

 

 

Messe de la nuit

 

 

 

Lecture du Livre d'Isaïe (9, 1-16)

 

Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre une lumière a resplendi. Tu as prodigué l'allégresse, Tu as fait grandir la joie : ils se réjouissent devant Toi comme on se réjouit en faisant la moisson, comme on exulte en partageant les dépouilles des vaincus. Car le joug qui pesait sur eux, le bâton qui meurtrissait leurs épaules, le fouet du chef de corvée, Tu les as brisés comme au jour de la victoire sur Madiane. Toutes les chaussures des soldats qui piétinaient bruyamment le sol, tous leurs manteaux couverts de sang, les voilà brûlés : le feu les a dévorés.

Oui ! un enfant nous est né, un fils nous a été donné ; l'insigne du pouvoir est sur son épaule  ; on proclame son nom : « Merveilleux-Conseiller, Dieu-Fort, Père-à-Jamais, Prince-de-la-Paix. » Ainsi le pouvoir s'étendra, la paix sera sans fin pour David et pour son royaume. Il sera solidement établi sur le droit et la justice dès maintenant et pour toujours. Voilà ce que fait l'amour invincible du Seigneur de l'Univers.

 

 

Psaume 95  [96]

 

R/ Aujourd’hui un Sauveur nous est né :

     c’est le Christ, le Seigneur.

 

Chantez au Seigneur un chant nouveau,

Chantez au Seigneur, terre entière,

Chantez au Seigneur et bénissez son nom !

 

De jour en jour, proclamez son salut,

Racontez à tous les peuples sa gloire,

À toutes les nations ses merveilles !

 

Joie au ciel ! Exulte la terre !

Les masses de la mer mugissent,

La campagne tout entière est en fête.

 

Les arbres des forêts dansent de joie,

Devant la face du Seigneur, car il vient,

Pour gouverner le monde avec justice.

 

 

Lecture de la Lettre de Saint-Paul Apôtre à Tite (2, 11-14)

 

La grâce de Dieu s'est manifestée pour le salut de tous les hommes. C'est elle qui nous apprend à rejeter le péché et les passions d'ici-bas, pour vivre dans le monde présent en hommes raisonnables, justes et religieux, et pour attendre le bonheur que nous espérons avoir quand se manifestera la gloire de Jésus-Christ, notre grand Dieu et notre Sauveur. Car Il s'est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes, et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien .

 

 

Alléluia, alléluia.

Je vous annonce une grande joie : aujourd’hui nous est né un Sauveur ; c’est le Messie, le Seigneur !

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus-Christ selon Saint Luc (2, 1-14)

 

En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre. Ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d'origine. Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David. Il venait se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte. Or, pendant qu'ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait enfanter. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune.

Dans les environs se trouvaient des bergers, qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L'Ange du Seigneur s'approcha, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d'une grande crainte, mais l'ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » Et soudain il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. »

 

 

 

Messe de l’aurore

 

 

 

Lecture du livre d’Isaïe (62, 1-12)

 

Voici la Parole que le Seigneur fait retentir jusqu’aux extrémités de la terre : « Dites à la fille de Sion : Voici ton Sauveur qui vient, le fruit de sa victoire l’accompagne et ses trophées le précèdent. On vous appellera ‘Peuple saint’, ‘Rachetés-par-le-Seigneur’, et toi, on t’appellera ‘La Désirée’, ‘La Ville-qui-n’est-plus-delaissée’. »

 

 

Psaume 96 [97]

 

R/ La lumière aujourd’hui a resplendi sur nous :

     un Sauveur nous est né !

 

Le Seigneur est roi ! Exulte la terre !

Joie pour les îles sans nombre !

Les cieux ont proclamé sa justice.

et tous les peuples ont vu sa gloire.

 

Une lumière est semée pour le juste.

et pour le cœur simple. une joie.

Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes ;

rendez grâce en rappelant son nom très saint.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre à Tite (3, 4-7)

 

Dieu, notre Sauveur, a manifesté sa bonté et sa tendresse pour les hommes ; il nous a sauvés. Il l’a fait dans sa miséricorde, et non pas à cause d’actes méritoires que nous aurions accomplis par nous-mêmes. Par le bain du baptême, il nous a fait renaître et nous a renouvelés dans l’Esprit Saint. Cet Esprit, Dieu l’a répandu sur nous avec abondance, par Jésus Christ notre Sauveur ; ainsi, par sa grâce, nous sommes devenus des justes, et nous possédons dans l’espérance l’héritage de la vie éternelle.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime !

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (2, 15-20)

 

Lorsque les anges eurent quitté les bergers pour le ciel, ceux-ci se disaient entre eux : « Allons jusqu’à Bethléem pour voir ce qui est arrivé, et que le Seigneur nous a fait connaître. » Ils se hâtèrent d’y aller, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans une mangeoire. Après l’avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Et tout le monde s’étonnait de ce que racontaient les bergers. Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé.

 

 

 

Messe du jour

 

 

 

Lecture du livre d’Isaïe (52, 7-10)

 

Comme il est beau de voir courir sur les montagnes le messager qui annonce la paix, le messager de la bonne nouvelle, qui annonce le salut, celui qui vient dire à la cité sainte : « Il est roi, ton Dieu ! » Écoutez la voix des guetteurs, leur appel retentit, c’est un seul cri de joie : ils voient de leurs yeux le Seigneur qui revient à Sion. Éclatez en cris de joie, ruines de Jérusalem, car le Seigneur a consolé son peuple, il rachète Jérusalem ! le Seigneur a montré la force divine de son bras aux yeux de toutes les nations. Et d’un bout à l’autre de la terre, elles verront le salut de notre Dieu.

 

 

Psaume 97 [98]

 

R/ La terre entière a vu le Sauveur que Dieu nous donne.

 

Chantez au Seigneur un chant nouveau.

car il a fait des merveilles ;

par son bras très saint, par sa main puissante

il s’est assuré la victoire.

 

Le Seigneur a fait connaître sa victoire

et révélé sa justice aux nations ;

il s’est rappelé sa fidélité, son amour

en faveur de la maison d’Israël.

 

La terre tout entière a vu

la victoire de notre Dieu.

Acclamez le Seigneur, terre entière

sonnez, chantez, jouez !

 

Jouez pour le Seigneur sur la cithare,

sur la cithare et tous les instruments ;

au son de la trompette et du cor,

acclamez votre roi, le Seigneur !

 

 

Commencement de la lettre aux Hébreux (1, 1-6)

 

Souvent, dans le passé, Dieu a parlé à nos pères par les prophètes sous des formes fragmentaires et variées : mais, dans les derniers temps, dans ces jours où nous sommes, il nous a parlé par ce Fils qu’il a établi héritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes. Reflet resplendissant de la gloire du Père, expression parfaite de son être, ce Fils qui porte toutes choses par sa parole puissante, après avoir accompli la purification des péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine au plus haut des cieux : et il est placé bien au-dessus des anges, car il possède par héritage un nom bien plus grand que les leurs. En effet, Dieu n’a jamais dit à un ange : « Tu es mon Fils, aujourd’hui je t’ai engendré. » Ou bien encore : « Je serai pour lui un père, il sera pour moi un fils. » Au contraire, au moment d’introduire le Premier-né dans le monde à venir, il dit : « Que tous les anges de Dieu se prosternent devant lui. »

 

 

Alléluia. Alléluia.

Aujourd’hui la lumière a brillé sur la terre. Peuples de l’univers, entrez dans la clarté de Dieu : venez tous adorer le Seigneur.

Alléluia.

 

 

Commencement de l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (1, 1-18)

 

Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Par lui, tout s’est fait, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.

Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean. Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.

Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans ce monde. Il était dans le monde, lui par qui le monde s’était fait, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais tous ceux qui l’ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.

Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j’ai dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi il était. » Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce : après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.

Dieu, personne ne l’a jamais vu, le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c’est lui qui a conduit à le connaître.

 

 

 

 

1er dimanche après Noël A

Sainte Famille A

 

 

 

Lecture du livre de Sirac le Sage (3, 2-6. 12-14)

 

Le Seigneur glorifie le père dans ses enfants, il renforce l’autorité de la mère sur ses fils. Celui qui honore son père obtient le pardon de ses fautes, celui qui glorifie sa mère est comme celui qui amasse un trésor. Celui qui honore son père aura de la joie dans ses enfants, au jour de sa prière il sera exaucé. Celui qui glorifie son père verra de longs jours, celui qui obéit au Seigneur donne du réconfort à sa mère.

Mon fils, soutiens ton père dans sa vieillesse, ne le chagrine pas pendant sa vie. Même si son esprit l’abandonne, sois indulgent, ne le méprise pas, toi qui es en pleine force. Car ta miséricorde envers ton père ne sera pas oubliée, et elle relèvera ta maison si elle est ruinée par le péché.

 

 

Psaume 127 [128]

 

R/ Heureux les habitants de ta maison, Seigneur !

 

Heureux qui craint le Seigneur,

et marche selon ses voies !

Tu te nourriras du travail de tes mains :

Heureux es-tu ! À toi, le bonheur !

 

Ta femme sera dans ta maison

comme une vigne généreuse,

et tes fils autour de la table,

comme des plants d’olivier.

 

Voilà comment sera béni

l’homme qui craint le Seigneur.

Tu verras le bonheur de Jérusalem,

tous les jours de ta vie.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens (3, 12-21)

 

Frères, puisque vous avez été choisis par Dieu, que vous êtes ses fidèles et ses bien-aimés, revêtez votre cœur de tendresse et de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous mutuellement et pardonnez, si vous avez des reproches à vous faire. Agissez comme le Seigneur : il vous a pardonné, faites de même. Par-dessus tout cela, qu’il y ait l’amour : c’est lui qui fait l’unité dans la perfection. Et que, dans vos cœurs, règne la paix du Christ à laquelle vous avez été appelés pour former en lui un seul corps.

Vivez dans l’action de grâce. Que la Parole du Christ habite en vous dans toute sa richesse ; instruisez-vous et reprenez-vous les uns les autres avec une vraie sagesse ; par des psaumes, des hymnes et de libres louanges, chantez à Dieu, dans vos cœurs, votre reconnaissance.

Et tout ce que vous dites, tout ce que vous faites, que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus Christ, en offrant par lui votre action de grâce à Dieu le Père.

Vous les femmes, soyez soumises à votre mari ; dans le Seigneur, c’est ce qui convient. Et vous les hommes, aimez votre femme, ne soyez pas désagréables avec elle. Vous les enfants, en toutes choses écoutez vos parents ; dans le Seigneur, c’est cela qui est beau. Et vous les parents, n’exaspérez pas vos enfants ; vous risqueriez de les décourager.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Vraiment, tu es un Dieu caché, Dieu parmi les hommes, Jésus Sauveur !

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (2, 13-15. 19-23)

 

Après le départ des Mages, l’Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte : Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant, pour le faire périr. » Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte, où il resta jusqu’à la mort d’Hérode. Ainsi s’accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète : D’Égypte, j’ai appelé mon fils.

Après la mort d’Hérode, l’Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph en Égypte et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et reviens au pays d’Israël, car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l’enfant. » Joseph se leva, prit l’enfant et sa mère, et rentra au pays d’Israël. Mais apprenant qu’Arkélaüs régnait sur la Judée, à la place de son père Hérode, il eut peur de s’y rendre. Averti en songe, il se retira dans la région de Galilée et vint habiter dans une ville appelée Nazareth. Ainsi s’accomplit ce que le Seigneur avait dit par les prophètes : Il sera appelé Nazaréen.

 

 

 

 

2ème dimanche après Noël ABC

 

 

 

Lecture du livre de Ben Sirac le Sage (24, 1-2. 8-12)

 

La Sagesse divine proclame son propre éloge, au milieu de son peuple elle célèbre sa gloire. Dans le peuple du Très-Haut elle prend la parole, devant le Tout-Puissant elle se glorifie :

« Le Créateur de toutes choses m’a donné un ordre, celui qui m’a créée a fixé ma demeure. Il m’a dit : ‘Viens t’établir parmi les fils de Jacob, reçois ta part d’héritage en Israël, enracine-toi dans le peuple élu.’ Dès le commencement, avant toujours, il m’a créée, et toujours je subsisterai ; dans la demeure sainte, j’ai assuré mon service en sa présence. Ainsi, il m’a fixée dans Sion, il m’a fait demeurer dans la cité bien-aimée, et dans Jérusalem j’exerce ma puissance. Je me suis enracinée dans un peuple glorieux, dans le domaine du Seigneur, dans son patrimoine : j’habite au milieu de l’assemblée des saints. »

 

 

Psaume 147 [147 B]

 

R/ Le Verbe s’est fait chair,

     et il a demeuré parmi nous.

 

Glorifie le Seigneur, Jérusalem !

Célèbre ton Dieu, ô Sion !

Il a consolidé les barres de tes portes,

dans tes murs, il a béni tes enfants.

 

Il fait régner la paix à tes frontières,

Et d’un pain de froment te rassasie.

Il envoie sa parole sur la terre :

rapide, son verbe la parcourt.

 

Il révèle sa parole à Jacob,

ses volontés et ses lois à Israël.

Pas un peuple qu’il ait ainsi traité ;

nul autre n’a connu ses volontés.

 

 

Lecture de la lettre de Saint Paul Apôtre aux Éphésiens (1, 3-6. 15-18)

 

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ. Dans les cieux, il nous a comblés de sa bénédiction spirituelle en Jésus Christ. En lui, il nous a choisis avant la création du monde, pour que nous soyons, dans l’amour, saints et irréprochables sous son regard. Il nous a d’avance destinés à devenir pour lui des fils par Jésus Christ : voilà ce qu’il a voulu dans sa bienveillance à la louange de sa gloire, de cette grâce dont il nous a comblés en son Fils bien-aimé.

Ainsi, puisque j’ai entendu parler de la foi que vous avez dans le Seigneur Jésus, et de votre amour pour tous les fidèles, je ne cesse pas de rendre grâce, moi aussi, quand je fais mention de vous dans ma prière : Que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le Père dans sa gloire, vous donne un esprit de sagesse pour le découvrir et le connaître vraiment. Qu’il ouvre votre cœur à sa lumière pour vous faire comprendre l’espérance que donne son appel, la gloire sans prix de l’héritage que vous partagez avec les fidèles.

 

 

Alléluia, Alléluia.

Louange à toi, Jésus Christ, manifesté dans la chair, proclamé parmi les peuples, louange à toi !

Alléluia.

 

 

Commencement de l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (1, 1-18)

 

Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Par lui, tout s’est fait, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.

Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean. Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.

Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans ce monde. Il était dans le monde, lui par qui le monde s’était fait, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais tous ceux qui l’ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.

Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j’ai dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi il était. » Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce : après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.

Dieu, personne ne l’a jamais vu, le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c’est lui qui a conduit à le connaître.

 

 

 

 

Épiphanie du Seigneur ABC

 

 

 

Lecture du livre d’Isaïe (60, 1-6)

 

Debout, Jérusalem ! Resplendis : elle est venue, ta lumière, et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi. Regarde : l’obscurité recouvre la terre, les ténèbres couvrent les peuples ; mais sur toi se lève le Seigneur, et sa gloire brille sur toi. Les nations marcheront vers ta lumière, et les rois, vers la clarté de ton aurore. Lève les yeux, regarde autour de toi : tous, ils se rassemblent, ils arrivent ; tes fils reviennent de loin, et tes filles sont portées sur les bras. Alors tu verras, tu seras radieuse ; ton cœur frémira et se dilatera. Les trésors d’au-delà des mers afflueront vers toi avec les richesses des nations. Des foules de chameaux t’envahiront, des dromadaires de Madiane et d’Épha. Tous les gens de Saba viendront, apportant l’or et l’encens et proclamant les louanges du Seigneur.

 

 

Psaume 71 [72]

 

R/ Parmi toutes les nations, Seigneur,

     on connaîtra ton salut.

 

Dieu, donne au roi tes pouvoirs,

à ce fils de roi ta justice.

Qu’il gouverne ton peuple avec justice,

qu’il fasse droit aux malheureux !

 

En ces jours-là, fleurira la justice,

grande paix jusqu’à la fin des lunes !

Qu’il domine de la mer à la mer,

et du Fleuve jusqu’au bout de la terre !

 

Les rois de Tarsis et des Îles apporteront des présents,

les rois de Saba et de Séba feront leur offrande.

Tous les rois se prosterneront devant lui,

tous les pays le serviront.

 

Il délivrera le pauvre qui appelle

et le malheureux sans recours.

Il aura souci du faible et du pauvre,

du pauvre dont il sauve la vie.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens (3, 2-3a. 5-6)

 

Frères, vous avez appris en quoi consiste la grâce que Dieu m’a donnée pour vous : par révélation, il m’a fait connaître le mystère du Christ. Ce mystère, il ne l’avait pas fait connaître aux hommes des générations passées, comme il l’a révélé maintenant par l’Esprit à ses saints Apôtres et à ses prophètes. Ce mystère, c’est que les païens sont associés au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l’annonce de l’Évangile.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Nous avons vu se lever son étoile, et nous sommes venus adorer le Seigneur.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (2, 1-12)

 

Jésus était né à Bethléem en Judée au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » En apprenant cela, le roi Hérode fut pris d’inquiétude, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les chefs des prêtres et tous les scribes d’Israël, pour leur demander en quel lieu devait naître le Messie. Ils lui répondirent : « À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : Et toi, Bethléem en Judée : tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée : car de toi sortira un chef, qui sera le berger d’Israël mon peuple. » Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue : puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, avertissez-moi pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » Sur ces paroles du roi, ils partirent.

Et voilà que l’étoile qu’ils avaient vue se lever les précédait : elle vint s’arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l’enfant. Quand ils virent l’étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. En entrant dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.

Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

 

 

 

 

Baptême du Seigneur A

 

 

 

Lecture du livre d’Isaïe (42, 1-4. 6-7)

 

Ainsi parle le Seigneur : Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu en qui j’ai mis toute ma joie. J’ai fait reposer sur lui mon esprit, devant les nations il fera paraître le jugement que j’ai prononcé. Il ne criera pas, il ne haussera pas le ton, on n’entendra pas sa voix sur la place publique. Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, il fera connaître le jugement en toute fidélité. Lui ne faiblira pas, lui ne sera pas écrasé, jusqu’à ce qu’il impose mon jugement dans le pays, et que les îles lointaines aspirent à ses instructions.

Moi, le Seigneur, je t’ai appelé selon la justice je t’ai pris par la main, je t’ai mis à part, j’ai fait de toi mon Alliance avec le peuple et la lumière des nations ; tu ouvriras les yeux des aveugles, tu feras sortir les captifs de leur prison, et de leur cachot ceux qui habitent les ténèbres.

 

 

Psaume 28 [29]

 

R/ Dieu bénit son peuple, donne-lui la paix.

 

Rendez au Seigneur vous, les dieux,

rendez au Seigneur gloire et puissance.

Rendez au Seigneur la gloire de son nom,

adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté.

 

La voix du Seigneur domine les eaux,

le Seigneur domine la masse des eaux.

Voix du Seigneur dans sa force,

voix du Seigneur qui éblouit.

 

Le Dieu de la gloire déchaîne le tonnerre

et tous dans son temple s’écrient : « Gloire ! »

Au déluge, le Seigneur a siégé ;

il siège, le Seigneur, il est roi pour toujours.

 

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres (10, 34-38)

 

Quand Pierre arriva à Césarée, chez un centurion de l’armée romaine, il prit la parole : « En vérité, je le comprends, Dieu ne fait pas de différence entre les hommes ; mais, quelle que soit leur race, il accueille les hommes qui l’adorent et font ce qui est juste. Il a envoyé la Parole aux fils d’Israël, pour leur annoncer la paix par Jésus Christ : c’est lui, Jésus, qui est le Seigneur de tous.

Vous savez ce qui s’est passé à travers tout le pays des Juifs, depuis les débuts en Galilée, après le baptême proclamé par Jean : Jésus de Nazareth, Dieu l’a consacré par l’Esprit Saint et rempli de sa force. Là où il passait, il faisait le bien et il guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du démon. Car Dieu était avec lui. »

 

 

Alléluia. Alléluia.

Aujourd’hui, le ciel s’est ouvert, l’Esprit descend sur Jésus,  et la voix du Père domine les eaux : « Voici mon Fils, mon bien-aimé! »

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (3, 13-17)

 

Jésus, arrivant de Galilée, paraît sur les bords du Jourdain, et il vient à Jean pour se faire baptiser par lui. Jean voulait l’en empêcher et disait : « C’est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi, et c’est toi qui viens à moi ! » Mais Jésus lui répondit : « Pour le moment, laisse-moi faire ; c’est de cette façon que nous devons accomplir parfaitement ce qui est juste. » Alors Jean le laisse faire.

Dès que Jésus fut baptisé, il sortit de l’eau ; voici que les cieux s’ouvrirent, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et des cieux, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui j’ai mis tout mon amour. »

 

 

 

Temps du Carême A

 

 

 

 

Cendres ABC

 

 

 

Lecture du livre de Joël (2, 12-18)

 

Parole du Seigneur : Revenez à moi de tout votre cœur, dans le jeûne, les larmes et le deuil ! Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements, et revenez au Seigneur votre Dieu, car il est tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour, renonçant au châtiment. Qui sait ? Il pourrait revenir, il pourrait renoncer au châtiment, et vous combler de ses bienfaits, ainsi vous pourrez offrir un sacrifice au Seigneur votre Dieu. Sonnez de la trompette dans Jérusalem : prescrivez un jeûne sacré, annoncez une solennité, réunissez le peuple, tenez une assemblée sainte, rassemblez les anciens, réunissez petits enfants et nourrissons ! Que le jeune époux sorte de sa maison, que la jeune mariée quitte sa chambre ! Entre le portail et l’autel, les prêtres, ministres du Seigneur, iront pleurer et diront : « Pitié, Seigneur, pour ton peuple, n’expose pas ceux qui t’appartiennent à l’insulte et aux moqueries des païens ! Faudra-t-il qu’on dise : Où donc est leur Dieu ? »

Et le Seigneur s’est ému en faveur de son pays, il a eu pitié de son peuple.

 

 

Psaume 50 [51]

 

R/ Pitié, Seigneur, car nous avons péché.

 

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour

selon ta grande miséricorde, efface mon péché.

Lave-moi tout entier de ma faute,

purifie-moi de mon offense.

 

Oui, je connais mon péché,

ma faute est toujours devant moi.

Contre toi, et toi seul, j’ai péché,

ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.

 

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,

renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me chasse pas loin de ta face,

ne me reprends pas ton esprit saint.

 

Rends-moi la joie d’être sauvé ;

que l’esprit généreux me soutienne.

Seigneur, ouvre mes lèvres,

et ma bouche annoncera ta louange.

 

 

Lecture de la seconde lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (5, 20 ; 6, 2)

 

Frères, nous sommes les ambassadeurs du Christ et par nous c’est Dieu lui-même qui, en fait, vous adresse un appel. Au nom du Christ, nous vous le demandons, laissez vous réconcilier avec Dieu. Celui qui n’a pas connu le péché, Dieu l’a pour nous identifie au péché des hommes, afin que grâce à lui, nous soyons identifiés à la justice de Dieu. Et puisque nous travaillons avec lui, nous vous invitons encore à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de Dieu. Car il dit dans l’Écriture : Au moment favorable, je t’ai exaucé, au jour du salut, je suis venu à ton secours. Or, c’est maintenant le moment favorable, c’est maintenant le jour du salut.

 

 

Ta Parole, Seigneur, est vérité, et ta loi, délivrance.

« Convertissez-vous, dit le Seigneur, car le Royaume des cieux est proche. »

Ta parole, Seigneur, est vérité, et ta loi, délivrance.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (6, 1-6. 16-18)

 

Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d’agir devant les hommes pour vous faire remarquer. Autrement, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux. Ainsi, quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner de la trompette devant toi, comme ceux qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu fais l’aumône que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais en secret : il te le revaudra.

Et quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle : quand ils font leurs prières, ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et les carrefours pour bien se montrer aux hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu pries, retire-toi au fond de la maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.

Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme ceux qui se donnent en spectacle : ils se composent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais en secret : il te le revaudra. »

 

 

 

 

1er dimanche de Carême A

 

 

 

Lecture du livre de la Genèse (2, 7-9 ; 3, 1-7a)

 

Au temps où le Seigneur Dieu fit le ciel et la terre, il modela l’homme avec la poussière tirée du sol ; il insuffla dans ses narines le souffle de vie et l’homme devint un être vivant. Le Seigneur Dieu planta un jardin en Éden, à l’Orient, et y plaça l’homme qu’il avait modelé. Le Seigneur Dieu fit pousser du sol toute sorte d’arbres à l’aspect attirant et aux fruits savoureux ; il y avait aussi l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal.

Or, le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que le Seigneur Dieu avait faits. Il dit à la femme : « Alors, Dieu vous a dit : ‘Vous ne mangerez le fruit d’aucun arbre du jardin’ ? » La femme répondit au serpent : « Nous mangeons les fruits des arbres du jardin. Mais, pour celui qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : ‘Vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez pas, sinon vous mourrez’ ! » Le serpent dit à la femme : « Pas du tout ! Vous ne mourrez pas ! Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. »

La femme s’aperçut que le fruit de l’arbre devait être savoureux, qu’il avait un aspect agréable et qu’il était désirable, puisqu’il donnait l’intelligence. Elle prit de ce fruit et en mangea. Elle en donna aussi à son mari, et il en mangea. Alors leurs yeux à tous deux s’ouvrirent et ils se rendirent compte qu’ils étaient nus.

 

 

Psaume 50 [51]

 

R/ Pitié, Seigneur, car nous avons péché !

 

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,

selon ta grande miséricorde, efface mon péché.

Lave-moi tout entier de ma faute,

purifie-moi de mon offense.

 

Oui, je connais mon péché,

ma faute est toujours devant moi.

Contre toi, et toi seul, j’ai péché,

ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.

 

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,

renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me chasse pas loin de ta face,

ne me reprends pas ton esprit saint.

 

Rends-moi la joie d’être sauvé ;

que l’esprit généreux me soutienne.

Seigneur, ouvre mes lèvres,

et ma bouche annoncera ta louange.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (5, 12-19)

 

Frères, c’est par un seul homme, Adam, que le péché est entré dans le monde, et par le péché est venue la mort ; ainsi, la mort est passée en tous les hommes, du fait que tous ont péché. Avant la loi de Moise, le péché était déjà dans le monde. Certes, on dit que le péché ne peut être sanctionné quand il n’y a pas de loi ; mais pourtant, depuis Adam jusqu’à Moïse, la mort a régné, même sur ceux qui n’avaient pas péché par désobéissance à la manière d’Adam. Or, Adam préfigurait celui qui devait venir. Mais le don gratuit de Dieu et la faute n’ont pas la même mesure. En effet, si la mort a frappé la multitude des hommes par la faute d’un seul, combien plus la grâce de Dieu a-t-elle comblé la multitude, cette grâce qui est donnée en un seul homme, Jésus Christ. Le don de Dieu et les conséquences du péché d’un seul n’ont pas non plus la même mesure : d’une part, en effet, pour la faute d’un seul, le jugement a conduit à la condamnation ; d’autre part, pour une multitude de fautes, le don gratuit de Dieu conduit à la justification. En effet, si, à cause d’un seul homme, par la faute d’un seul homme, la mort a régné, combien plus, à cause de Jésus Christ et de lui seul, régneront-ils dans la vie, ceux qui reçoivent en plénitude le don de la grâce qui les rend justes. Bref, de même que la faute commise par un seul a conduit tous les hommes à la condamnation, de même l’accomplissement de la justice par un seul a conduit tous les hommes à la justification qui donne la vie. En effet, de même que tous sont devenus pécheurs parce qu’un seul homme a désobéi, de même tous deviendront justes parce qu’un seul homme a obéi.

 

 

Ta Parole, Seigneur, est vérité, et ta loi, délivrance.

L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole venant de la bouche de Dieu.

Ta Parole, Seigneur, est vérité, et ta loi, délivrance.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (4, 1-11)

 

Jésus, après son baptême, fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Le tentateur s’approcha et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. » Mais Jésus répondit : « Il est écrit : Ce n’est pas seulement de pain que l’homme doit vivre, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »

Alors le démon l’emmène à la ville sainte, à Jérusalem, le place au sommet du Temple et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. » Jésus lui déclara : « Il est encore écrit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. »

Le démon l’emmène encore sur une très haute montagne et lui fait voir tous les royaumes du monde avec leur gloire. Il lui dit : « Tout cela, je te le donnerai, si tu te prosternes pour m’adorer. » Alors, Jésus lui dit : « Arrière, Satan ! car il est écrit : C’est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, et c’est lui seul que tu adoreras. »

Alors le démon le quitte. Voici que des anges s’approchèrent de lui, et ils le servaient.

 

 

 

 

2ème dimanche de Carême A

 

 

 

Lecture du livre de la Genèse (12, 1-4a)

 

Abraham vivait alors en Chaldée. Le Seigneur lui dit : « Pars de ton pays, laisse ta famille et la maison de ton père, va dans le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, je rendrai grand ton nom, et tu deviendras une bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront, je maudirai celui qui te méprisera. En toi seront bénies toutes les familles de la terre. »

Abraham partit, comme le Seigneur le lui avait dit, et Loth partit avec lui.

 

 

Psaume 32 [33]

 

R/ Seigneur, ton amour soit sur nous,

     comme notre espoir est en toi !

 

Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;

il est fidèle en tout ce qu’il fait.

Il aime le bon droit et la justice ;

la terre est remplie de son amour.

 

Dieu veille sur ceux qui le craignent,

qui mettent leur espoir en son amour,

pour les délivrer de la mort,

les garder en vie aux jours de famine.

 

Nous attendons notre vie du Seigneur :

il est pour nous un appui, un bouclier.

Que ton amour, Seigneur, soit sur nous

comme notre espoir est en toi !

 

 

Lecture de la seconde lettre de saint Paul Apôtre à Timothée (1, 8b-10)

 

Fils bien-aimé, avec la force de Dieu, prends ta part de souffrance pour l’annonce de l’Évangile. Car Dieu nous a sauvés, et il nous a donné une vocation sainte, non pas à cause de nos propres actes, mais à cause de son projet à lui et de sa grâce. Cette grâce nous avait été donnée dans le Christ Jésus avant tous les siècles, et maintenant elle est devenue visible à nos yeux, car notre Sauveur, le Christ Jésus, s’est manifesté en détruisant la mort, et en faisant resplendir la vie et l’immortalité par l’annonce de l’Évangile.

 

 

Gloire au Christ, Parole éternelle du Dieu vivant. Gloire à toi, Seigneur.

Du sein de la nuée resplendissante la voix du Père a retenti : « Voici mon Fils, mon bien-aimé, écoutez-le ! »

Gloire au Christ, Parole éternelle du Dieu vivant. Gloire à toi, Seigneur.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (17, 1-9)

 

Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à l’écart, sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière. Voici que leur apparurent Moïse et Élie, qui s’entretenaient avec lui. Pierre alors prit la parole et dit à Jésus : « Seigneur, il est heureux que nous soyons ici ! Si tu le veux, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. » Il parlait encore, lorsqu’une nuée lumineuse les couvrit de son ombre ; et, de la nuée, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis tout mon amour ; écoutez-le ! » Entendant cela, les disciples tombèrent la face contre terre et furent saisis d’une grande frayeur. Jésus s’approcha, les toucha et leur dit : « Relevez-vous et n’ayez pas peur ! » Levant les yeux, ils ne virent plus que lui, Jésus seul.

En descendant de la montagne, Jésus leur fit cette défense : « Ne parlez de cette vision à personne, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. »

 

 

 

 

3ème dimanche de Carême A

 

 

 

Lecture du livre de l’Exode (17, 3-7)

 

Les fils d’Israël campaient dans le désert à Rephidim, et le peuple eut soif. Ils récriminèrent contre Moïse : « Pourquoi nous as-tu fait monter d’Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir de soif avec nos fils et nos troupeaux ? » Moïse cria vers le Seigneur : « Que vais-je faire de ce peuple ? Encore un peu, et ils me lapideront ! » Le Seigneur dit à Moïse : « Passe devant eux, emmène avec toi plusieurs des anciens d’Israël, prends le bâton avec lequel tu as frappé le Nil, et va ! Moi, je serai là, devant toi, sur le rocher du mont Horeb. Tu frapperas le rocher, il en sortira de l’eau, et le peuple boira ! » Et Moïse fit ainsi sous les yeux des anciens d’Israël.

Il donna à ce lieu le nom de Massa (c’est-à-dire « Défi ») et Mériba (c’est-à-dire « Accusation »), parce que les fils d’Israël avaient accusé le Seigneur, et parce qu’ils l’avaient mis au défi, en disant : « Le Seigneur est-il vraiment au milieu de nous, ou bien n’y est-il pas ? »

 

 

Psaume 94 [95]

 

R/ Aujourd’hui, ne fermons pas notre cœur !

     mais écoutons la voix du Seigneur !

 

Venez, crions de joie pour le Seigneur,

acclamons notre Rocher, notre salut !

Allons jusqu’à lui en rendant grâce,

par nos hymnes de fête, acclamons-le !

 

Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous,

adorons le Seigneur qui nous a faits.

Oui, il est notre Dieu ;

et nous sommes le peuple qu’il conduit.

 

Aujourd’hui, écouterez-vous sa parole ?

« Ne fermez pas votre cœur comme au désert,

où vos pères m’ont tenté et provoqué,

et pourtant ils avaient vu mon exploit. »

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (5, 1-2. 5-8)

 

Frères, Dieu a fait de nous des justes par la foi ; nous sommes donc en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, qui nous ouvre, par la foi, l’accès au monde de la grâce dans lequel nous sommes établis ; et notre orgueil à nous, c’est d’espérer avoir part à la gloire de Dieu. Et l’espérance ne trompe pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné.

Alors que nous n’étions encore capables de rien, le Christ, au temps fixé par Dieu, est mort pour les coupables que nous étions. —Accepter de mourir pour un homme juste, c’est déjà difficile ; peut-être donnerait-on sa vie pour un homme de bien.— Or, la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs.

 

 

Ta Parole, Seigneur, est vérité, et ta loi, délivrance.

Le Sauveur du monde, Seigneur, c’est toi ! Donne-nous de l’eau vive, et nous n’aurons plus soif.

Ta Parole, Seigneur, est vérité, et ta loi, délivrance.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (4, 5-42)

 

Jésus arrivait à une ville de Samarie appelée Sykar, près du terrain que Jacob avait donné à son fils Joseph, et où se trouve le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s’était assis là, au bord du puits. Il était environ midi. Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l’eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. » (En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter de quoi manger.) La Samaritaine lui dit : « Comment ! Toi qui es juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? » (En effet, les Juifs ne veulent rien avoir en commun avec les Samaritains.) Jésus lui répondit : « Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit : ‘ Donne-moi à boire ’, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. » Elle lui dit : « Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; avec quoi prendrais-tu l’eau vive ? Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes ? » Jésus lui répondit : « Tout homme qui boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle. » La femme lui dit : « Seigneur, donne-la-moi, cette eau : que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser. » Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari, et reviens. » La femme répliqua : « Je n’ai pas de mari. » Jésus reprit : « Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari, car tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari : là, tu dis vrai. » La femme lui dit : « Seigneur, je le vois, tu es un prophète. Alors, explique-moi : nos pères ont adoré Dieu sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut l’adorer est à Jérusalem. » Jésus lui dit : « Femme, crois-moi : l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous adorons, nous, celui que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient — et c’est maintenant —, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. » La femme lui dit : « Je sais qu’il vient, le Messie, celui qu’on appelle Christ. Quand il viendra, c’est lui qui nous fera connaître toutes choses. » Jésus lui dit : « Moi qui te parle, je le suis. »

Là-dessus, ses disciples arrivèrent, ils étaient surpris de le voir parler avec une femme. Pourtant, aucun ne lui dit : « Que demandes-tu ? » ou « Pourquoi parles-tu avec elle ? » La femme, laissant là sa cruche, revint à la ville et dit aux gens : « Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Ne serait-il pas le Messie ? » Ils sortirent de la ville, et ils se dirigeaient vers Jésus.

Pendant ce temps, les disciples l’appelaient : « Rabbi, viens manger. » Mais il répondit : « Pour moi, j’ai de quoi manger ; c’est une nourriture que vous ne connaissez pas. » Les disciples se demandaient : « Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? » Jésus leur dit : « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre. Ne dites-vous pas : encore quatre mois et ce sera la moisson ? Et moi je vous dis : levez les yeux et regardez les champs qui se dorent pour la moisson. Dès maintenant, le moissonneur reçoit son salaire : il ramasse la récolte pour la vie éternelle, si bien que le semeur se réjouit avec le moissonneur. Il est bien vrai, le proverbe : l’un sème, l’autre moissonne. Je vous ai envoyés moissonner là où vous n’avez pas pris de peine, d’autres ont pris de la peine, et vous, vous profitez de leurs travaux. »

Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus, à cause des paroles de la femme qui avait rendu ce témoignage : « Il m’a dit tout ce que j’ai fait. » Lorsqu’ils arrivèrent auprès de lui, ils l’invitèrent à demeurer chez eux. Il y resta deux jours. Ils furent encore beaucoup plus nombreux à croire à cause de ses propres paroles et ils disaient à la femme : « Ce n’est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons maintenant ; nous l’avons entendu par nous-mêmes, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde. »

 

 

 

 

4ème dimanche de Carême A

 

 

 

Lecture du premier livre de Samuel (16, 1. 6-7.10-13a)

 

Le Seigneur dit à Samuel : « J’ai rejeté Saül. Il ne régnera plus. Je t’envoie chez Jessé de Bethléem, car j’ai découvert un roi parmi ses fils. Prends une corne que tu rempliras d’huile, et pars ! » En arrivant, Samuel aperçut Éliab, un des fils de Jessé et il se dit : « Sûrement, c’est celui-ci que le Seigneur a en vue pour lui donner l’onction ! » Mais le Seigneur dit à Samuel : « Ne considère pas son apparence ni sa haute taille, car je l’ai écarté. Dieu ne regarde pas comme les hommes, car les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde le cœur. » Jessé présenta ainsi à Samuel ses sept fils, et Samuel lui dit : « Le Seigneur n’a choisi aucun de ceux-là. N’as-tu pas d’autres garçons ? » Jessé répondit : « Il reste encore le plus jeune, il est en train de garder le troupeau. » Alors Samuel dit à Jessé : « Envoie-le chercher : nous ne nous mettrons pas à table tant qu’il ne sera pas arrivé. » Jessé l’envoya chercher : le garçon était roux, il avait de beaux yeux, il était beau. Le Seigneur dit alors : « C’est lui ! donne-lui l’onction. » Samuel prit la corne pleine d’huile et lui donna l’onction au milieu de ses frères. L’Esprit du Seigneur s’empara de David à partir de ce jour-là.

 

 

Psaume 22 [23]

 

R/ Le Seigneur est mon berger :

     rien ne saurait me manquer.

 

Le Seigneur est mon berger :

je ne manque de rien.

Sur des prés d’herbe fraîche,

il me fait reposer.

 

Il me mène vers les eaux tranquilles

et me fait revivre ;

il me conduit par le juste chemin

pour l’honneur de son nom.

 

Si je traverse les ravins de la mort,

je ne crains aucun mal,

car tu es avec moi,

ton bâton me guide et me rassure.

 

Tu prépares la table pour moi,

devant mes ennemis ;

tu répands le parfum sur ma tête ;

ma coupe est débordante.

 

Grâce et bonheur m’accompagnent

tous les jours de ma vie ;

j’habiterai la maison du Seigneur

pour la durée de mes jours.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens (5, 8-14)

 

Frères, autrefois, vous n’étiez que ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes devenus lumière ; vivez comme des fils de la lumière, — or la lumière produit tout ce qui est bonté, justice et vérité — et sachez reconnaître ce qui est capable de plaire au Seigneur. Ne prenez aucune part aux activités des ténèbres, elles ne produisent rien de bon ; démasquez-les plutôt. Ce que ces gens-là font en cachette, on a honte d’en parler. Mais quand ces choses-là sont démasquées, leur réalité apparaît grâce à la lumière, et tout ce qui apparaît ainsi devient lumière. C’est pourquoi l’on chante : Réveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera.

 

Gloire au Christ, Sagesse éternelle du Dieu vivant, Gloire à toi, Seigneur.

Lumière du monde, Jésus Christ, celui qui marche à ta suite aura la lumière de la vie.

Gloire au Christ, Sagesse éternelle du Dieu vivant, Gloire à toi, Seigneur.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  (9, 1-41)

 

En sortant du Temple, Jésus vit sur son passage un homme qui était aveugle de naissance. Ses disciples l’interrogèrent : « Rabbi, pourquoi cet homme est-il né aveugle ? Est-ce lui qui a péché, ou bien ses parents ? » Jésus répondit : « Ni lui, ni ses parents. Mais l’action de Dieu devait se manifester en lui. Il nous faut réaliser l’action de celui qui m’a envoyé, pendant qu’il fait encore jour ; déjà la nuit approche, et personne ne pourra plus agir. Tant que je suis dans le monde, je suis la Lumière du monde. » Cela dit, il cracha sur le sol et avec la salive il fit de la boue qu’il appliqua sur les yeux de l’aveugle, et il lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé » (ce nom signifie « Envoyé »). L’aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait.

Ses voisins, et ceux qui étaient habitués à le rencontrer — car il était mendiant — dirent alors : « N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? » Les uns disaient : « C’est lui. » Les autres disaient : « Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. » Mais lui affirmait : « C’est bien moi. » Et on lui demandait « Alors, comment tes yeux se sont-ils ouverts ? » Il répondit : « L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue, il m’en a frotté les yeux et il m’a dit : va te laver à la piscine de Siloé. J’y suis donc allé et je me suis lavé ; alors, j’ai vu. » Ils lui dirent : « Et lui, où est-il ? » Il répondit : « Je ne sais pas. »

On amène aux pharisiens cet homme qui avait été aveugle. Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux. À leur tour, les pharisiens lui demandèrent : « Comment se fait-il que tu voies ? » Il leur répondit : « Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé, et maintenant je vois. » Certains pharisiens disaient : « Celui-là ne vient pas de Dieu, puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. » D’autres répliquaient : « Comment un homme pécheur pourrait-il accomplir des signes pareils ? » Ainsi donc ils étaient divisés. Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle : « Et toi, que dis-tu de lui, puisqu’il t’a ouvert les yeux ? » II dit : « C’est un prophète. » Les Juifs ne voulaient pas croire que cet homme, qui maintenant voyait, avait été aveugle. C’est pourquoi ils convoquèrent ses parents et leur demandèrent « Cet homme est bien votre fils, et vous dites qu’il est né aveugle ? Comment se fait-il qu’il voie maintenant ? » Les parents répondirent : « Nous savons que c’est bien notre fils, et qu’il est né aveugle. Mais comment il peut voir à présent, nous ne le savons pas ; et qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas non plus. Interrogez-le, il est assez grand pour s’expliquer. » Ses parents parlaient ainsi parce qu’ils avaient peur des Juifs. En effet les Juifs s’étaient déjà mis d’accord pour exclure de la synagogue tous ceux qui déclaraient que Jésus est le Messie. Voilà pourquoi les parents avaient dit : « Il est assez grand, interrogez-le ! »

Pour la seconde fois, les pharisiens convoquèrent l’homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : « Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. » Il répondit : « Est-ce un pécheur ? Je n’en sais rien ; mais il y a une chose que je sais : j’étais aveugle, et maintenant je vois. » Ils lui dirent alors : « Comment a-t-il fait pour t’ouvrir les yeux ? » Il leur répondit : « Je vous l’ai déjà dit, et vous n’avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous m’entendre encore une fois ? Serait-ce que vous aussi vous voulez devenir ses disciples ? » Ils se mirent à l’injurier : « C’est toi qui es son disciple ; nous, c’est de Moïse que nous sommes les disciples. Moïse, nous savons que Dieu lui a parlé ; quant à celui-là, nous ne savons pas d’où il est. » L’homme leur répondit : « Voilà bien ce qui est étonnant ! Vous ne savez pas d’où il est, et pourtant il m’a ouvert les yeux. Comme chacun sait, Dieu n’exauce pas les pécheurs, mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, il l’exauce. Jamais encore on n’avait entendu dire qu’un homme ait ouvert les yeux à un aveugle de naissance. Si cet homme-là ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. » Ils répliquèrent : « Tu es tout entier plongé dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon ? » Et ils le jetèrent dehors.

Jésus apprit qu’ils l’avaient expulsé. Alors il vint le trouver et lui dit : « Crois-tu au Fils de l’homme ? » Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? » Jésus lui dit : « Tu le vois, et c’est lui qui te parle. » Il dit : « Je crois, Seigneur », et il se prosterna devant lui. Jésus dit alors : « Je suis venu en ce monde pour un jugement : pour que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. » Des pharisiens qui se trouvaient avec lui entendirent ces paroles et lui dirent « Serions-nous des aveugles, nous aussi ? » Jésus leur répondit : « Si vous étiez des aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : ‘Nous voyons !’ votre péché demeure. »

 

 

 

 

5ème dimanche de Carême A

 

 

 

Lecture du livre d’Ézékiel (37, 12-14)

 

Ainsi parle le Seigneur Dieu. Je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai sortir, ô mon peuple, et je vous ramènerai sur la terre d’Israël. Vous saurez que je suis le Seigneur, quand j’ouvrirai vos tombeaux et vous en ferai sortir, ô mon peuple ! Je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez ; je vous installerai sur votre terre, et vous saurez que je suis le Seigneur : je l’ai dit, et je le ferai.

— Parole du Seigneur Dieu.

 

 

Psaume 129 [130]

 

R/ Auprès du Seigneur est la grâce,

     la pleine délivrance.

 

Des profondeurs, je crie vers toi, Seigneur,

Seigneur, écoute mon appel !

Que ton oreille se fasse attentive,

au cri de ma prière !

 

Si tu retiens les fautes, Seigneur,

Seigneur, qui subsistera ?

Mais près de toi se trouve le pardon

pour que l’homme te craigne.

 

J’espère le Seigneur de toute mon âme ;

je l’espère et j’attends sa parole.

Mon âme attend le Seigneur,

plus qu’un veilleur ne guette l’aurore.

 

Oui, près du Seigneur, est l’amour ;

près de lui, abonde le rachat.

C’est lui qui rachètera Israël

de toutes ses fautes.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (8, 8-11)

 

Frères, sous l’emprise de la chair, on ne peut plaire à Dieu. Or vous, vous n’êtes pas sous l’emprise de la chair, mais sous l’emprise de l’Esprit, puisque l’Esprit de Dieu habite en vous. Celui qui n’a pas l’Esprit du Christ ne lui appartient pas. Mais si le Christ est en vous, votre corps a beau être voué à la mort à cause du péché, l’Esprit est votre vie, parce que vous êtes devenus des justes. Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.

 

 

Ta Parole, Seigneur, est vérité, et ta loi, délivrance.

Tu es la Résurrection, tu es la Vie, Seigneur, Jésus ! Celui qui croit en toi ne mourra jamais.

Ta Parole, Seigneur, est vérité, et ta loi, délivrance.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (11, 1-45)

 

Un homme était tombé malade. C’était Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de sa sœur Marthe. (Marie est celle qui versa du parfum sur le Seigneur et lui essuya les pieds avec ses cheveux. Lazare, le malade, était son frère.) Donc, les deux sœurs envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, celui que tu aimes est malade. » En apprenant cela, Jésus dit : « Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. » Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare. Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura pourtant deux jours à l’endroit où il se trouvait ; alors seulement il dit aux disciples : « Revenons en Judée. » Les disciples lui dirent : « Rabbi, tout récemment les Juifs cherchaient à te lapider, et tu retournes là-bas ? » Jésus répondit : « Ne fait-il pas jour pendant douze heures ? Celui qui marche pendant le jour ne trébuche pas, parce qu’il voit la lumière de ce monde ; mais celui qui marche pendant la nuit trébuche, parce que la lumière n’est pas en lui. » Après ces paroles, il ajouta : « Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je m’en vais le tirer de ce sommeil. » Les disciples lui dirent alors : « Seigneur, s’il s’est endormi, il sera sauvé. » Car ils pensaient que Jésus voulait parler du sommeil, tandis qu’il parlait de la mort. Alors il leur dit clairement : « Lazare est mort, et je me réjouis de n’avoir pas été là, à cause de vous, pour que vous croyiez. Mais allons auprès de lui ! » Thomas, dont le nom signifie : « Jumeau », dit aux autres disciples : « Allons-y nous aussi, pour mourir avec lui ! »

Quand Jésus arriva, il trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà. Comme Béthanie était tout près de Jérusalem, — à une demi-heure de marche environ —, beaucoup de Juifs étaient venus manifester leur sympathie à Marthe et à Marie, dans leur deuil. Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait à la maison. Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. Mais je sais que, maintenant encore, Dieu t’accordera tout ce que tu lui demanderas. » Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. » Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera au dernier jour, à la résurrection. » Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Elle répondit : « Oui, Seigneur, tu es le Messie, je le crois : tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde. » Ayant dit cela, elle s’en alla appeler sa sœur Marie, et lui dit tout bas : « Le maître est là, il t’appelle. » Marie, dès qu’elle l’entendit, se leva aussitôt et partit rejoindre Jésus. Il n’était pas encore entré dans le village ; il se trouvait toujours à l’endroit où Marthe l’avait rencontré. Les Juifs qui étaient à la maison avec Marie, et lui manifestaient leur sympathie, quand ils la virent se lever et sortir si vite, la suivirent, pensant qu’elle allait au tombeau pour y pleurer. Elle arriva à l’endroit où se trouvait Jésus ; dès qu’elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. » Quand il vit qu’elle pleurait, et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi, Jésus fut bouleversé d’une émotion profonde. Il demanda : « Où l’avez-vous déposé ? » Ils lui répondirent : « Viens voir, Seigneur. » Alors Jésus pleura. Les Juifs se dirent : « Voyez comme il l’aimait ! » Mais certains d’entre eux disaient : « Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? » Jésus, repris par l’émotion, arriva au tombeau. C’était une grotte fermée par une pierre. Jésus dit : « Enlevez la pierre. » Marthe, la sœur du mort, lui dit : « Mais, Seigneur, il sent déjà ; voilà quatre jours qu’il est là. » Alors Jésus dit à Marthe : « Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. » On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé. Je savais bien, moi, que tu m’exauces toujours, mais si j’ai parlé, c’est pour cette foule qui est autour de moi, afin qu’ils croient que tu m’as envoyé. » Après cela, il cria d’une voix forte : « Lazare, viens dehors ! » Et le mort sortit, les pieds et les mains attachés, le visage enveloppe d’un suaire. Jésus leur dit : « Déliez-le, et laissez-le aller. »

Les nombreux Juifs qui étaient venus entourer Marie virent donc ce que Jésus avait fait, et ils crurent en lui.

 

 

 

Semaine sainte A

 

 

 

 

Rameaux A

 

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (21, 1-11)

 

Quelques jours avant la fête de la Pâque, Jésus et ses disciples, approchant de Jérusalem, arrivèrent à Bethphagé, sur les pentes du mont des Oliviers. Alors Jésus envoya deux disciples : « Allez au village qui est en face de vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et son petit avec elle. Détachez-la et amenez-la moi. Et si l’on vous dit quelque chose, vous répondrez : ‘Le Seigneur en a besoin, mais il les renverra aussitôt.’ » Cela s’est passé pour accomplir la parole transmise par le prophète : Dites à la fille de Sion : Voici ton roi qui vient vers toi, humble, monté sur une ânesse et un petit âne, le petit d’une bête de somme. Les disciples partirent et firent ce que Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l’ânesse et son petit, disposèrent sur eux leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus. Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route. Les foules qui marchaient devant Jésus et celles qui suivaient criaient : « Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom de Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! « Comme Jésus entrait à Jérusalem, l’agitation gagna toute la ville ; on se demandait : « Qui est cet homme ? » Et les foules répondaient ; « C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée. »

 

 

Lecture du livre d’Isaïe (50, 4-7)

 

Parole du Serviteur de Dieu. Dieu mon Seigneur m’a donné le langage d’un homme qui se laisse instruire, pour que je sache à mon tour réconforter celui qui n’en peut plus. La Parole me réveille chaque matin, chaque matin elle me réveille pour que j’écoute comme celui qui se laisse instruire. Le Seigneur Dieu m’a ouvert l’oreille et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas protégé mon visage des outrages et des crachats. Le Seigneur Dieu vient à mon secours : c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages, c’est pourquoi j’ai rendu mon visage dur comme pierre : je sais que je ne serai pas confondu.

 

 

Psaume 21 [22]

 

R/ Par delà ma détresse, fais-moi vivre, Seigneur !

ou

R/ Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?

 

Tous ceux qui me voient me bafouent,

ils ricanent et hochent la tête :

« Il comptait sur le Seigneur : qu’il le délivre !

Qu’il le sauve, puisqu’il est son ami ! »

 

Oui, des chiens me cernent,

une bande de vauriens m’entoure ;

ils me percent les mains et les pieds,

je peux compter tous mes os.

 

Ils partagent entre eux mes habits

et tirent au sort mon vêtement.

Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin :

ô ma force, viens vite à mon aide !

 

Mais tu m’as répondu !

Et je proclame ton nom devant mes frères,

je te loue en pleine assemblée.

Vous qui le craignez, louez le Seigneur.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens (2, 6-11)

 

Le Christ Jésus, lui qui était dans la condition de Dieu, n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix. C’est pourquoi Dieu l’a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms, afin qu’au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l’abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : « Jésus Christ est le Seigneur », pour la gloire de Dieu le Père.

 

 

Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus.

Pour nous, le Christ s’est fait obéissant, jusqu’à la mort, et la mort sur une croix. Voilà pourquoi Dieu l’a élevé souverainement et lui a donné le Nom qui est au-dessus de tout nom.

Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus.

 

 

 

La Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Matthieu (26, 14 — 27, 66)

 

L. L’un des douze Apôtres de Jésus, nommé Judas Iscariote, alla trouver les chefs des prêtres et leur dit :

D. « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? »

L. Ils lui proposèrent trente pièces d’argent. Dès lors, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.

 

L. Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples vinrent dire à Jésus :

D. « Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ? »

L. Il leur dit :

J. « Allez à la ville, chez un tel et dites-lui : ‘Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples’. »

L. Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque.

 

Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. Pendant le repas, il leur déclare :

J. « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. »

L. Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, l’un après l’autre :

D. « Serait-ce moi, Seigneur ? »

L. Il leur répondit :

J. « Celui qui vient de se servir en même temps que moi, celui-là va me livrer. Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux l’homme par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux que cet homme-là ne soit pas né ! »

L. Judas, celui qui le livrait, prit la parole :

D. Rabbi, serait-ce moi ? »

L. Jésus lui répond :

J. « Tu l’as dit ! »

 

L. Pendant le repas, Jésus prit du pain, prononça la bénédiction, le rompit et le donna à ses disciples, en disant :

J. « Prenez, mangez : ceci est mon corps. »

L. Puis, prenant une coupe et rendant grâce, il la leur donna, en disant :

J. « Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, répandu pour la multitude en rémission des péchés. Je vous le dis, désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où je boirai un vin nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. »

 

L. Après avoir chanté les Psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers. Alors Jésus leur dit :

J. « Cette nuit, je serai pour vous une occasion de chute ; car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées. Mais après ma résurrection, je vous précéderai en Galilée. »

L. Pierre lui dit :

D. « Si tous viennent à tomber à cause de toi, moi, je ne tomberai jamais. »

L. Jésus reprit :

J. « Vraiment, je te le dis : cette nuit même, avant que le coq chante, tu m’auras renié trois fois. »

L. Pierre lui dit :

D. « Même si je dois mourir avec toi, je ne te renierai pas. »

L. Et tous les disciples en dirent autant.

 

Alors Jésus parvient avec eux à un domaine appelé Gethsémani et leur dit :

J. « Restez ici, pendant que je m’en vais là-bas pour prier. »

L. Il emmena Pierre, ainsi que les deux fils de Zébédée, et commença à ressentir tristesse et angoisse. Il leur dit alors :

J. « Mon âme est triste à en mourir. Demeurez ici et veillez avec moi. »

L. Il s’écarta un peu et tomba la face contre terre, en faisant cette prière :

J. « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux. »

L. Puis il revient vers ses disciples et les trouve endormis ; il dit à Pierre :

J. « Ainsi, vous n’avez pas eu le force de veiller une heure avec moi ? Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation : l’esprit est ardent, mais la chair est faible. »

L. Il retourna prier une deuxième fois :

J. « Mon Père, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! »

L. Revenu près des disciples, il les trouva endormis, car leurs yeux étaient lourds de sommeil. Il les laissa et retourna prier pour la troisième fois, répétant les mêmes paroles. Alors il revient vers les disciples et leur dit :

J. « Désormais, vous pouvez dormir et vous reposer ! La voici toute proche, l’heure où le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs. Levez-vous ! Allons ! Le voici tout proche, celui qui me livre. »

 

L. Jésus parlait encore, lorsque Judas, l’un des Douze, arriva, suivi d’une grande foule armée d’épées et de bâtons, envoyée par les chefs des prêtres et les anciens du peuple. Le traître leur avait donné un signe :

D. « Celui que j’embrasserai, c’est lui ; arrêtez-le. »

L. Aussitôt, s’approchant de Jésus, il lui dit :

D. « Salut, Rabbi ! »

L. et il l’embrassa. Jésus lui dit :

J. « Mon ami, fais ta besogne. »

L. Alors ils s’avancèrent, mirent la main sur Jésus et l’arrêtèrent. Un de ceux qui étaient avec Jésus, portant la main à son épée, la tira, frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l’oreille.

Jésus lui dit :

J. « Rentre ton épée, car tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée. Crois-tu que je ne puisse pas faire appel à mon Père qui mettrait aussitôt à ma disposition plus de douze légions d’anges ? Mais alors, comment s’accompliraient les Écritures ? D’après elles, c’est ainsi que tout doit se passer. »

L. À ce moment-là, Jésus dit aux foules :

J. « Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus m’arrêter avec des épées et des bâtons ? Chaque jour, j’étais assis dans le Temple où j’enseignais, et vous ne m’avez pas arrêté. Mais tout cela est arrivé pour que s’accomplissent les écrits des prophètes. »

L. Alors les disciples l’abandonnèrent tous et s’enfuirent.

 

L. Ceux qui avaient arrêté Jésus, l’amenèrent devant Caïphe, le grand prêtre, chez qui s’étaient réunis les scribes et les anciens. Quant à Pierre, il le suivait de loin, jusqu’au palais du grand prêtre ; il entra dans la cour et s’assit avec les serviteurs pour voir comment cela finirait. Les chefs des prêtres et tout le grand conseil cherchaient un faux témoignage contre Jésus pour le faire condamner à mort. Ils n’en trouvèrent pas ; pourtant beaucoup de faux témoins s’étaient présentés. Finalement il s’en présenta deux qui déclarèrent :

A. « Cet homme a dit : ‘Je peux détruire le Temple de Dieu et, en trois jours, le rebâtir’. »

L. Alors le grand prêtre se leva et lui dit :

A. « Tu ne réponds rien à tous ces témoignages portés contre toi ? »

L. Mais Jésus gardait le silence.

Le grand prêtre lui dit :

A. « Je t’adjure, par le Dieu Vivant, de nous dire si tu es le Messie, le Fils de Dieu. »

L. Jésus lui répond :

J. « C’est toi qui l’as dit ; mais en tout cas, je vous le déclare : désormais vous verrez le Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant et venir sur les nuées du ciel. »

L. Alors le grand prêtre déchira ses vêtements, en disant :

A. « Il a blasphémé ! Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Vous venez d’entendre le blasphème ! Quel est votre avis ? »

L. Ils répondirent :

F. « Il mérite la mort. »

L. Alors ils lui crachèrent au visage et lui donnèrent des coups ; d’autres le giflèrent en disant :

F. « Fais-nous le prophète, Messie ! qui est-ce qui t’a frappé ? »

L. Quant à Pierre, il était assis dehors dans la cour. Une servante s’approcha de lui :

A. « Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen ! »

L. Mais il nia devant tout le monde :

D « Je ne sais pas ce que tu veux dire. »

L. Comme il se retirait vers le portail, une autre le vit et dit aux gens qui étaient là :

A. « Celui-ci était avec Jésus de Nazareth. »

L. De nouveau, Pierre le nia :

D. « Je jure que je ne connais pas cet homme. »

L. Peu après, ceux qui se tenaient là s’approchèrent de Pierre :

A. « Sûrement, toi aussi, tu fais partie de ces gens-là ; d’ailleurs ton accent te trahit. »

L. Alors, il se mit à protester violemment et à jurer en appelant sur lui la malédiction :

D. « Je ne connais pas cet homme. »

L. Aussitôt un coq chanta.

Et Pierre se rappela ce que Jésus lui avait dit : « Avant que le coq chante, tu m’auras renié trois fois. » Il sortit et pleura amèrement.

 

L. Le matin venu, tous les chefs des prêtres et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire condamner à mort. Après l’avoir ligoté, ils l’emmenèrent pour le livrer à Pilate, le gouverneur. Alors Judas, le traître, fut pris de remords en le voyant condamné ; il rapporta les trente pièces d’argent aux chefs des prêtres et aux anciens. Il leur dit :

D. « J’ai péché en livrant à la mort un innocent. »

L. Ils répliquèrent :

A. « Qu’est-ce que cela nous fait ? cela te regarde ! »

L. Jetant alors les pièces d’argent dans le Temple, il se retira et alla se pendre. Les chefs des prêtres ramassèrent l’argent et se dirent :

A. « Il n’est pas permis de le verser dans le trésor, puisque c’est le prix du sang. »

L. Après délibération, ils achetèrent avec cette somme le Champ-du-Potier pour y enterrer les étrangers. Voilà pourquoi ce champ a été appelé jusqu’à ce jour le Champ-du-Sang.

Alors s’est accomplie la parole transmise par le prophète Jérémie : Ils prirent les trente pièces d’argent, le prix de celui qui fut mis à prix par les enfants d’Israël, et ils les donnèrent pour le champ du potier, comme le Seigneur me l’avait ordonné.

 

L. On fit comparaître Jésus devant Pilate, le gouverneur, qui l’interrogea :

A. « Es-tu le roi des Juifs ? »

L. Jésus déclara :

J. « C’est toi qui le dis. »

L. Mais, tandis que les chefs des prêtres et les anciens l’accusaient, il ne répondit rien. Alors Pilate lui dit :

A. « Tu n’entends pas tous les témoignages portés contre toi ? »

L. Mais Jésus ne lui répondit plus un mot, si bien que le gouverneur était très étonné. Or, à chaque fête, celui-ci avait coutume de relâcher un prisonnier, celui que la foule demandait. Il y avait alors un prisonnier fameux, nommé Barabbas. La foule s’étant donc rassemblée, Pilate leur dit :

A. « Qui voulez-vous que je vous relâche : Barabbas ? ou Jésus qu’on appelle le Messie ? »

L. Il savait en effet que c’était par jalousie qu’on l’avait livré. Tandis qu’il siégeait au tribunal, sa femme lui fit dire :

A. « Ne te mêle pas de l’affaire de ce juste ! car aujourd’hui j’ai beaucoup souffert en songe à cause de lui. »

L. Les chefs des prêtres et les anciens poussèrent les foules à réclamer Barabbas et à faire périr Jésus. Le gouverneur reprit :

A. « Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? »

L. Ils répondirent :

F. « Barabbas ! »

L. Il reprit :

A. « Que ferai-je donc de Jésus, celui qu’on appelle le Messie ? »

L. Ils répondirent tous :

F. « Qu’on le crucifie ! »

L. Il poursuivit :

A. « Quel mal a-t-il donc fait ? »

L. Ils criaient encore plus fort :

F. « Qu’on le crucifie ! »

L. Pilate vit que ses efforts ne servaient à rien, sinon à augmenter le désordre ; alors il prit de l’eau et se lava les mains devant la foule, en disant :

A. « Je ne suis pas responsable du sang de cet homme : cela vous regarde ! »

L. Tout le peuple répondit :

F. « Son sang, qu’il soit sur nous et sur nos enfants ! »

L. Il leur relâcha donc Barabbas ; quant à Jésus, il le fit flageller et le leur livra pour qu’il soit crucifié. Alors les soldats du gouverneur emmenèrent Jésus dans le prétoire et rassemblèrent autour de lui toute la garde. Ils lui enlevèrent ses vêtements et le couvrirent d’un manteau rouge. Puis, avec des épines, ils tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête ; ils lui mirent un roseau dans la main droite et, pour se moquer de lui, ils s’agenouillaient en lui disant :

F. « Salut, roi des Juifs ! »

L. Et, crachant sur lui, ils prirent le roseau et ils le frappaient à la tête. Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau, lui remirent ses vêtements, et l’emmenèrent pour le crucifier.

 

En sortant, ils trouvèrent un nommé Simon, originaire de Cyrène, et ils le réquisitionnèrent pour porter la croix. Arrivés à l’endroit appelé Golgotha, c’est-à-dire Lieu-du-Crâne ou Calvaire, ils donnèrent à boire à Jésus du vin mêlé de fiel ; il en goûta, mais ne voulut pas boire. Après l’avoir crucifié, ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort ; et ils restaient là, assis, à le garder. Au-dessus de sa tête on inscrivit le motif de sa condamnation : « Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs. » En même temps, on crucifie avec lui deux bandits, l’un à droite et l’autre à gauche. Les passants l’injuriaient en hochant la tête :

F. « Toi qui détruis le Temple et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, si tu es Fils de Dieu, et descends de la croix ! »

L. De même, les chefs des prêtres se moquaient de lui avec les scribes et les anciens :

A. « Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! C’est le roi d’Israël : qu’il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui ! Il a mis sa confiance en Dieu : que Dieu le délivre maintenant, s’il l’aime ! Car il a dit : ‘Je suis Fils de Dieu’. »

L. Les bandits crucifiés avec lui l’insultaient de la même manière.

 

À partir de midi, l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à trois heures. Vers trois heures, Jésus cria d’une voix forte :

J. « Eli, Eli, lama sabactani »,

L. ce qui veut dire :

J. « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

L. Quelques-uns de ceux qui étaient là disaient en l’entendant :

F. « Le voilà qui appelle le prophète Élie ! »

L. Aussitôt l’un d’eux courut prendre une éponge qu’il trempa dans une boisson vinaigrée ; il la mit au bout d’un roseau pour lui donner à boire. Les autres dirent :

F. « Attends ! nous verrons bien si Élie va venir le sauver. »

L. Mais Jésus, poussant de nouveau un grand cri, rendit l’esprit.

 

Et voici que le rideau du Temple se déchira en deux, du haut en bas ; la terre trembla et les rochers se fendirent. Les tombeaux s’ouvrirent ; les corps de nombreux saints qui étaient morts ressuscitèrent, et, sortant des tombeaux après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte, et se montrèrent à un grand nombre de gens. À la vue du tremblement de terre et de tous ces événements, le centurion et ceux qui, avec lui, gardaient Jésus, furent saisis d’une grande frayeur et dirent :

A. « Vraiment, celui-ci était Fils de Dieu ! »

L. Il y avait là plusieurs femmes qui regardaient à distance : elles avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir. Parmi elles se trouvaient Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée.

 

Le soir venu, arriva un homme riche, originaire d’Arimathie, qui s’appelait Joseph, et qui était devenu lui aussi disciple de Jésus. Il alla trouver Pilate pour demander le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna de le lui remettre. Prenant le corps, Joseph l’enveloppa dans un linceul neuf, et le déposa dans le tombeau qu’il venait de se faire tailler dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l’entrée du tombeau et s’en alla. Cependant Marie Madeleine et l’autre Marie étaient là, assises en face du tombeau.

 

Quand la journée des préparatifs de la fête fut achevée, les chefs des prêtres et les pharisiens s’assemblèrent chez Pilate, en disant :

A. « Seigneur, nous nous sommes rappelés que cet imposteur a dit, de son vivant : ‘Trois jours après, je ressusciterai’. Donne donc l’ordre que le tombeau soit étroitement surveillé jusqu’au troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent le dérober et ne disent au peuple : ‘Il est ressuscité d’entre les morts’. Cette dernière imposture serait pire que la première. »

L. Pilate leur déclara :

A. « Je vous donne une garde ; allez, organisez la surveillance comme vous l’entendez. »

L. Ils partirent donc et assurèrent la surveillance du tombeau en mettant les scellés sur la pierre et en y plaçant la garde.

 

 

 

Jeudi saint A

 

 

Messe Chrismale

 

 

Lecture du livre d’Isaïe (61, 1-3a. 6a. 8b-9)

 

L’esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres, guérir ceux qui ont le cœur brisé, annoncer aux prisonniers la délivrance et aux captifs la liberté, annoncer une année de bienfaits, accordée par le Seigneur, et un jour de revanche pour notre Dieu.

Alors, tous ceux qui pleurent, je les consolerai. Au lieu de la cendre de la pénitence, je mettrai sur leur tête le diadème ; ils étaient en deuil, je les parfumerai avec l’huile de joie ; ils étaient dans le désespoir, je leur donnerai des habits de fête.

Et vous, vous serez appelés « les prêtres du Seigneur », on vous nommera « les serviteurs de notre Dieu ». je vous donnerai fidèlement la récompense, et je conclurai avec vous une alliance éternelle. Votre descendance sera célèbre parmi les nations, et votre postérité au milieu des peuples. Tous ceux qui la verront reconnaîtront en elle une descendance bénie par le Seigneur.

 

 

Psaume 88 [89]

 

R/ Dieu ! Tu as les paroles d’alliance éternelle.

 

Autrefois, tu as parlé à tes amis,

dans une vision tu leur as dit :

« J’ai trouvé David, mon serviteur,

je l’ai sacré avec mon huile sainte.

 

« Ma main sera pour toujours avec lui,

mon bras fortifiera son courage.

Mon amour et ma fidélité sont avec lui,

mon nom accroît sa vigueur.

 

« Il me dira : Tu es mon Père,

mon Dieu, mon roc et mon salut !

Sans fin, je lui garderai mon amour,

mon alliance avec lui sera fidèle ».

 

 

Lecture de l’Apocalypse de saint Jean (1, 5-8)

 

Que la grâce et la paix vous soient données de la part de jésus Christ, le témoin fidèle, le premier-né d’entre les morts, le souverain des rois de la terre.

À lui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, qui a fait de nous le royaume et les prêtres de Dieu son Père : à lui gloire et puissance, pour les siècles des siècles. Amen. Voici qu’il vient parmi les nuées, et tous les hommes le verront, même ceux qui l’ont transpercé ; et en le voyant toutes les tribus de la terre se lamenteront. Oui, vraiment ! Amen ! Je suis l’alpha et l’oméga ; dit le Seigneur Dieu, je suis celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant.

 

 

Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus.

Sur toi repose l’Esprit du Seigneur. Il t’a envoyé porter aux pauvres la Bonne Nouvelle du salut.

Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (4, 16-21)

 

Jésus vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l’habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres, et aux aveugles qu’ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération, annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur.

Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit. »

 

 

 

 

Jeudi saint ABC

 

 

Messe du soir en mémoire de la Cène du Seigneur

 

 

 

Lecture du livre de l’Exode (12, 1-8. 11-14)

 

Dans le pays d’Égypte, le Seigneur dit à Moïse et à son frère Aaron : « Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois, il marquera pour vous le commencement de l’année. Parlez ainsi à toute la communauté d’Israël : Le dix de ce mois, que l’on prenne un agneau par famille, un agneau par maison. Si la maisonnée est trop peu nombreuse pour un agneau, elle le prendra avec son voisin le plus proche, selon le nombre des personnes. Vous choisirez l’agneau d’après ce que chacun peut manger. Ce sera un agneau sans défaut, un mâle, âgé d’un an. Vous prendrez un agneau ou un chevreau. Vous le garderez jusqu’au quatorzième jour du mois. Dans toute l’assemblée de la communauté d’Israël, on l’immolera au coucher du soleil. On prendra du sang que l’on mettra sur les deux montants et sur le linteau des maisons où on le mangera. On mangera sa chair cette nuit-là, on la mangera rôtie au feu, avec des pains sans levain et des herbes amères. Vous mangerez ainsi : la ceinture aux reins, les sandales aux pieds, le bâton à la main. Vous mangerez en toute hâte : c’est la Pâque du Seigneur. Cette nuit-là, je traverserai le pays d’Égypte, je frapperai tout premier-né au pays d’Égypte, depuis les hommes jusqu’au bétail. Contre tous les dieux de l’Égypte j’exercerai mes jugements : je suis le Seigneur. Le sang sera pour vous un signe, sur les maisons où vous serez. Je verrai le sang, et je passerai : vous ne serez pas atteints par le fléau dont je frapperai le pays d’Égypte.

Ce jour-là sera pour vous un mémorial. Vous en ferez pour le Seigneur une fête de pèlerinage. C’est une loi perpétuelle : d’âge en âge vous la fêterez. »

 

 

Psaume 115 [116 B]

 

R/ Bénis soient la coupe et le pain où ton peuple prend corps.

 

Comment rendrai-je au Seigneur

tout le bien qu’il m’a fait ?

J’élèverai la coupe du salut,

j’invoquerai le nom du Seigneur.

 

Il en coûte au Seigneur

de voir mourir les siens !

Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,

moi, dont tu brisas les chaînes ?

 

Je t’offrirai le sacrifice d’action de grâce,

j’invoquerai le nom du Seigneur.

Je tiendrai mes promesses au Seigneur,

oui, devant tout son peuple.

 

 

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (11, 23-26)

 

Frères, moi, Paul, je vous ai transmis ce que j’ai reçu de la tradition qui vient du Seigneur : la nuit même où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. » Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. »

Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez à cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.

 

 

Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus.

« Tu nous donnes un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. »

Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (13, 1-15)

 

Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. Au cours du repas, alors que le démon avait déjà inspiré à Judas Iscariote, fils de Simon, l’intention de le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est venu de Dieu et qu’il retourne à Dieu, se lève de table, quitte son vêtement, et prend un linge qu’il noue à la ceinture ; puis, il verse de l’eau dans un bassin, il se met à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture. Il arrive ainsi devant Simon-Pierre. Et Pierre lui dit : « Toi, Seigneur, tu veux me laver les pieds ! » Jésus lui déclara : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. » Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras point de part avec moi. » Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » Jésus lui dit :« Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, ... mais non pas tous. » Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. »

Après leur avoir lavé les pieds, il reprit son vêtement et se remit à table. Il leur dit alors : « Comprenez-vous ce que je viens de faire ? Vous m’appelez ‘Maître’ et ‘Seigneur’, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »

 

 

 

 

Vendredi saint ABC

 

 

Célébration de la Passion du Seigneur

 

 

 

Lecture du livre d’Isaïe (52, 13—53, 12)

 

Mon serviteur réussira, dit le Seigneur ; il montera, il s’élèvera, il sera exalté ! La multitude avait été consternée en le voyant, car il était si défiguré qu’il ne ressemblait plus à un homme ; il n’avait plus l’aspect d’un fils d’Adam. Et voici qu’il consacrera une multitude de nations : devant lui les rois resteront bouche bée, car ils verront ce qu’on ne leur avait jamais dit, ils découvriront ce dont ils n’avaient jamais entendu parler.

Qui aurait cru ce que nous avons entendu ? À qui la puissance du Seigneur a-t-elle été ainsi révélée ? Devant Dieu, le serviteur a poussé comme une plante chétive, enracinée dans une terre aride. Il n’était ni beau, ni brillant pour attirer nos regards, son extérieur n’avait rien pour nous plaire. Il était méprisé, abandonné de tous, homme de douleurs, familier de la souffrance, semblable au lépreux dont on se détourne ; et nous l’avons méprisé, compté pour rien. Pourtant, c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous pensions qu’il était châtié, frappé par Dieu, humilié. Or, c’est à cause de nos fautes qu’il a été transpercé, c’est par nos péchés qu’il a été broyé. Le châtiment qui nous obtient la paix est tombé sur lui, et c’est par ses blessures que nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait son propre chemin. Mais le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes à nous tous.

Maltraité, il s’humilie, il n’ouvre pas la bouche : comme un agneau conduit à l’abattoir, comme une brebis muette devant les tondeurs, il n’ouvre pas la bouche. Arrêté, puis jugé, il a été supprimé. Qui donc s’est soucié de son destin ? Il a été retranché de la terre des vivants, frappé à cause des péchés de son peuple. On l’a enterré avec les mécréants, son tombeau est avec ceux des enrichis ; et pourtant il n’a jamais commis l’injustice, ni proféré le mensonge. Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur. Mais, s’il fait de sa vie un sacrifice d’expiation, il verra sa descendance, il prolongera ses jours : par lui s’accomplira la volonté du Seigneur.

À cause de ses souffrances, il verra la lumière, il sera comblé. Parce qu’il a connu la souffrance, le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs péchés. C’est pourquoi je lui donnerai la multitude en partage, les puissants seront la part qu’il recevra, car il s’est dépouillé lui-même jusqu’à la mort, il a été compté avec les pécheurs, alors qu’il portait le péché des multitudes et qu’il intercédait pour les pécheurs.

 

 

Psaume 30 [31]

 

R/ Ô Père, dans tes mains, je remets mon esprit.

 

En toi, Seigneur, j’ai mon refuge ;

garde-moi d’être humilié pour toujours.

En tes mains je remets mon esprit ;

tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.

 

Je suis la risée de mes adversaires

et même de mes voisins ;

je fais peur à mes amis

s’ils me voient dans la rue, ils me fuient.

 

On m’ignore comme un mort oublié,

comme une chose qu’on jette.

J’entends les calomnies de la foule ;

ils s’accordent pour m’ôter la vie.

 

Moi, je suis sûr de toi, Seigneur,

je dis : « Tu es mon Dieu ! »

Mes jours sont dans ta main : délivre moi

des mains hostiles qui s’acharnent.

 

Sur ton serviteur, que s’illumine ta face ;

sauve-moi par ton amour.

Soyez forts, prenez courage

vous tous qui espérez le Seigneur !

 

 

Lecture de la lettre aux Hébreux (4, 14-16 ; 5, 7-9)

 

Frères, en Jésus, le Fils de Dieu, nous avons le grand prêtre par excellence, celui qui a pénétré au-delà des cieux ; tenons donc ferme l’affirmation de notre foi. En effet, le grand prêtre que nous avons n’est pas incapable, lui, de partager nos faiblesses ; en toutes choses, il a connu l’épreuve comme nous, et il n’a pas péché. Avançons-nous donc avec pleine assurance vers le Dieu tout-puissant qui fait grâce, pour obtenir miséricorde et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours.

Le Christ, pendant les jours de sa vie mortelle, a présenté, avec un grand cri et dans les larmes, sa prière et sa supplication à Dieu qui pouvait le sauver de la mort : et, parce qu’il s’est soumis en tout, il a été exaucé. Bien qu’il soit le Fils, il a pourtant appris l’obéissance par les souffrances de sa passion ; et, ainsi conduit à sa perfection, il est devenu, pour tous ceux qui lui obéissent, la cause du salut éternel.

 

 

Christ, mort pour nos péchés, Christ, ressuscité pour notre vie !

Pour nous, le Christ s’est fait obéissant, jusqu’à la mort, et la mort sur une croix. Voilà pourquoi Dieu l’a élevé souverainement et lui a donné le Nom qui est au-dessus de tout nom.

Christ, mort pour nos péchés, Christ, ressuscité pour notre vie !

 

 

La Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Jean (18, 1 — 19, 42)

 

L. Après le repas Jésus sortit avec ses disciples et traversa le torrent du Cédron ; il y avait là un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples. Judas, qui le livrait, connaissait l’endroit, lui aussi, car Jésus y avait souvent réuni ses disciples. Judas prit donc avec lui un détachement de soldats, et des gardes envoyés par les chefs des prêtres et les pharisiens. Ils avaient des lanternes, des torches et des armes. Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s’avança et leur dit :

J. « Qui cherchez-vous ? »

Ils lui répondirent :

F. « Jésus le Nazaréen. »

Il leur dit :

J. « C’est moi. »

L. Judas, qui le livrait, était au milieu d’eux. Quand Jésus leur répondit : « C’est moi », ils reculèrent, et ils tombèrent par terre. Il leur demanda de nouveau :

J. « Qui cherchez-vous ? »

Ils dirent :

F. « Jésus le Nazaréen. »

Jésus répondit :

J. « Je vous l’ai dit : c’est moi. Si c’est bien moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir. »

L. (Ainsi s’accomplissait la parole qu’il avait dite : « Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés. ») Alors Simon-Pierre, qui avait une épée, la tira du fourreau ; il frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l’oreille droite. Le nom de ce serviteur était Malcus. Jésus dit à Pierre :

J. « Remets ton épée au fourreau. Est-ce que je vais refuser la coupe que le Père m’a donnée à boire ? »

L. Alors les soldats, le commandant et les gardes juifs se saisissent de Jésus et l’enchaînent. Ils l’emmenèrent d’abord chez Anne, beau-père de Caïphe, le grand prêtre de cette année-là. (C’est Caïphe qui avait donné aux Juifs cet avis : « Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour tout le peuple. »)

 

Simon-Pierre et un autre disciple suivaient Jésus. Comme ce disciple était connu du grand prêtre, il entra avec Jésus dans la cour de la maison du grand prêtre, mais Pierre était resté dehors, près de la porte. Alors l’autre disciple — celui qui était connu du grand prêtre — sortit, dit un mot à la jeune servante qui gardait la porte et fit entrer Pierre. La servante dit alors à Pierre :

A. « N’es-tu pas, toi aussi, un des disciples de cet homme-là ?

L. Il répondit :

D. « Non, je n’en suis pas ! »

L. Les serviteurs et les gardes étaient là ; comme il faisait froid, ils avaient allumé un feu pour se réchauffer. Pierre était avec eux, et se chauffait lui aussi.

 

Or, le grand prêtre questionnait Jésus sur ses disciples et sur sa doctrine. Jésus lui répondit :

J. « J’ai parlé au monde ouvertement. J’ai toujours enseigné dans les synagogues et dans le Temple, là où tous les Juifs se réunissent, et je n’ai jamais parlé en cachette. Pourquoi me questionnes-tu ? Ce que j’ai dit, demande-le à ceux qui sont venus m’entendre. Eux savent ce que j’ai dit. »

L. À cette réponse un des gardes, qui était à côté de Jésus, lui donna une gifle en disant :

A. « C’est ainsi que tu réponds au grand prêtre ! »

L. Jésus lui répliqua :

J. « Si j’ai mal parlé, montre ce que j’ai dit de mal mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu : ? »

L. Anne l’envoya, toujours enchaîné, au grand prêtre Caïphe.

 

Simon-Pierre était donc en train de se chauffer ; on lui dit :

A. « N’es-tu pas un de ses disciples, toi aussi ? »

L. Il répondit :

D. « Non, je n’en suis pas ! »

L. Un des serviteurs du grand prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, insista :

A. « Est-ce que je ne t’ai pas vu moi-même dans le jardin avec lui ? »

L. Encore une fois, Pierre nia. À l’instant le coq chanta.

 

Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au palais du gouverneur. C’était le matin. Les Juifs n’entrèrent pas eux-mêmes dans le palais, car ils voulaient éviter une souillure qui les aurait empêchés de manger l’agneau pascal. Pilate vint au-dehors pour leur parler :

A. « Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? »

L. Ils lui répondirent :

F. « S’il ne s’agissait pas d’un malfaiteur, nous ne te l’aurions pas livré.  »

L. Pilate leur dit :

A. « Reprenez-le, et vous le jugerez vous-mêmes suivant votre loi. »

L. Les Juifs lui dirent :

F. « Nous n’avons pas le droit de mettre quelqu’un à mort. »

L. Ainsi s’accomplissait la parole que Jésus avait dite pour signifier de quel genre de mort il allait mourir.

Alors Pilate rentra dans son palais, appela Jésus et lui dit :

A. « Es-tu le roi des Juifs ? »

L. Jésus lui demanda :

J. « Dis-tu cela de toi-même, ou bien parce que d’autres te l’ont dit ? »

L. Pilate répondit :

A. « Est-ce que je suis juif, moi ? Ta nation et les chefs des prêtres t’ont livré à moi : qu’as-tu donc fait ? »

L. Jésus déclara :

J. « Ma royauté ne vient pas de ce monde ; si ma royauté venait de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Non, ma royauté ne vient pas d’ici. »

L. Pilate lui dit :

A. « Alors, tu es roi ? »

L. Jésus répondit :

J. « C’est toi qui dis que je suis roi. Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix. »

L. Pilate lui dit :

A. « Qu’est-ce que la vérité ? »

L. Après cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs et il leur dit :

A. « Moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. Mais c’est la coutume chez vous que je relâche quelqu’un pour la Pâque : voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? »

L. Mais ils se mirent à crier :

F. « Pas lui ! Barabbas ! »

L. (Ce Barabbas était un bandit).

 

Alors Pilate ordonna d’emmener Jésus pour le flageller. Les soldats tressèrent une couronne avec des épines, et la lui mirent sur la tête ; puis ils le revêtirent d’un manteau de pourpre. Ils s’avançaient vers lui et ils disaient :

F. « Honneur à toi, roi des Juifs ! »

L. Et ils le giflaient.

 

Pilate sortit de nouveau pour dire aux Juifs :

A. « Voyez, je vous l’amène dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »

L. Alors Jésus sortit, portant la couronne d’épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit :

A. « Voici l’homme. »

L. Quand ils le virent, les chefs des prêtres et les gardes se mirent à crier :

F. « Crucifie-le ! Crucifie-le ! »

L. Pilate leur dit :

A. « Reprenez-le et crucifiez-le vous-mêmes ; moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »

L. Les Juifs lui répondirent :

F. « Nous avons une Loi, et suivant la Loi il doit mourir, parce qu’il s’est prétendu Fils de Dieu. »

L. Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte. Il rentra dans son palais, et dit à Jésus :

A. « D’où es-tu ? »

L. Jésus ne lui fit aucune réponse. Pilate lui dit alors :

A. « Tu refuses de me parler, à moi ? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te relâcher, et le pouvoir de te crucifier ? »

L. Jésus répondit :

J. « Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l’avais reçu d’en haut ; ainsi, celui qui m’a livré à toi est chargé d’un péché plus grave. »

L. Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher ; mais les Juifs se mirent à crier :

F. « Si tu le relâches, tu n’es pas ami de l’empereur. Quiconque se fait roi s’oppose à l’empereur. »

L. En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au-dehors, il le fit asseoir sur une estrade à l’endroit qu’on appelle le Dallage (en hébreu : Gabbatha). C’était un vendredi, la veille de la Pâque, vers midi.

Pilate dit aux Juifs :

A. « Voici votre roi. »

L. Alors ils crièrent :

F. « À mort ! À mort ! Crucifie-le ! »

L. Pilate leur dit :

A. « Vais-je crucifier votre roi ? »

L. Les chefs des prêtres répondirent :

F. « Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur. »

L. Alors, il leur livra Jésus pour qu’il soit crucifié, et ils se saisirent de lui.

 

Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu dit en hébreu : Golgotha (nom qui se traduit : « Calvaire », c’est-à-dire « Crâne »). Là, ils le crucifièrent, et avec lui deux autres, un de chaque côté, et Jésus au milieu. Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix, avec cette inscription : « Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. » Comme on avait crucifié Jésus dans un endroit proche de la ville, beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, qui était libellé en hébreu, en latin et en grec. Alors les prêtres des Juifs dirent à Pilate :

F. « Il ne fallait pas écrire : ‘Roi des Juifs’, il fallait écrire : Cet homme a dit : ‘Je suis le roi des Juifs.’ »

L. Pilate répondit :

A. « Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. »

L. Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chacun. Restait la tunique ; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux :

A. « Ne la déchirons pas, tirons au sort celui qui l’aura. »

L. Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture : « Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. » C’est bien ce que firent les soldats.

 

Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère :

J. « Femme, voici ton fils. »

L. Puis il dit au disciple :

J. « Voici ta mère. »

L. Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.

Après cela, sachant que désormais toutes choses étaient accomplies, et pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout. Jésus dit :

J. « J’ai soif. »

L. Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit :

J. « Tout est accompli. »

L. Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.

 

Comme c’était le vendredi, il ne fallait pas laisser des corps en croix durant le sabbat (d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque). Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Des soldats allèrent donc briser les jambes du premier puis du deuxième des condamnés que l’on avait crucifiés avec Jésus. Quand ils arrivèrent à celui-ci, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côte, et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. Celui qui a vu rend témoignage, afin que vous croyiez vous aussi. (Son témoignage est véridique et le Seigneur sait qu’il dit vrai.) Tout cela est arrivé afin que cette parole de l’Écriture s’accomplisse : « Aucun de ses os ne sera brisé. » Et un autre passage dit encore : « Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé. »

 

Après cela, Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par peur des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de Jésus. Nicodème (celui qui la première fois était venu trouver Jésus pendant la nuit) vint lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès pesant environ cent livres. Ils prirent le corps de Jésus, et ils l’enveloppèrent d’un linceul, en employant les aromates selon la manière juive d’ensevelir les morts. Près du lieu où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin, et dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n’avait encore mis personne. Comme le sabbat des Juifs allait commencer, et que ce tombeau était proche, c’est là qu’ils déposèrent Jésus.

 

 

 

Temps pascal A

 

 

 

 

Pâques ABC

 

 

 

Vigile pascale ABC

 

 

 

1ère lecture

Lecture du livre de la Genèse (1, 1 —2, 2)

 

Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.

La terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l’abîme, et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux. Dieu dit : « Que la lumière soit. » Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière des ténèbres. Dieu appela la lumière : « jour », il appela les ténèbres : « nuit ». Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut le premier jour.

Et Dieu dit : « Qu’il y ait un firmament au milieu des eaux, et qu’il sépare les eaux. » Dieu fit le firmament, il sépara les eaux qui sont au-dessous du firmament et les eaux qui sont au-dessus. Et ce fut ainsi. Dieu appela le firmament : « ciel ». Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut le deuxième jour.

Et Dieu dit : « Les eaux qui sont au-dessous du ciel, qu’elles se rassemblent en un seul lieu, et que paraisse la terre ferme. » Et ce fut ainsi. Dieu appela la terre ferme : « Terre », et il appela la masse des eaux : « Mer ». Et Dieu vit que cela était bon. Dieu dit : « Que la terre produise l’herbe, la plante qui porte sa semence, et l’arbre à fruit qui donne, selon son espèce, le fruit qui porte la semence. » Et ce fut ainsi. La terre produisit l’herbe, la plante qui porte sa semence, selon son espèce, et l’arbre qui donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence. Et Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut le troisième jour.

Et Dieu dit : « Qu’il y ait des luminaires au firmament du ciel, pour séparer le jour de la nuit ; qu’ils servent de signes pour marquer les fêtes, les jours et les années ; et qu’ils soient, au firmament du ciel, des lumières pour éclairer la terre. » Et ce fut ainsi. Dieu fit les deux grands luminaires : le plus grand pour régner sur le jour, le plus petit pour régner sur la nuit ; il fit aussi les étoiles. Dieu les plaça au firmament du ciel pour éclairer la terre, pour régner sur le jour et sur la nuit, pour séparer la lumière des ténèbres. Et Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut le quatrième jour.

Et Dieu dit : « Que les eaux foisonnent d’une profusion d’êtres vivants, et que les oiseaux volent au-dessus de la terre, sous le firmament du ciel. » Dieu créa, selon leur espèce, les grands monstres marins, tous les êtres vivants qui vont et viennent et qui foisonnent dans les eaux, et aussi, selon leur espèce, tous les oiseaux qui volent. Et Dieu vit que cela était bon. Dieu les bénit par ces paroles : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez les mers, que les oiseaux se multiplient sur la terre. » Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut le cinquième jour.

Et Dieu dit : « Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce, bestiaux, bestioles et bêtes sauvages selon leur espèce. » Et ce fut ainsi. Dieu fit les bêtes sauvages selon leur espèce, les bestiaux selon leur espèce, et toutes les bestioles de la terre selon leur espèce. Et Dieu vit que cela était bon. Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance. Qu'il soit le maître des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, des bestiaux, de toutes les bêtes sauvages, et de toutes les bestioles qui vont et viennent sur la terre. » Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. Dieu les bénit et leur dit : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre. » Dieu dit encore : « Je vous donne toute plante qui porte sa semence sur toute la surface de la terre, et tout arbre dont le fruit porte sa semence : telle sera votre nourriture. Aux bêtes sauvages, aux oiseaux du ciel, à tout ce qui va et vient sur la terre et qui a souffle de vie, je donne comme nourriture toute herbe verte. » Et ce fut ainsi. Et Dieu vit tout ce qu'il avait fait : c'était très bon. Il y eut un soir, il y eut un matin ce fut le sixième jour.

Ainsi furent achevés le ciel et la terre, et tout leur déploiement. Le septième jour, Dieu avait achevé l’œuvre qu’il avait faite. Il se reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu’il avait faite.

 

 

Psaume 103 [104]

 

R/ Ô Seigneur, envoie ton Esprit

     qui renouvelle la face de la terre.

 

Bénis le Seigneur, ô mon âme :

Seigneur mon Dieu, tu es si grand !

Revêtu de magnificence,

tu as pour manteau la lumière !

 

Tu as donné son assise à la terre :

qu’elle reste inébranlable au cours des temps.

Tu l’as vêtue de l’abîme des mers,

les eaux couvraient même les montagnes.

 

Dans les ravins tu fais jaillir des sources

et l’eau chemine aux creux des montagnes ;

les oiseaux séjournent près d’elle :

dans le feuillage on entend leurs cris.

 

De tes demeures tu abreuves les montagnes,

et la terre se rassasie du fruit de tes œuvres ;

tu fais pousser les prairies pour les troupeaux,

et les champs pour l’homme qui travaille.

 

Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur !

Tout cela, ta sagesse l’a fait ;

la terre s’emplit de tes biens.

Bénis le Seigneur, ô mon âme !

 

ou

 

Psaume 32 [33]

 

R/ Toute la terre, Seigneur,

     est remplie de ton amour.

 

Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;

il est fidèle en tout ce qu’il fait.

Il aime le bon droit et la justice

la terre est remplie de son amour.

 

Le Seigneur a fait les cieux par sa parole,

l’univers par le souffle de sa bouche.

Il amasse, il retient l’eau des mers ;

les océans, il les garde en réserve.

 

Heureux le peuple dont le Seigneur est Dieu,

heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine !

Du haut des cieux, le Seigneur regarde ;

il voit la race des hommes.

 

Nous attendons notre vie du Seigneur :

il est pour nous un appui, un bouclier.

Que ton amour, Seigneur, soit sur nous,

comme notre espoir est en toi.

 

ou

 

Psaume 135 [136] A

 

R/ Éternel est son amour !

     ou

     Car éternel est son amour !

 

Rendez grâce au Seigneur : il est bon,

rendez grâce au Dieu des dieux,

rendez grâce au Seigneur des seigneurs.

 

Lui seul a fait de grandes merveilles,

lui qui fit les cieux avec sagesse,

qui affermit la terre sur les eaux.

 

Lui qui a fait les grands luminaires,

le soleil qui règne sur le jour,

la lune et les étoiles, sur la nuit.

 

Rendez grâce au Seigneur : il est bon.

À toute chair, il donne le pain.

Rendez grâce au Dieu du ciel.

 

 

2ème lecture

Lecture du livre de la Genèse (22, 1-13. 15-18)

 

Dieu mit Abraham à l'épreuve. Il lui dit : « Abraham ! » Celui-ci répondit : « Me voici ! » Dieu dit : « Prends ton fils, ton fils unique, celui que tu aimes, Isaac, va au pays de Moriah, et là tu l'offriras en sacrifice sur la montagne que je t'indiquerai. »

Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux de ses serviteurs et son fils Isaac. Il fendit le bois pour le sacrifice, et se mit en route vers l'endroit que Dieu lui avait indiqué. Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit l'endroit de loin. Abraham dit à ses serviteurs : « Restez ici avec l'âne. Moi et l'enfant nous irons jusque là-bas pour adorer, puis nous reviendrons vers vous. » Abraham prit le bois pour le sacrifice et le chargea sur son fils Isaac ; il prit le feu et le couteau, et tous deux s'en allèrent ensemble Isaac interrogea son père Abraham : « Mon père ! — Eh bien, mon fils ? » Isaac reprit : « Voilà le feu et le bois, mais où est l'agneau pour l'holocauste ? » Abraham répondit : « Dieu saura bien trouver l'agneau pour l'holocauste, mon fils », et ils s'en allaient tous les deux ensemble.

Ils arrivèrent à l'endroit que Dieu avait indiqué. Abraham y éleva l'autel et disposa le bois, puis il lia son fils Isaac et le mit sur l'autel, par-dessus le bois. Abraham étendit la main et saisit le couteau pour immoler son fils. Mais l'Ange du Seigneur l'appela du haut du ciel et dit : « Abraham ! Abraham ! » Il répondit : « Me voici ! » L'Ange lui dit : « Ne porte pas la main sur l'enfant ! Ne lui fais aucun mal ! Je sais maintenant que tu crains Dieu : tu ne m'as pas refusé ton fils, ton fils unique. » Abraham leva les yeux et vit un bélier, qui s'était pris les cornes dans un buisson. Il alla prendre le bélier et l'offrit en holocauste à la place de son fils. Du ciel l'Ange du Seigneur appela une seconde fois Abraham : « Je le jure par moi-même, déclare le Seigneur : parce que tu as fait cela, parce que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton fils unique, je te comblerai de bénédictions. je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable au bord de la mer, et ta descendance tiendra les places fortes de ses ennemis. Puisque tu m'as obéi, toutes les nations de la terre s'adresseront l'une à l'autre la bénédiction par le nom de ta descendance. »

 

 

Psaume 15 [16]

 

R/ Garde-moi, Seigneur mon Dieu, toi, mon seul espoir !

 

Seigneur, mon partage et ma coupe :

de toi dépend mon sort.

Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;

il est à ma droite : je suis inébranlable.

 

Mon cœur exulte, mon âme est en fête,

ma chair elle-même repose en confiance :

tu ne peux m'abandonner à la mort

ni laisser ton ami voir la corruption.

 

Mon Dieu, j'ai fait de toi mon refuge.

Tu m'apprends le chemin de la vie :

devant ta face, débordement de joie !

À ta droite, éternité de délices !

 

 

3ème lecture

Lecture du livre de l'Exode (14, 15 — 15, 1 a)

 

Les fils d'Israël, voyant les Égyptiens lancés à leur poursuite, étaient effrayés. Le Seigneur dit à Moise : « Pourquoi crier vers moi ? Ordonne aux fils d'Israël de se mettre en route ! Toi, lève ton bâton, étends le bras contre la mer, fends-la en deux, et que les fils d'Israël pénètrent dans la mer à pied sec. Et moi, je vais endurcir le cœur des Égyptiens : ils pénétreront derrière eux dans la mer ; je triompherai, pour ma gloire, de Pharaon et de toute son armée, de ses chars et de ses guerriers. Les Égyptiens sauront que je suis le Seigneur, quand j'aurai triomphé, pour ma gloire, de Pharaon, de ses chars et de ses guerriers. » L'Ange de Dieu, qui marchait en avant d'Israël, changea de place et se porta à l'arrière. La colonne de nuée quitta l'avant-garde et vint se placer à l'arrière, entre le camp des Égyptiens et le camp d'Israël. Cette nuée était à la fois ténèbres et lumière dans la nuit, si bien que, de toute la nuit, ils ne purent se rencontrer. Moïse étendit le bras contre la mer. Le Seigneur chassa la mer toute la nuit par un fort vent d'est, et il mit la mer à sec. Les eaux se fendirent, et les fils d'Israël pénétrèrent dans la mer à pied sec, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. Les Égyptiens les poursuivirent et pénétrèrent derrière eux — avec tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses guerriers — jusqu'au milieu de la mer.

Aux dernières heures de la nuit, le Seigneur observa, depuis la colonne de feu et de nuée, l’armée des Égyptiens, et il la mit en déroute. Il faussa les roues de leurs chars, et ils eurent beaucoup de peine à les conduire. Les Égyptiens s'écrièrent : « Fuyons devant Israël, car c'est le Seigneur qui combat pour eux contre nous ! » Le Seigneur dit à Moise : « Étends le bras contre la mer : que les eaux reviennent sur les Égyptiens, leurs chars et leurs guerriers ! » Moïse étendit le bras contre la mer. Au point du jour, la mer reprit sa place ; dans leur fuite, les Égyptiens s'y heurtèrent, et le Seigneur les précipita au milieu de la mer. Les eaux ,refluèrent et recouvrirent toute l'armée de Pharaon, ses chars et ses guerriers, qui avaient pénétré dans la mer à la poursuite d'Israël. Il n'en resta pas un seul. Mais les fils d’Israël avaient marché à pied sec au milieu de la mer, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche.

Ce jour-là, le Seigneur sauva Israël de la main de l'Égypte, et Israël vit sur le bord de la mer les cadavres des Égyptiens. Israël vit avec quelle main puissante le Seigneur avait agi contre l'Égypte. Le peuple craignit le Seigneur, il mit sa foi dans le Seigneur et dans son serviteur Moïse. Alors Moïse et les fils d'Israël chantèrent ce cantique au Seigneur :

 

 

Cantique de l’Exode (15)

 

R/ Chantons le Seigneur,

     car il a fait éclater sa gloire,

     il a jeté à l'eau cheval et cavalier.

 

Ma force et mon chant, c'est le Seigneur :

il est pour moi le salut.

Il est mon Dieu, je le célèbre ;

j'exalte le Dieu de mon père.

Le Seigneur est le guerrier des combats :

son nom est « Le Seigneur ».

 

Les chars du Pharaon et ses armées,

il les lance dans la mer.

L'élite de leurs chefs

a sombré dans la mer Rouge.

L'abîme les recouvre :

ils descendent, comme la pierre, au fond des eaux.

 

Ta droite, Seigneur, magnifique en sa force,

ta droite, Seigneur, écrase l'ennemi.

Tu souffles ton haleine : la mer les recouvre.

Qui est comme toi, Seigneur, parmi les dieux ?

Qui est comme toi, magnifique en sainteté,

terrible en ses exploits, auteur de prodiges ?

 

Tu les amènes, tu les plantes

sur la montagne, ton héritage,

le lieu que tu as fait,

Seigneur, pour l'habiter,

le sanctuaire, Seigneur,

fonde par tes mains.

 

ou

 

Psaume 135 [136] B

 

R/ Éternel est son amour !

     ou

     Car éternel est son amour !

 

Rendez grâce au Seigneur : il est bon.

Il fit sortir Israël de l’Égypte,

d’une main forte et d’un bras vigoureux.

 

Lui qui fendit la Mer Rouge en deux parts,

et fit passer Israël en son milieu,

y rejetant Pharaon et ses armées.

 

Lui qui mena son peuple au désert,

pour donner la Terre en héritage,

en héritage à Israël, son serviteur.

 

Il se souvient de nous, les humiliés,

il nous tira de la main des oppresseurs.

Rendez grâce au Dieu du ciel.

 

 

4ème lecture

Lecture du Livre d’Isaïe (54, 5-14)

 

Parole du Seigneur adressée à Jérusalem. Ton époux, c’est ton Créateur, « Seigneur de l’univers » est son nom. Ton Rédempteur, c’est le Dieu saint d’Israël, il se nomme : « Dieu de toute la terre ». Oui, comme une femme abandonnée et désolée, le Seigneur te rappelle. Est-ce qu’on rejette la femme de sa jeunesse ? dit le Seigneur ton Dieu. Un moment je t’avais abandonnée, mais, dans ma grande tendresse je te rassemblerai. Ma colère avait débordé, et un moment je t’avais caché ma face. Mais dans mon amour éternel, j’ai pitié de toi, dit le Seigneur, ton Rédempteur. C’est ainsi qu’au temps de Noé, j’ai juré que les eaux ne submergeraient plus la terre. De même, je jure de ne plus me mettre en colère contre toi, et de ne plus te menacer. Quand les montagnes changeraient de place, quand les collines s’ébranleraient, mon amour pour toi ne changera pas, et mon alliance de paix ne sera pas ébranlée, a déclaré le Seigneur, dans sa tendresse pour toi. Jérusalem, malheureuse, battue par la tempête, inconsolée, voici que je vais sertir tes pierres et poser tes fondations sur des saphirs. Je ferai tes créneaux avec des rubis, tes portes en cristal de roche, et tous tes remparts avec des pierres précieuses. Tes fils seront tous instruits par le Seigneur, ils goûteront un bonheur sans limites. Tu seras établie sur la justice, délivrée de l’oppression que tu ne craindras plus, délivrée de la terreur qui ne viendra plus jusqu’à toi.

 

 

Psaume 29 [30]

 

R/ Je t’exalte, Seigneur, toi qui me relèves.

 

Quand j’ai crié vers toi, Seigneur,

mon Dieu, tu m’as guéri ;

Seigneur, tu m’as fait remonter de l’abîme

et revivre quand je descendais à la fosse.

 

Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles,

rendez grâce en rappelant son nom très saint.

Sa colère ne dure qu’un instant,

sa bonté, toute la vie.

 

Avec le soir, viennent les larmes,

mais au matin, les cris de joie !

Tu as changé mon deuil en une danse

mes habits funèbres en parure de joie !

 

Que mon cœur ne se taise pas,

qu’il soit en fête pour toi ;

et que sans fin, Seigneur, mon Dieu,

je te rende grâce !

 

 

5ème lecture

Lecture du Livre d’Isaïe (55, 1-11)

 

Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! Même si vous n’avez pas d’argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent et sans rien payer. Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ? Écoutez-moi donc : mangez de bonnes choses, régalez-vous de viandes savoureuses ! Prêtez l’oreille ! Venez à moi ! Écoutez, et vous vivrez. Je ferai avec vous une alliance éternelle , qui confirmera ma bienveillance envers David. Lui, j’en ai fait un témoin pour les nations, un guide et un chef pour les peuples. Et toi, tu appelleras une nation que tu ne connais pas, et une nation qui t’ignore accourra vers toi, à cause du Seigneur ton Dieu, à cause de Dieu, le Saint d’Israël, qui fait ta splendeur.

Cherchez le Seigneur tant qu’il se laisse trouver. Invoquez-le tant qu’il est proche. Que le méchant abandonne son chemin, et l’homme pervers, ses pensées ! Qu’il revienne vers le Seigneur qui aura pitié de lui, vers notre Dieu qui est riche en pardon. Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et mes chemins ne sont pas vos chemins, — déclare le Seigneur. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus des vôtres, mes pensées au-dessus de vos pensées.

La pluie et la neige qui descendent des cieux, n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, pour donner la semence au semeur et le pain à celui qui mange ; ainsi ma Parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce que je veux, sans avoir accompli sa mission.

 

 

Cantique d’Isaïe (12)

 

R/ Ivres de joie vous puiserez les eaux

     aux sources du salut !

 

Voici le Dieu qui me sauve :

j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.

Ma force et mon chant, c’est le Seigneur,

il est pour moi le salut.

 

Rendez grâce au Seigneur,

proclamez son nom,

annoncez parmi les peuples ses hauts faits !

Redites-le : « Sublime est son nom ! »

 

Car il a fait les prodiges

que toute la terre connaît.

Jubilez, criez de joie,

car Dieu est grand au milieu de vous.

 

 

6ème lecture

Lecture du livre de Baruc (3, 9-15. 32 — 4, 4)

 

Écoute, Israël, les préceptes de vie, prête l'oreille pour acquérir la connaissance. Pourquoi donc, Israël, pourquoi es-tu exilé chez tes ennemis, vieillissant sur une terre étrangère, souillé par le contact des cadavres, inscrit parmi les habitants du séjour des morts ? —Parce que tu as abandonné la Source de la Sagesse ! Si tu avais suivi les chemins de Dieu, tu vivrais dans la paix pour toujours. Apprends où se trouvent et la connaissance, et la force, et l'intelligence ; apprends en même temps où se trouvent de longues années de vie, la lumière de tes yeux, et la paix.

Mais qui donc a découvert la demeure de la Sagesse, qui a pénétré jusqu'à ses trésors ? Celui qui sait tout en connaît le chemin, il l'a découvert par son intelligence. Il a pour toujours aménagé la terre, et l'a peuplée de troupeaux. Il lance la lumière et elle prend sa course ; il la rappelle, et elle obéit en tremblant. Les étoiles brillent, joyeuses, à leur poste de veille ; il les appelle, et elles répondent nous voici ! Elles brillent avec joie pour celui qui les a faites. C'est lui qui est notre Dieu : aucun autre ne lui est comparable. Il a découvert les chemins de la connaissance, et il les a confiés à Jacob, son serviteur, à Israël, son fils bien-aimé.

Ainsi la Sagesse est apparue sur la terre, elle a vécu parmi les hommes. Elle est le livre des commandements de Dieu, la Loi qui demeure éternellement : tous ceux qui l'observent vivront, ceux qui l'abandonnent mourront. Reviens à elle, Jacob, reçois-la ; à sa lumière, marche vers la splendeur : ne laisse pas ta gloire à un autre, tes privilèges à un peuple étranger. Heureux sommes-nous, Israël ! Car ce qui plaît à Dieu, nous le connaissons.

 

 

Psaume 18 [19]

 

R/ Dieu ! Tu as les paroles de vie éternelle.

 

La loi du Seigneur est parfaite,

qui redonne vie ;

la charte du Seigneur est sûre,

qui rend sages les simples.

 

Les préceptes du Seigneur sont droits,

ils réjouissent le cœur ;

le commandement du Seigneur est limpide,

il clarifie le regard.

 

La crainte qu'il inspire est pure,

elle est là pour toujours ;

les décisions du Seigneur sont justes

et vraiment équitables ;

 

plus désirables que l'or,

qu'une masse d'or fin,

plus savoureuses que le miel

qui coule des rayons.

 

 

7ème lecture

Lecture du livre d'Ézékiel (36, 16-17 a. 18-28)

 

La parole du Seigneur me fut adressée : « Fils d'homme, lorsque les gens d'Israël habitaient leur pays, ils le souillaient par leur conduite et par toutes leurs actions. Alors j'ai déversé sur eux ma fureur, à cause du sang qu'ils avaient versé dans le pays, à cause des idoles qui l'avaient profané. Je les ai dispersés parmi les nations païennes, ils ont été disséminés dans les pays étrangers. Je les ai jugés selon leur conduite et selon leurs actions. Dans les nations où ils sont allés, ils ont profané mon saint nom, et l'on disait : « C'est le peuple du Seigneur, ils sont sortis de son pays. » Mais j'ai voulu préserver la sainteté de mon nom, que les gens d'Israël avaient profané dans les nations où ils sont allés. Eh bien ! tu diras à la maison d'Israël : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Ce n'est pas pour vous que je vais agir, maison d'Israël, mais c'est pour mon saint nom que vous avez profané dans les nations où vous êtes allés.

Je montrerai la sainteté de mon grand nom, qui a été profané dans les nations, mon nom que vous avez profané au milieu d'elles. Les nations apprendront que je suis le Seigneur, déclare le Seigneur Dieu, quand par vous je me montrerai saint à leurs yeux. J'irai vous prendre dans toutes les nations ; je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous ramènerai sur votre terre.

Je verserai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés. De toutes vos souillures, de toutes vos idoles je vous purifierai. Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J'enlèverai votre cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai en vous mon Esprit : alors vous suivrez mes lois, vous observerez mes commandements et vous y serez fidèles. Vous habiterez le pays que j'ai donné à vos pères ? Vous serez mon peuple, et moi, je serai votre Dieu. »

 

 

Cantique d’Isaïe (12)

(s'il y a un baptême)

 

R/ Ivres de joie vous puiserez les eaux

     aux sources du salut !

 

Voici le Dieu qui me sauve :

j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.

Ma force et mon chant, c’est le Seigneur,

il est pour moi le salut.

 

Rendez grâce au Seigneur,

proclamez son nom,

annoncez parmi les peuples ses hauts faits !

Redites-le : « Sublime est son nom ! »

 

Car il a fait les prodiges

que toute la terre connaît.

Jubilez, criez de joie,

car Dieu est grand au milieu de vous.

 

ou

 

Psaume 50 [51]

 

R/ Donne-nous , Seigneur un cœur nouveau !

 

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,

renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me chasse pas loin de ta face.

ne me reprends pas ton esprit saint.

 

Rends-moi la joie d'être sauvé ;

que l'esprit généreux me soutienne.

Aux pécheurs, j'enseignerai tes chemins :

vers toi, reviendront les égarés.

 

Si j'offre un sacrifice, tu n'en veux pas.

tu n'acceptes pas d'holocauste.

Le sacrifice qui plaît à Dieu,

c'est un esprit brisé :

tu ne repousses pas, ô mon Dieu,

un cœur brisé et broyé.

 

 

Psaume 41 [42]

(s'il n'y a pas de baptême)

 

R/ Mon âme a soif du Dieu vivant :

     quand le verrai-je face à face ?

 

Comme un cerf altéré

cherche l'eau vive,

ainsi mon âme te cherche,

toi, mon Dieu.

 

Je conduisais vers la maison de mon Dieu

la multitude en fête,

parmi les cris de joie

et les actions de grâce.

 

Envoie ta lumière et ta vérité :

qu'elles guident mes pas

et me conduisent à ta montagne sainte,

jusqu'en ta demeure.

 

J'avancerai jusqu'à l'autel de Dieu,

vers Dieu qui est toute ma joie ;

je te rendrai grâce avec ma harpe,

Dieu, mon Dieu.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (6, 3b-11)

 

Frères, nous tous, qui avons été baptisés en Jésus Christ, c'est dans sa mort que nous avons été baptisés. Si, par le baptême dans sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c'est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, de même que le Christ, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d'entre les morts. Car, si nous sommes déjà en communion avec lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons encore par une résurrection qui ressemblera à la sienne. Nous le savons : l'homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec lui pour que cet être de péché soit réduit à l'impuissance, et qu'ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché. Car celui qui est mort est affranchi du péché.

Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. Nous le savons en effet : ressuscité d'entre les morts, le Christ ne meurt plus ; sur lui la mort n'a plus aucun pouvoir. Car lui qui est mort, c'est au péché qu'il est mort une fois pour toutes ; lui qui est vivant, c'est pour Dieu qu'il est vivant. De même vous aussi : pensez que vous êtes morts au péché, et vivants pour Dieu en Jésus Christ.

 

 

Alléluia (Psaume 117 [118])

 

R/ Alléluia, alléluia, alléluia !

 

Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !

Éternel est son amour !

Qu'ils le disent ceux qui craignent le Seigneur :

Éternel est son amour !

 

Le bras du Seigneur se lève,

le bras du Seigneur est fort !

Non, je ne mourrai pas, je vivrai,

pour annoncer les actions du Seigneur.

 

La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs

est devenue la pierre d'angle ;

c'est là l'œuvre du Seigneur.

la merveille devant nos yeux.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (28, 1-10)

Année A

 

Après le sabbat, à l’heure où commençait le premier jour de la semaine, marie madeleine et l’autre Marie vinrent faire leur visite au tombeau de Jésus. Et voilà qu’il y eut un grand tremblement de terre ; l’Ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus. Il avait l’aspect de l’éclair et son vêtement était blanc comme la neige. Les gardes, dans la crainte qu’ils éprouvèrent, furent bouleversés et devinrent comme morts. Or, l’Ange, s’adressant aux femmes, leur dit : « Vous, soyez sans crainte ! je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez voir l’endroit où il reposait. Puis, vite, allez dire à ses disciples : ‘Il est ressuscité d’entre les morts ; il vous précède en Galilée : là, vous le verrez !’ Voilà ce que j’avais à vous dire . » Vite, elles quittèrent le tombeau, tremblantes et toutes joyeuses, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples. Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit  : « Je vous salue. » Elles s’approchèrent et, lui saisissant les pieds, elles se prosternèrent devant lui. Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. »

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (16, 1-8)

Année B

 

Le sabbat terminé, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus. De grand matin, le premier jour de la semaine, elles se rendent au sépulcre au lever du soleil. Elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre pour dégager l'entrée du tombeau ? » Au premier regard, elles s’aperçoivent qu'on a roulé la pierre, qui était pourtant très grande. En entrant dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme vêtu de blanc. Elles furent saisies de peur. Mais il leur dit : « N'ayez pas peur ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité : il n'est pas ici. Voici l'endroit où on l'avait déposé. Et maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre : ‘Il vous précède en Galilée.’ Là vous le verrez, comme il vous l'a dit. »

Elles sortirent et s'enfuirent du tombeau, parce qu'elles étaient toutes tremblantes et hors d'elles-mêmes. Elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (24, 1-12)

Année C

 

Le premier jour de la semaine, de grand matin, les femmes se rendirent au sépulcre, portant les aromates qu’elles avaient préparés. Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau. Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. Elles ne savaient que penser, lorsque deux hommes se présentèrent à elles, avec un vêtement éblouissant. Saisies de crainte, elles baissaient le visage vers le sol. Ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu’il vous a dit quand il était encore en Galilée : ‘Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et que le troisième jour, il ressuscite.’ » Alors elles se rappelèrent ses paroles. Revenues du tombeau elles rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres. C’étaient Marie Madeleine, Jeanne et Marie mère de Jacques ; les autres femmes qui les accompagnaient disaient la même chose aux Apôtres. Mais ces propos leur semblèrent délirants, et il ne les croyaient pas. Pierre cependant courut au tombeau ; mais en se penchant, il ne vit que le linceul. Il s’en retourna chez lui, tout étonné de ce qui était arrivé.

 

 

 

 

Jour de Pâques ABC

 

 

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres (10, 34 a. 37-43)

 

Quand Pierre arriva à Césarée chez un centurion de l’armée romaine, il prit la parole : « Vous savez ce qui s’est passé à travers tout le pays des Juifs, depuis les débuts en Galilée, après le baptême proclamé par Jean : Jésus de Nazareth, Dieu l’a consacré par l’Esprit Saint et rempli de sa force. Là où il passait, il faisait le bien et il guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du démon. Car Dieu était avec lui. Et nous, les Apôtres, nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Ils l’ont fait mourir en le pendant au bois du supplice. Et voici que Dieu l’a ressuscité le troisième jour. Il lui a donné de se montrer non pas à tout le peuple, mais seulement aux témoins que Dieu avait choisis d’avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d’entre les morts. Il nous a chargés d’annoncer au peuple et de témoigner que Dieu l’a choisi comme Juge des vivants et des morts. C’est à lui que tous les prophètes rendent ce témoignage : Tout homme qui croit en lui reçoit par lui le pardon de ses péchés. »

 

 

Psaume 117 [118]

 

R/ Ce jour que fit le Seigneur

     est un jour de joie, alléluia !

 

Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !

Éternel est son amour !

Qu’ils le disent, ceux qui craignent le Seigneur :

Éternel est son amour !

 

Le bras du Seigneur se lève,

le bras du Seigneur est fort !

Non, je ne mourrai pas, je vivrai,

pour annoncer les actions du Seigneur.

 

La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs

est devenue la pierre d’angle ;

c’est là l’œuvre du Seigneur,

la merveille devant nos yeux.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens (3, 1-4)

 

Frères, vous êtes ressuscités avec le Christ. Recherchez donc les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Tendez vers les réalités d’en haut, et non pas vers celles de la terre.

En effet, vous êtes morts avec le Christ et votre vie reste cachée avec lui en Dieu. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui en pleine gloire.

 

ou

 

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (5, 6b-8)

 

Frères, vous savez bien qu’un peu de levain suffit pour que toute la pâte fermente. Purifiez-vous donc des vieux ferments, et vous serez une pâte nouvelle, vous qui êtes comme le pain de la pâque celui qui n’a pas fermenté. Voici que le Christ, notre agneau pascal, a été immolé.

Célébrons donc la Fête, non pas avec de vieux ferments : la perversité et le vice ; mais avec du pain non fermenté : la droiture et la vérité.

 

 

Séquence

 

À la victime pascale,

chrétiens, offrez le sacrifice de louange.

 

L’Agneau a racheté les brebis ;

le Christ innocent a réconcilié

l’homme pécheur avec le Père.

 

la mort et la vie s’affrontèrent

en un duel prodigieux.

Le Maître de la vie mourut ; vivant, il règne.

 

« Dis-nous, Marie Madeleine,

qu’as-tu vu en chemin ? »

 

« J’ai vu le sépulcre du Christ vivant,

j’ai vu la gloire du Ressuscité.

 

J’ai vu les anges ses témoins,

le suaire et les vêtements.

 

Le Christ, mon espérance, est ressuscité !

Il vous précédera en Galilée. »

 

Nous le savons : le Christ

est vraiment ressuscité des morts.

 

Roi victorieux,

prends-nous tous en pitié !

Amen.

 

 

Alléluia, Alléluia.

Notre Pâque immolée, c’est le Christ ! Rassasions-nous dans la joie au festin du Seigneur !

Alléluia.

 

Aux messes du matin

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (20, 1-9)

 

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu’il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau et nous ne savons pas où on l’a mis. » Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place.

C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas vu que d’après l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

 

ou

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (28, 1-10)

 

Après le sabbat, à l’heure où commençait le premier jour de la semaine, marie madeleine et l’autre Marie vinrent faire leur visite au tombeau de jésus. Et voilà qu’il y eut un grand tremblement de terre ; l’Ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus. Il avait l’aspect de l’éclair et son vêtement était blanc comme la neige. Les gardes, dans la crainte qu’ils éprouvèrent, furent bouleversés et devinrent comme morts. Or, l’Ange, s’adressant aux femmes, leur dit : « Vous, soyez sans crainte ! je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez voir l’endroit où il reposait. Puis, vite, allez dire à ses disciples : ‘ Il est ressuscité d’entre les morts ,; il vous précède en Galilée : là, vous le verrez !’ Voilà ce que j’avais à vous dire . » Vite, elles quittèrent le tombeau, tremblantes et toutes joyeuses, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples. Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit  : « Je vous salue. » Elles s’approchèrent et, lui saisissant les pieds, elles se prosternèrent devant lui. Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. »

 

ou

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (16, 1-8)

 

Le sabbat terminé, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus. De grand matin, le premier jour de la semaine, elles se rendent au sépulcre au lever du soleil. Elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre pour dégager l'entrée du tombeau ? » Au premier regard, elles s’aperçoivent qu'on a roulé la pierre, qui était pourtant très grande. En entrant dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme vêtu de blanc. Elles furent saisies de peur. Mais il leur dit : « N'ayez pas peur ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité : il n'est pas ici. Voici l'endroit où on l'avait déposé. Et maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre : ‘Il vous précède en Galilée.’ Là vous le verrez, comme il vous l'a dit. »

Elles sortirent et s'enfuirent du tombeau, parce qu'elles étaient toutes tremblantes et hors d'elles-mêmes. Elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur.

 

ou

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (24, 1-12)

 

Le premier jour de la semaine, de grand matin, les femmes se rendirent au sépulcre, portant les aromates qu’elles avaient préparés. Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau. Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. Elles ne savaient que penser, lorsque deux hommes se présentèrent à elles, avec un vêtement éblouissant. Saisies de crainte, elles baissaient le visage vers le sol. Ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu’il vous a dit quand il était encore en Galilée : ‘Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et que le troisième jour, il ressuscite.’ » Alors elles se rappelèrent ses paroles. Revenues du tombeau elles rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres. C’étaient Marie Madeleine, Jeanne et Marie mère de Jacques ; les autres femmes qui les accompagnaient disaient la même chose aux Apôtres. Mais ces propos leur semblèrent délirants, et il ne les croyaient pas. Pierre cependant courut au tombeau ; mais en se penchant, il ne vit que le linceul. Il s’en retourna chez lui, tout étonné de ce qui était arrivé.

 

 

 

Aux messes du soir

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (24, 13-35)

 

Le troisième jour après la mort de Jésus, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient ensemble de tout ce qui s’était passé.

Or, tandis qu’ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas. Jésus leur dit : « De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? » Alors ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, répondit : « Tu es bien le seul, de tous ceux qui étaient à Jérusalem, à ignorer les événements de ces jours-ci. » Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple. Les chefs des prêtres et nos dirigeants l’ont livré ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Et nous qui espérions qu’il serait le libérateur d’Israël ! Avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé.

À vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes de notre groupe. Elles sont allées au tombeau de très bonne heure, et elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont même venues nous dire qu’elles avaient eu une apparition : des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. » Il leur dit alors : « Vous n’avez donc pas compris ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce qu’on dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? » Et en partant de Moise et de tous les prophètes, il leur expliqua, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait. Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous : le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.

Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Alors ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route, et qu’il nous faisait comprendre les Écritures ? » À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « C’est vrai ! le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment ils l’avaient reconnu quand il avait rompu le pain.

 

 

 

 

2ème dimanche de Pâques A

 

 

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres (2, 42-47)

 

Dans les premiers jours de l’Église, les frères étaient fidèles à écouter l’enseignement des Apôtres, à vivre en communion fraternelle, à rompre le pain et à participer aux prières. La crainte de Dieu était dans tous les cœurs ; beaucoup de prodiges et de signes s’accomplissaient par les Apôtres.

Tous ceux qui étaient devenus croyants vivaient ensemble, et ils mettaient tout en commun ; ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, pour en partager le prix entre tous selon les besoins de chacun.

Chaque jour, d’un seul cœur, ils allaient fidèlement au Temple, ils rompaient le pain dans leurs maisons, ils prenaient leurs repas avec allégresse et simplicité. Ils louaient Dieu et trouvaient un bon accueil auprès de tout le peuple. Tous les jours, le Seigneur faisait entrer dans la communauté ceux qui étaient appelés au salut.

 

 

Psaume 117 [118]

 

R/ Éternel est son amour !

     ou

     Alléluia !

 

Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !

Éternel est son amour !

Qu’ils le disent, ceux qui craignent le Seigneur :

Éternel est son amour !

 

On m’a poussé, bousculé pour m’abattre ;

mais le Seigneur m’a défendu.

Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;

il est pour moi le salut.

 

Ouvrez-moi les portes de justice :

j’entrerai, je rendrai grâce au Seigneur.

Je te rends grâce car tu m’as exaucé :

tu es pour moi le salut.

 

La pierre rejetée des bâtisseurs

est devenue la pierre d’angle ;

c’est là l’œuvre du Seigneur,

la merveille devant nos yeux.

 

Voici le jour que fit le Seigneur,

qu’il soit pour nous jour de fête et de joie !

Donne, Seigneur, donne le salut !

Donne, Seigneur, donne la victoire !

 

 

Lecture de la première lettre de saint Pierre Apôtre (1, 3-9)

 

Béni soit Dieu, le Père de Jésus Christ notre Seigneur : dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître grâce à la résurrection de Jésus Christ pour une vivante espérance, pour l’héritage qui ne connaîtra ni destruction, ni souillure, ni vieillissement. Cet héritage vous est réservé dans les cieux, à vous que la puissance de Dieu garde par la foi, en vue du salut qui est prêt à se manifester à la fin des temps. Vous en tressaillez de joie, même s’il faut que vous soyez attristés, pour un peu de temps encore, par toutes sortes d’épreuves ; elles vérifieront la qualité de votre foi qui est bien plus précieuse que l’or, (cet or, voué pourtant à disparaître, qu’on vérifie par le feu). Tout cela doit donner à Dieu louange, gloire et honneur, quand se révélera Jésus Christ, lui que vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore ; et vous tressaillez d’une joie inexprimable qui vous transfigure, car vous allez obtenir votre salut qui est l’aboutissement de votre foi.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Thomas a vu le Seigneur : il a cru. Heureux celui qui croit sans avoir vu.

Alléluia.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (20, 19-31)

 

C’était après la mort de Jésus, le soir du premier jour de la semaine. Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs. Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette Parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. Tout homme a qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. »

Or, l’un des Douze, Thomas (dont le nom signifie Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets la main dans son côté, non, je n’y croirai pas. »

Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : ne sois pas incrédule, sois croyant. » Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas mis par écrit dans ce livre. Mais ceux-là y ont été mis afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et que, par votre foi, vous ayez la vie en son nom.

 

 

 

 

3ème dimanche de Pâques A

 

 

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres (2, 14. 22b-33)

 

Le jour de la Pentecôte, Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, prit la parole ; il dit d’une voix forte : « Habitants de la Judée, et vous tous qui séjournez à Jérusalem, comprenez ce qui se passe aujourd’hui, écoutez bien ce que je vais vous dire. Il s’agit de Jésus le Nazaréen, cet homme dont Dieu avait fait connaître la mission en accomplissant par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de vous, comme vous le savez bien. Cet homme, livré selon le plan et la volonté de Dieu, vous l’avez fait mourir en le faisant clouer à la croix par la main des païens. Or, Dieu l’a ressuscité en mettant fin aux douleurs de la mort, car il n’était pas possible qu’elle le retienne en son pouvoir. En effet, c’est de lui que parle le Psaume de David : Je regardais le Seigneur sans relâche, s’il est à mon côté, je ne tombe pas. Oui, mon cœur est dans l’allégresse, ma langue chante de joie ; ma chair elle-même reposera dans l’espérance : tu ne peux pas m’abandonner à la mort ni laisser ton ami connaître la corruption. Tu m’as montré le chemin de la vie, tu me rempliras d’allégresse par ta présence. Frères, au sujet de David notre père, on peut vous dire avec assurance qu’il est mort, qu’il a été enterré, et que son tombeau est encore aujourd’hui chez nous. Mais il était prophète, il savait que Dieu lui avait juré de faire asseoir sur son trône un de ses descendants. Il a vu d’avance la résurrection du Christ, dont il a parlé ainsi : Il n’a pas été abandonné à la mort, et sa chair n’a pas connu la corruption. Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité ; nous tous, nous en sommes témoins. Élevé dans la gloire par la puissance de Dieu, il a reçu de son Père, l’Esprit Saint qui était promis, et il l’a répandu sur nous : c’est cela que vous voyez et que vous entendez. »

 

 

Psaume 15 [16]

 

R/ Tu m’as montré, Seigneur, le chemin de la vie.

ou

     Alléluia !

 

Garde-moi, mon Dieu, j’ai fait de toi mon refuge.

J’ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !

Seigneur, mon partage et ma coupe,

de toi dépend mon sort. »

 

Je bénis le Seigneur qui me conseille :

même la nuit, mon cœur m’avertit.

Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;

il est à ma droite : je suis inébranlable.

 

Mon cœur exulte, mon âme est en fête,

ma chair elle-même repose en confiance ;

tu ne peux m’abandonner à la mort

ni laisser ton ami voir la corruption.

 

Je n’ai pas d’autre bonheur que toi.

Tu m’apprendras le chemin de la vie :

devant ta face, débordement de joie !

à ta droite, éternité de délices !

 

 

Lecture de la première lettre de saint Pierre Apôtre (1, 17-21)

 

Frères, vous invoquez comme votre Père celui qui ne fait pas de différence entre les hommes, mais qui les juge chacun d’après ses actes ; vivez donc, pendant votre séjour sur terre, dans la crainte de Dieu. Vous le savez : ce qui vous a libérés de la vie sans but que vous meniez à la suite de vos pères, ce n’est pas l’or et l’argent, car ils seront détruits, c’est le sang précieux du Christ, l’Agneau sans défaut et sans tache. Dieu l’avait choisi dès avant la création du monde, et il l’a manifesté à cause de vous, en ces temps, qui sont les derniers. C’est par lui que vous croyez en Dieu, qui l’a ressuscité d’entre les morts, et lui a donné la gloire ; ainsi vous mettez votre foi et votre espérance en Dieu.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Seigneur Jésus, fais-nous comprendre les Écritures ! Que notre cœur devienne brûlant tandis que tu nous parles.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (24, 13-35)

 

Le troisième jour après la mort de Jésus, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient ensemble de tout ce qui s’était passé.

Or, tandis qu’ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas. Jésus leur dit : « De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? » Alors ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, répondit : « Tu es bien le seul, de tous ceux qui étaient à Jérusalem, à ignorer les événements de ces jours-ci. » Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple. Les chefs des prêtres et nos dirigeants l’ont livré ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Et nous qui espérions qu’il serait le libérateur d’Israël ! Avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé.

À vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes de notre groupe. Elles sont allées au tombeau de très bonne heure, et elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont même venues nous dire qu’elles avaient eu une apparition : des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. » Il leur dit alors : « Vous n’avez donc pas compris ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce qu’on dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? » Et en partant de Moise et de tous les prophètes, il leur expliqua, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait. Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous : le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.

Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Alors ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route, et qu’il nous faisait comprendre les Écritures ? » À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « C’est vrai ! le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment ils l’avaient reconnu quand il avait rompu le pain.

 

 

 

 

4ème dimanche de Pâques A

 

 

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres (2, 14a. 36-41)

 

Le jour de la Pentecôte, Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, avait pris la parole ; il disait d’une voix forte : « Que tout le peuple d’Israël en ait la certitude : ce même Jésus que vous avez crucifié, Dieu a fait de lui le Seigneur et le Christ. » Ceux qui l’entendaient furent remués jusqu’au fond d’eux-mêmes ; ils dirent à Pierre et aux autres Apôtres : « Frères, que devons-nous faire ? » Pierre leur répondit : « Convertissez-vous, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus Christ pour obtenir le pardon de ses péchés. Vous recevrez alors le don du Saint-Esprit.

C’est pour vous que Dieu a fait cette promesse, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont loin, tous ceux que le Seigneur notre Dieu appellera. » Pierre trouva encore beaucoup d’autres paroles pour les adjurer, et il les exhortait ainsi : « Détournez-vous de cette génération égarée, et vous serez sauvés. »

Alors, ceux qui avaient accueilli la parole de Pierre se firent baptiser. La communauté s’augmenta ce jour-là d’environ trois mille personnes.

 

 

Psaume 22 [23]

 

R/ Le Seigneur est mon berger :

     rien ne saurait me manquer.

 

Le Seigneur est mon berger :

je ne manque de rien.

Sur des prés d’herbe fraîche,

il me fait reposer.

 

Il me mène vers les eaux tranquilles

et me fait revivre ;

il me conduit par le juste chemin

pour l’honneur de son nom.

 

Si je traverse les ravins de la mort,

je ne crains aucun mal,

car tu es avec moi,

ton bâton me guide et me rassure.

 

Tu prépares la table pour moi

devant mes ennemis ;

tu répands le parfum sur ma tête ;

ma coupe est débordante.

 

Grâce et bonheur m’accompagnent

tous les jours de ma vie ;

j’habiterai la maison du Seigneur

pour la durée de mes jours.

 

 

Lecture de la première lettre de saint Pierre Apôtre (2, 20b-25)

 

Frères, si l’on vous fait souffrir alors que vous avez bien agi, tenez bon ; vous rendrez hommage à Dieu en tenant bon. C’est bien à cela que vous avez été appelés, puisque le Christ lui-même a souffert pour vous et vous a laissé son exemple afin que vous suiviez ses traces, lui qui n’a jamais commis de péché ni proféré de mensonge : couvert d’insultes, il n’insultait pas ; accablé de souffrance, il ne menaçait pas, mais il confiait sa cause à Celui qui juge avec justice. Dans son corps, il a porté nos péchés sur le bois de la croix afin que nous puissions mourir à nos péchés et vivre dans la justice : c’est par ses blessures que vous avez été guéris. Vous étiez errants comme des brebis ; mais à présent vous êtes revenus vers le berger qui veille sur vous.

 

 

Alléluia, Alléluia.

Jésus le Bon Pasteur connaît ses brebis, et ses brebis le connaissent : pour elles il a donné sa vie.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (10, 1-10)

 

Jésus parlait ainsi aux pharisiens : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans la bergerie sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est lui le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Il les appelle chacune par son nom puisqu’elles sont à lui, et il les fait sortir. Quand il a conduit dehors toutes ses brebis, il marche à leur tête, et elles le suivent car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un inconnu, elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne reconnaissent pas la voix des inconnus. »

Jésus employa cette parabole en s’adressant aux pharisiens, mais ils ne comprirent pas ce qu’il voulait leur dire. C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : je suis la porte des brebis. Ceux qui sont intervenus avant moi sont tous des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra aller et venir, et il trouvera un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire. Moi, je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu’ils l’aient en abondance. »

 

 

 

 

5ème dimanche de Pâques A

 

 

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres (6, 1-7)

 

En ces jours-là, comme le nombre des disciples augmentait, les frères de langue grecque récriminèrent contre ceux de langue hébraïque : ils trouvaient que, dans les secours distribués quotidiennement, les veuves de leur groupe étaient désavantagées. Les Douze convoquèrent alors l’assemblée des disciples et ils leur dirent : « Il n’est pas normal que nous délaissions la parole de Dieu pour le service des repas. Cherchez plutôt, frères, sept d’entre vous, qui soient des hommes estimés de tous, remplis d’Esprit Saint et de sagesse, et nous leur confierons cette tâche. Pour notre part, nous resterons fidèles à la prière et au service de la Parole. » La proposition plut à tout le monde, et l’on choisit : Étienne, homme rempli de foi et d’Esprit Saint, Philippe, Procore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, un païen originaire d’Antioche converti au judaïsme. On les présenta aux Apôtres, et ceux-ci, après avoir prié, leur imposèrent les mains.

La parole du Seigneur gagnait du terrain, le nombre des disciples augmentait fortement à Jérusalem, et une grande foule de prêtres juifs accueillaient la foi.

 

 

Psaume 32 [33]

 

R/ Seigneur, ton amour soit sur nous

     comme notre espoir est en toi.

 

Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes !

Hommes droits, à vous la louange !

Jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.

Chantez-lui le cantique nouveau.

 

Oui,  elle est droite, la parole du Seigneur ;

Il est fidèle en tout ce qu’il fait.

Il aime le bon droit et la justice ;

la terre est remplie de son amour.

 

Dieu veille sur ceux qui le craignent,

qui mettent leur espoir en son amour,

pour les délivrer de la mort,

les garder en vie aux jours de famine.

 

 

Lecture de la première lettre de saint Pierre Apôtre (2, 4-9)

 

Frères, allez vers le Seigneur Jésus : il est la pierre vivante, que les hommes ont éliminée, mais que Dieu a choisie parce qu’il en connaît la valeur. Vous aussi, soyez les pierres vivantes, qui servent à construire le Temple spirituel, et vous serez le sacerdoce saint, présentant des offrandes spirituelles que Dieu pourra accepter à cause du Christ Jésus. On lit en effet dans l’Écriture : Voici que je pose en Sion une pierre angulaire, une pierre choisie et de grande valeur ; celui qui lui donne sa foi ne connaîtra pas la honte. Ainsi donc, honneur à vous qui avez la foi, mais, pour ceux qui refusent de croire, l’Écriture dit : La pierre éliminée par les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle, une pierre sur laquelle on bute, un rocher qui fait tomber. Ces gens-là butent en refusant d’obéir à la Parole, et c’est bien ce qui devait leur arriver. Mais vous, vous êtes la race choisie, le sacerdoce royal, la nation sainte, le peuple qui appartient à Dieu ; vous êtes donc chargés d’annoncer les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Tu es le Chemin,  la Vérité et la Vie, Jésus, Fils de Dieu. Celui qui croit en toi a reconnu le Père.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (14, 1-12)

 

À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Ne soyez donc pas bouleversés : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, beaucoup  peuvent trouver leur demeure ; sinon, est-ce que je vous aurais dit : ‘Je pars vous préparer une place’ ? Quand je serai allé vous la préparer, je reviendrai vous prendre avec moi ; et là où je suis, vous y serez aussi. Pour aller où je m’en vais, vous savez le chemin. » Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. » Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. » Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : ‘Montre-nous le Père « Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; mais c’est le Père qui demeure en moi, et qui accomplit ses propres œuvres. Croyez ce que je vous dis : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne croyez pas ma parole, croyez au moins à cause des œuvres. Oui, vraiment, je vous le dis : celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi. Il en accomplira même de plus grandes, puisque je pars vers le Père. »

 

 

 

 

6ème dimanche de Pâques A

 

 

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres (8, 5-8. 14-17)

 

Philippe, l’un des Sept, arriva dans une ville de Samarie, et là il proclamait le Christ. Les foules, d’un seul cœur, s’attachaient à ce que disait Philippe, car tous entendaient parler des signes qu’il accomplissait, ou même ils les voyaient. Beaucoup de possédés étaient délivrés des esprits mauvais, qui les quittaient en poussant de grands cris. Beaucoup de paralysés et d’infirmes furent guéris. Et il y eut dans cette ville une grande joie.

Les Apôtres, restés à Jérusalem, apprirent que les gens de Samarie avaient accueilli la parole de Dieu. Alors ils leur envoyèrent Pierre et Jean. À leur arrivée, ceux-ci prièrent pour les Samaritains afin qu’ils reçoivent le Saint-Esprit ; en effet, l’Esprit n’était encore venu sur aucun d’entre eux : ils étaient seulement baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils recevaient le Saint-Esprit.

 

 

Psaume 65 [66]

 

R/ Terre entière, acclame Dieu, chante le Seigneur !

ou

     Alléluia !

 

Acclamez Dieu, toute la terre ;

fêtez la gloire de son nom ;

glorifiez-le en célébrant sa louange !

Dites à Dieu : « Que tes actions sont redoutables ! »

 

Toute la terre se prosterne devant toi :

elle chante pour toi, elle chante pour ton nom !

Venez et voyez les hauts faits de Dieu :

ses exploits redoutables pour les fils des hommes.

 

Il changea la mer en terre ferme :

ils passèrent le fleuve à pied sec.

De là, cette joie qu’il nous donne

Il règne à jamais par sa puissance.

 

Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu :

je vous dirai ce qu’il a fait pour mon âme.

Béni soit Dieu qui n’a pas écarté ma prière,

ni détourné de moi son amour !

 

 

Lecture de la première lettre de saint Pierre Apôtre (3, 15-18)

 

Frères, c’est le Seigneur, le Christ, que vous devez respecter comme le seul saint. Vous devez toujours être prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte de l’espérance qui est en vous ; mais faites-le avec douceur et respect. Ayez une conscience droite, pour faire honte à vos adversaires au moment même où ils calomnient la vie droite que vous menez dans le Christ. Car il vaudrait mieux souffrir pour avoir fait le bien, si c’était la volonté de Dieu, plutôt que pour avoir fait le mal. C’est ainsi que le Christ est mort pour les péchés, une fois pour toutes : lui, le juste, il est mort pour les coupables afin de nous introduire devant Dieu. Dans sa chair, il a été mis à mort ; dans l’esprit, il a été rendu à la vie.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Dans l’Esprit Saint, rendez témoignage que Jésus est le Fils de Dieu, car l’Esprit est vérité.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (14, 15-21)

 

À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Si vous m’aimez, vous resterez fidèles à mes commandements. Moi, je prierai le Père et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : c’est l’Esprit de vérité. Le monde est incapable de le recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure auprès de vous, et qu’il est en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous. D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi. En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous. Celui qui a reçu mes commandements et y reste fidèle, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. »

 

 

 

 

Ascension A

 

 

 

Commencement du livre des Actes des Apôtres (1, 1-11)

 

Mon cher Théophile, dans mon premier livre j’ai parlé de tout ce que Jésus a fait et enseigné depuis le commencement, jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel après avoir, dans l’Esprit Saint, donné ses instructions aux Apôtres qu’il avait choisis. C’est à eux qu’il s’était montré vivant après sa Passion : il leur en avait donné bien des preuves, puisque pendant quarante jours il leur était apparu, et leur avait parlé du Royaume de Dieu.

Au cours d’un repas qu’il prenait avec eux, il leur donna l’ordre de ne pas quitter Jérusalem mais d’y attendre ce que le Père avait promis. Il leur disait : « C’est la promesse que vous avez entendue de ma bouche. Jean a baptisé avec de l’eau, mais vous c’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés d’ici quelques jours. » Réunis autour de lui, les Apôtres lui demandaient : « Seigneur, est-ce maintenant que tu vas rétablir la royauté en Israël ? » Jésus leur répondit : « Il ne vous appartient pas de connaître les délais et les dates que le Père a fixés dans sa liberté souveraine. Mais vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. »

Après ces paroles, ils le virent s’élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée. Et, comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s’en allait, voici que deux hommes en vêtements blancs se tenaient devant eux et disaient : « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Jésus, qui a été enlevé du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. »

 

 

Psaume 46 [47]

 

R/ Dieu monte parmi l’acclamation,

     le Seigneur, aux éclats du cor.

ou

R/ Alléluia !

 

Tous les peuples, battez des mains,

acclamez Dieu par vos cris de joie !

Car le Seigneur est le Très-Haut, le redoutable,

le grand roi sur toute la terre.

 

Dieu s’élève parmi les ovations,

le Seigneur, aux éclats du cor.

Sonnez pour notre Dieu, sonnez,

sonnez pour notre roi, sonnez !

 

Car Dieu est le roi de la terre,

que vos musiques l’annoncent !

Il règne, Dieu, sur les païens,

Dieu est assis sur son trône sacré.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens (1, 17-23)

 

Frères, que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le Père dans sa gloire, vous donne un esprit de sagesse pour le découvrir et le connaître vraiment. Qu’il ouvre votre cœur à sa lumière, pour vous faire comprendre l’espérance que donne son appel, la gloire sans prix de l’héritage que vous partagez avec les fidèles, et la puissance infinie qu’il déploie pour nous, les croyants. C’est la force même, le pouvoir, la vigueur, qu’il a mis en œuvre dans le Christ quand il l’a ressuscité d’entre les morts et qu’il l’a fait asseoir à sa droite dans les cieux. Il l’a établi au-dessus de toutes les puissances et de tous les êtres qui nous dominent, quel que soit leur nom, aussi bien dans le monde présent que dans le monde à venir. Il lui a tout soumis et, le plaçant plus haut que tout, il a fait de lui la tête de l’Église qui est son corps, et l’Église est l’accomplissement total du Christ, lui que Dieu comble totalement de sa plénitude.

 

Alléluia. Alléluia.

Le Seigneur s’élève parmi l’acclamation, il s’élève au plus haut des cieux.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (28, 16-20)

 

Les onze disciples s’en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre. Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes. Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc ! De toutes les nations, faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit ; et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »

 

 

 

 

7ème dimanche de Pâques A

 

 

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres (1, 12-14)

 

Les Apôtres, après avoir vu Jésus s’en aller vers le ciel, retournèrent du mont des Oliviers à Jérusalem qui n’est pas loin. (La distance ne dépasse pas ce qui est permis le jour du sabbat.) Arrivés dans la ville, ils montèrent à l’étage de la maison ; c’est là qu’ils se tenaient tous : Pierre, Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques fils d’Alphée, Simon le Zélote, et Jude fils de Jacques. D’un seul cœur, ils participaient fidèlement à la prière, avec quelques femmes, dont Marie, mère de Jésus, et avec ses frères.

 

 

Psaume 26 [27]

 

R/ Oui, nous verrons la bonté de Dieu,

     sur la terre des vivants.

     ou

     Alléluia !

 

Le Seigneur est ma lumière et mon salut ;

de qui aurais-je crainte ?

Le Seigneur est le rempart de ma vie ;

devant qui tremblerais-je ?

 

J’ai demandé une chose au Seigneur,

la seule que je cherche :

habiter la maison du Seigneur

tous les jours de ma vie.

 

Écoute, Seigneur, je t’appelle !

Pitié ! Réponds-moi !

Mon cœur t’a redit ta parole :

« Cherchez ma face. »

 

 

Lecture de la première lettre de saint Pierre Apôtre (4, 13-16)

 

Mes bien-aimés, puisque vous communiez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin d’être dans la joie et l’allégresse quand sa gloire se révélera. Si l’on vous insulte à cause du nom du Christ, heureux êtes-vous puisque l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous. Si l’on fait souffrir l’un de vous, que ce ne soit pas comme meurtrier, voleur, malfaiteur, ou comme dénonciateur. Mais si c’est comme chrétien, qu’il n’ait pas de honte, et qu’il rende gloire à Dieu à cause de ce nom de chrétien.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Le Seigneur ne vous laisse pas orphelins. Il reviendra vers vous, alors votre cœur connaîtra la joie.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (17, 1b-11a)

 

À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il leva les yeux au ciel et pria ainsi : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné autorité sur tout être vivant, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c’est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ.

Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais confiée. Toi, Père, glorifie-moi maintenant auprès de toi : donne-moi la gloire que j’avais auprès de toi avant le commencement du monde. J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé fidèlement ta parole. Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis venu d’auprès de toi, et ils ont cru que c’était toi qui m’avais envoyé.

Je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés : ils sont à toi, et tout ce qui est à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi, et je trouve ma gloire en eux. Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. »

 

 

 

 

Pentecôte ABC

 

 

 

Messe de la veille au soir

 

 

 

Lecture du livre de la Genèse (11, 1-9)

 

Toute la terre avait alors le même langage et les mêmes mots. Au cours de leurs déplacements du côté de l’orient, les hommes découvrirent une plaine en Mésopotamie, et ils s’y installèrent. Ils se dirent l’un à l’autre : « Allons ! fabriquons des briques et mettons-les à cuire ! » Les briques leur servaient de pierres, et le bitume, de mortier. Ils dirent : « Allons ! bâtissons une ville, avec une tour dont le sommet soit dans les cieux. Nous travaillerons à notre renommée, pour n’être pas dispersés sur toute la terre. » Le Seigneur descendit pour voir la ville et la tour que les hommes avaient bâties. Et le Seigneur dit : « Ils sont un seul peuple ils ont tous le même langage : s’ils commencent ainsi, rien ne les empêchera désormais de faire tout ce qu’ils décideront. Eh bien ! descendons, embrouillons leur langage : qu’ils ne se comprennent plus les uns les autres. » De là, le Seigneur les dispersa sur toute l’étendue de la terre. Ils cessèrent donc de bâtir la ville. C’est pourquoi on l’appela Babel (Babylone), car c’est là que le Seigneur embrouilla le langage des habitants de toute la terre ; et c’est de là qu’il les dispersa sur toute l’étendue de la terre.

 

 

Lecture du livre de l’Exode (19, 3-8a. 16-20b)

 

Dans le troisième mois qui suivit la sortie d’Égypte, les fils d’Israël arrivèrent au Sinaï. Moïse monta vers Dieu. Le Seigneur l’appela du haut de la montagne : « Tu diras à la maison de Jacob, et tu annonceras aux fils d’Israël : Vous avez vu ce que j’ai fait à l’Égypte, comment je vous ai portés comme sur les ailes d’un aigle pour vous amener jusqu’à moi. Et maintenant, si vous entendez ma voix et gardez mon alliance, vous serez mon domaine particulier parmi tous les peuples — car toute la terre m’appartient — et vous serez pour moi un royaume de prêtres, une nation sainte. Voilà ce que tu diras aux fils d’Israël. » Moïse revint et convoqua les anciens du peuple, il leur communiqua tout ce que le Seigneur avait prescrit. Le peuple tout entier répondit d’une seule voix : « Tout ce qu’a dit le Seigneur, nous le ferons. »

Le troisième jour, dès le matin, il y eut des coups de tonnerre, des éclairs, une lourde nuée sur la montagne, et le son d’une trompette puissante ; dans le camp, tout le peuple trembla. Moïse fit sortir le peuple hors du camp, à la rencontre de Dieu, et ils restèrent debout au pied de la montagne. La montagne du Sinaï était toute fumante, car le Seigneur y était descendu dans le feu ; la fumée montait, comme la fumée d’une fournaise, et toute la montagne tremblait violemment. Le son de la trompette était de plus en plus fort. Moïse parlait, et Dieu lui répondait dans le tonnerre. Le Seigneur descendit sur le sommet du Sinaï, il appela Moïse sur le sommet de la montagne, et Moïse monta vers lui.

 

 

Lecture du livre d’Ézékiel (37, 1-14)

 

La main du Seigneur se posa sur moi, son esprit m’emporta, et je me trouvai au milieu d’une vallée qui était pleine d’ossements. Il m’en fit faire le tour : le sol de la vallée en était couvert, et ils étaient tout à fait desséchés. Alors le Seigneur me dit : « Fils d’homme, ces ossements peuvent-ils revivre ? » Je lui répondis : « Seigneur Dieu, c’est toi qui le sais ! ». Il me dit alors : « Prononce un oracle sur ces ossements. Tu vas leur dire : Ossements desséchés, écoutez la parole du Seigneur. Je vais faire entrer en vous l’esprit, et vous vivrez. Je vais mettre sur vous des nerfs, vous couvrir de chair, et vous revêtir de peau ; je vous donnerai l’esprit, et vous vivrez Alors vous saurez que je suis le Seigneur. » Je prononçai l’oracle, comme j’en avais reçu l’ordre. Pendant que je prophétisais, il y eut un bruit, puis une violente secousse, et les ossements se rapprochèrent les uns des autres. Je vis qu’ils se couvraient de nerfs, la chair repoussait, la peau les recouvrait, mais il n’y avait pas d’esprit en eux. Le Seigneur me dit alors : « Adresse un oracle à l’esprit, prophétise, fils d’homme. Tu vas dire à l’esprit : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Viens des quatre vents, esprit ! Souffle sur ces morts, et qu’ils vivent ! » Je prophétisai, comme il m’en avait donné l’ordre, et l’esprit entra en eux, ils revinrent à la vie, et ils se dressèrent sur leurs pieds : c’était une armée immense !

Puis le Seigneur me dit : « Fils d’homme, ces ossements, c’est tout le peuple d’Israël. Car ils disent : ‘Nos ossements sont desséchés, notre espérance est détruite, nous sommes perdus !’ Eh bien, adresse-leur cet oracle : Ainsi parle le Seigneur Dieu : je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai sortir, ô mon peuple, et je vous ramènerai sur la terre d’Israël. Vous saurez que je suis le Seigneur, quand j’ouvrirai vos tombeaux et vous en ferai sortir, ô mon peuple ! Je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez ; je vous installerai sur votre terre, et vous saurez que je suis le Seigneur : je l’ai dit, et je le ferai. Parole du Seigneur. »

 

 

Lecture du livre de Joël (3, 1-5a)

 

Parole du Seigneur : Je répandrai mon esprit sur toute créature, vos fils et vos filles deviendront prophètes, vos anciens seront instruits par des songes, et vos jeunes gens par des visions. Même sur les serviteurs et sur les servantes je répandrai mon esprit en ces jours-là. Je ferai des prodiges au ciel et sur la terre ; du sang, du feu, des colonnes de fumée. Le soleil se changera en ténèbres, et la lune sera couleur de sang, avant que vienne le Jour du Seigneur, grand et redoutable. Alors, tous ceux qui invoqueront le Nom du Seigneur seront sauvés.

 

 

Psaume 103 [104]

 

R/ Ô Seigneur, envoie ton Esprit

     qui renouvelle la face de la terre !

     ou

     Alléluia !

 

Bénis le Seigneur, ô mon âme ;

Seigneur mon Dieu, tu es si grand !

Revêtu de magnificence,

Tu as pour manteau la lumière !

 

Bénis le Seigneur, ô mon âme !

Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur !

Tout cela, ta sagesse l’a fait ;

la terre s’emplit de tes biens.

 

Tous les vivants comptent sur toi

pour recevoir leur nourriture en temps voulu.

Tu donnes : eux, ils ramassent ;

tu ouvres la main : ils sont comblés.

 

Tu reprends leur souffle, ils expirent

et retournent à leur poussière.

Tu envoies ton souffle : ils sont créés ;

tu renouvelles la face de la terre.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (8, 22-27)

 

Frères, nous le savons bien, la création tout entière crie sa souffrance, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore. Et elle n’est pas seule. Nous aussi nous crions en nous-mêmes notre souffrance ; nous avons commencé par recevoir le Saint-Esprit, mais nous attendons notre adoption et la délivrance de notre corps. Car nous avons été sauvés, mais c’est en espérance : voir ce qu’on espère, ce n’est plus espérer : ce que l’on voit, comment peut-on l’espérer encore ? Mais nous, qui espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance. Bien plus, l’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut. L’Esprit lui-même intervient pour nous par des cris inexprimables. Et Dieu, qui voit le fond des cœurs, connaît les intentions de l’Esprit : il sait qu’en intervenant pour les fidèles, l’Esprit veut ce que Dieu veut.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Viens, Esprit Saint ! Pénètre le cœur de tes fidèles ! Qu’ils soient brûlés au feu de ton amour !

Alléluia.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (7, 37-39)

 

C’était le jour solennel où se terminait la fête des Tentes. Jésus, debout dans le temple de Jérusalem, s’écria : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive, celui qui croit en moi ! Comme dit l’ Écriture : ‘Des fleuves d’eau vive jailliront de son cœur’. » En disant cela, il parlait de l’Esprit Saint, l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en Jésus. En effet, l’Esprit Saint n’avait pas encore été donné, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié par le Père.

 

Messe du jour

 

 

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres (2, 1-11)

 

Quand arriva la Pentecôte (le cinquantième jour après Pâques), ils se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain il vint du ciel un bruit pareil à celui d’un violent coup de vent : toute la maison où ils se tenaient en fut remplie. Ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d’eux. Alors ils furent tous remplis de l’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit.

Or, il y avait, séjournant à Jérusalem, des Juifs fervents, issus de toutes les nations qui sont sous le ciel. Lorsque les gens entendirent le bruit, ils se rassemblèrent en foule. Ils étaient dans la stupéfaction parce que chacun d’eux les entendait parler sa propre langue. Déconcertés, émerveillés, ils disaient : « Ces hommes qui parlent ne sont-ils pas tous des Galiléens ? Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans sa langue maternelle ? Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, des bords de la mer Noire, de la province d’Asie, de la Phrygie, de la Pamphylie, de l’Égypte et de la Libye proche de Cyrène, Romains résidant ici, Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous, nous les entendons proclamer dans nos langues les

merveilles de Dieu. »

 

 

Psaume 103 [104]

 

R/ Ô Seigneur, envoie ton Esprit

     qui renouvelle la face de la terre !

     ou

R/ Alléluia !

 

Bénis le Seigneur, ô mon âme ;

Seigneur mon Dieu, tu es si grand !

Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur !

La terre s’emplit de tes biens.

 

Tu reprends leur souffle, ils expirent

et retournent à leur poussière.

Tu envoies ton souffle : ils sont créés ;

tu renouvelles la face de la terre.

 

Gloire au Seigneur à tout jamais !

Que Dieu se réjouisse en ses œuvres !

Que mon poème lui soit agréable ;

moi, je me réjouis dans le Seigneur.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (12, 3b-7. 12-13)

 

Frères, sans le Saint-Esprit, personne n’est capable de dire : « Jésus est le Seigneur. » Les dons de la grâce sont variés, mais c’est toujours le même Esprit. les fonctions dans l’Église sont variées, mais c’est toujours le même Seigneur. Les activités sont variées, mais c’est toujours le même Dieu qui agit en tous. Chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien de tous.

Prenons une comparaison : notre corps forme un tout, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps. il en est ainsi pour le Christ. Tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés dans l’unique Esprit pour former un seul corps. Tous nous avons été désaltérés par l’unique Esprit.

 

 

Séquence

 

Viens, Esprit Saint, en nos cœurs

et envoie du haut du ciel

un rayon de ta lumière.

 

Viens en nous, père des pauvres,

viens, dispensateur des dons,

viens, lumière de nos cœurs.

 

Consolateur souverain,

hôte très doux de nos âmes,

adoucissante fraîcheur.

 

Dans le labeur, le repos ;

dans la fièvre, la fraîcheur ;

dans les pleurs, le réconfort.

 

Ô lumière bienheureuse,

viens remplir jusqu’à l’intime

le cœur de tous tes fidèles.

 

Sans ta puissance divine,

il n’est rien en aucun homme,

rien qui ne soit perverti.

 

Lave ce qui est souillé,

baigne ce qui est aride,

guéris ce qui est blessé.

 

Assouplis ce qui est raide

réchauffe ce qui est froid,

rends droit ce qui est faussé.

 

À tous ceux qui ont la foi

et qui en toi se confient

donne tes sept dons sacrés.

 

Donne mérite et vertu,

donne le salut final,

donne la joie éternelle.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Viens, Esprit Saint ! Pénètre le cœur de tes fidèles ! Qu’ils soient brûlés au feu de ton amour !

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (20 19-23)

 

C’était après la mort de Jésus, le soir du premier jour de la semaine. Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs. Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit :  «La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. »

 

 

 

 

 

Trinité A

 

 

 

Lecture du livre de l’Exode (34, 4b-5. 8-9)

 

Moise se leva de bon matin, et il gravit la montagne du Sinaï comme le Seigneur le lui avait ordonné. Le Seigneur descendit dans la nuée et vint se placer auprès de Moïse. Il proclama lui-même son nom ; il passa devant Moïse et proclama : « Yahvé, le Seigneur, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de fidélité. » Aussitôt Moïse se prosterna jusqu’à terre, et il dit : « S’il est vrai, Seigneur, que j’ai trouvé grâce devant toi, daigne marcher au milieu de nous. Oui, c’est un peuple à la tête dure ; mais tu pardonneras nos fautes et nos péchés, et tu feras de nous un peuple qui t’appartienne. »

 

 

Cantique: Daniel 3

 

R/ À toi, louange et gloire éternellement !

 

Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères :

À toi, louange et gloire éternellement !

 

Béni soit le nom très saint de ta gloire :

À toi, louange et gloire éternellement !

 

Béni sois-tu dans ton saint  temple de gloire :

À toi, louange et gloire éternellement !

 

Béni sois-tu sur le trône de ton règne :

À toi, louange et gloire éternellement !

 

Béni sois-tu, toi qui sondes les abîmes :

À toi, louange et gloire éternellement !

 

Toi qui sièges au-dessus des Kéroubim :

À toi, louange et gloire éternellement !

 

Béni sois-tu au firmament, dans le ciel :

À toi, louange et gloire éternellement !

 

 

Lecture de la seconde lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (13, 11-13)

 

Frères, soyez dans la joie, cherchez la perfection, encouragez-vous, soyez d’accord entre vous, vivez en paix, et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous. Exprimez votre amitié en échangeant le baiser de paix. Tous les fidèles vous disent leur amitié.

Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion de l’Esprit Saint soient avec vous tous.

 

 

 

Alléluia. Alléluia.

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit : au Dieu qui est, qui était et qui vient !

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (3, 16-18)

 

Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour condamner le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au jugement, celui qui ne veut pas croire est déjà condamné, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

 

 

 

Le Saint Sacrement du Corps et Sang du Christ A

 

(Jeudi ou dimanche qui suit la Trinité)

 

 

 

Lecture du livre du Deutéronome (8, 2-3. 14b-16a)

 

Moïse disait au peuple d’Israël : « Souviens-toi de la longue marche que tu as faite pendant quarante années dans le désert ; le Seigneur ton Dieu te l’a imposée pour te faire connaître la pauvreté ; il voulait t’éprouver et savoir ce que tu as dans le cœur : est-ce que tu allais garder ses commandements, oui ou non ? Il t’a fait connaître la pauvreté, il t’a fait sentir la faim, et il t’a donné à manger la manne, (cette nourriture que ni toi, ni tes pères n’aviez connue), pour te faire découvrir que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur. N’oublie pas le Seigneur ton Dieu qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage. C’est lui qui t’a fait traverser ce désert, vaste et terrifiant, pays des serpents brûlants et des scorpions, pays de la sécheresse et de la soif. C’est lui qui, pour toi, a fait jaillir l’eau de la roche la plus dure. C’est lui qui dans le désert t’a donné la manne, cette nourriture inconnue de tes pères. »

 

 

Psaume 147 [147 B]

 

R/ Peuple de Dieu, célèbre ton Seigneur !

 

Glorifie le Seigneur, Jérusalem,

célèbre ton Dieu, ô Sion !

Il a consolidé les barres de tes portes,

dans tes murs il a béni tes enfants.

 

Il fait régner la paix à tes frontières,

et d’un pain de froment te rassasie.

Il envoie sa parole sur la terre :

rapide, son verbe la parcourt.

 

Il révèle sa parole à Jacob,

ses volontés et ses lois à Israël.

Pas un peuple qu’il ait ainsi traité,

nul autre n’a connu ses volontés.

 

 

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (10, 16-17)

 

Frères, la coupe d’action de grâce que nous bénissons n’est-elle pas communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons n’est-il pas communion au corps du Christ ? Puisqu’il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain.

 

 

Séquence

 

Sion, célèbre ton Sauveur,

chante ton chef et ton pasteur

par des hymnes et des chants.

 

Tant que tu peux, tu dois oser,

car il dépasse tes louanges,

tu ne peux trop le louer.

 

Le Pain vivant, le Pain de vie,

il est aujourd’hui proposé

comme objet de tes louanges.

 

Au repas sacré de la Cène,

il est bien vrai qu’il fut donné

au groupe des douze frères.

 

Louons-le à voix pleine et forte,

que soit joyeuse et rayonnante,

l’allégresse de nos cœurs !

 

C’est en effet la journée solennelle

où nous fêtons de ce banquet divin

la première institution.

 

À ce banquet du nouveau Roi,

la Pâque de la Loi nouvelle

met fin à la Pâque ancienne.

 

L’ordre ancien le cède au nouveau,

la réalité chasse l’ombre,

et la lumière, la nuit.

 

Ce que fit le Christ à la Cène,

il ordonna qu’en sa mémoire

nous le fassions après lui.

 

Instruits par son précepte saint,

nous consacrons le pain, le vin,

en victime de salut.

 

C’est un dogme pour les chrétiens

que le pain se change en son corps,

que le vin devienne son sang.

 

Ce qu’on ne peut comprendre et voir,

notre foi ose l’affirmer,

hors des lois de la nature.

 

L’une et l’autre de ces espèces,

qui ne sont que de purs signes,

voilent un réel divin.

 

Sa chair nourrit, son sang abreuve,

mais le Christ tout entier demeure

sous chacune des espèces.

 

On le reçoit sans le briser,

le rompre ni le diviser ;

il est reçu tout entier.

 

Qu’un seul ou mille communient,

il se donne à l’un comme aux autres,

il nourrit sans disparaître.

 

Bons et mauvais le consomment,

mais pour un sort bien différent,

pour la vie ou pour la mort.

 

Mort des pécheurs, vie pour les justes ;

vois : ils prennent pareillement ;

quel résultat différent !

 

Si l’on divise les espèces,

n’hésite pas, mais souviens-toi

qu’il est présent dans un fragment

aussi bien que dans le tout.

 

Le signe seul est partagé,

le Christ n’est en rien divisé,

ni sa taille ni son état

n’ont en rien diminué.

 

Le voici, le pain des anges,

il est le pain de l’homme en route,

le vrai pain des enfants de Dieu,

qu’on ne peut jeter aux chiens.

 

D’avance il fut annoncé,

par Isaac offert en sacrifice,

par l’agneau pascal immolé,

par la manne de nos pères.

 

Ô bon Pasteur, notre vrai pain,

ô Jésus, aie pitié de nous,

nourris-nous et protège-nous,

fais-nous voir les biens éternels,

dans la terre des vivants.

 

Toi qui sais tout et qui peux tout,

toi qui sur terre nous nourris,

conduis-nous au banquet du ciel

et donne-nous ton héritage,

en compagnie de tes saints.

Amen.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Tu es le pain vivant venu du ciel, Seigneur Jésus. Qui mange de ce pain vivra pour toujours.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (6, 51-58)

 

Après avoir nourri la foule avec cinq pains et deux poissons, Jésus disait : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, pour que le monde ait la vie. » Les Juifs discutaient entre eux : « Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. De même que le Père, qui est la vie, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi. Tel est le pain qui descend du ciel : il n’est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »

 

 

 

 

Sacré-Cœur A

(Vendredi qui suit le 2ème dimanche après Pentecôte)

 

 

 

Lecture du livre du Deutéronome (7, 6-11)

 

Moïse disait à Israël : « Tu es un peuple consacré au Seigneur ton Dieu : c’est toi qu’il a choisi pour être son peuple particulier, parmi tous les peuples de la terre. Si le Seigneur s’est attaché à vous, s’il vous a choisis, ce n’est pas que vous soyez le plus nombreux de tous les peuples, car vous êtes le plus petit de tous. C’est par amour pour vous, et par fidélité au serment fait à vos pères, que le Seigneur vous a fait sortir par la force de sa main, et vous a délivrés de la maison d’esclavage, de la main de Pharaon, roi d’Égypte. Vous saurez donc que le Seigneur votre Dieu est le vrai Dieu, le Dieu fidèle qui garde son alliance et son amour pour mille générations à ceux qui l’aiment et gardent ses commandements. Mais il riposte à ses adversaires en les faisant périr, et sa riposte est immédiate. Vous garderez donc les ordres, les commandements, et les décrets que je vous prescris aujourd’hui de mettre en pratique. »

 

 

Psaume 102 [103]

 

R/ Gloire à Jésus, pour l’amour dont il nous aime !

 

Bénis le Seigneur, ô mon âme,

bénis son nom très saint, tout mon être !

Bénis le Seigneur, ô mon âme,

n’oublie aucun de ses bienfaits.

 

Car il pardonne toutes tes offenses

et te guérit de toute maladie ;

il réclame ta vie à la tombe

et te couronne d’amour et de tendresse.

 

Le Seigneur fait œuvre de justice,

il défend le droit des opprimés.

Il révèle ses desseins à Moïse,

aux enfants d’Israël ses hauts faits.

 

Le Seigneur est tendresse et pitié,

lent à la colère et plein d’amour.

Comme la tendresse du père pour ses fils,

la tendresse du Seigneur pour qui le craint.

 

 

Lecture de la première lettre de saint Jean (4, 7-16)

 

Mes bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, puisque l’amour vient de Dieu. Tous ceux qui aiment sont enfants de Dieu, et ils connaissent Dieu. Celui qui n’aime pas ne connaît pas Dieu, car Dieu est amour. Voici comment Dieu a manifesté son amour parmi nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous vivions par lui. Voici à quoi se reconnaît l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est lui qui nous a aimés, et il a envoyé son Fils qui est la victime offerte pour nos péchés. Mes bien-aimés, puisque Dieu nous a tant aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres. Dieu, personne ne l’a jamais vu. Mais si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour atteint en nous sa perfection. Nous reconnaissons que nous demeurons en lui, et lui en nous, à ce qu’il nous donne part à son Esprit. Et nous qui avons vu, nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde.

Celui qui proclame que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu. Et nous, dans la foi, nous avons reconnu, présent parmi nous, l’amour de Dieu. Dieu est amour : celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu en lui.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Seigneur Jésus, doux et humble de cœur, en toi la grâce et la miséricorde, près de toi, le repos.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (11, 25-30)

 

En ce temps-là, Jésus prit la parole : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bonté. Tout m’a été confié par mon Père, personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler.

Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

 

 

 

 

Temps ordinaire A

 

 

 

2ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du livre d’Isaïe (49, 3. 5-6)

 

Parole du serviteur de Dieu. Le Seigneur m’a dit : « Tu es mon serviteur Israël, en toi je me glorifierai. » Maintenant le Seigneur parle, lui qui m’a formé dès le sein de ma mère pour que je sois son serviteur, que je lui ramène Jacob et que je lui rassemble Israël. Oui, j’ai du prix aux yeux du Seigneur, c’est mon Dieu qui est ma force. Il parle ainsi : « C’est trop peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob et ramener les rescapés d’Israël : je vais faire de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. »

 

 

Psaume 39 [40]

 

R/ Me voici, Seigneur,

     je viens faire ta volonté.

 

D’un grand espoir, j’espérais le Seigneur :

il s’est penché vers moi.

Dans ma bouche il a mis un chant nouveau,

une louange à notre Dieu.

 

Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice :

tu as ouvert mes oreilles ;

tu ne demandais ni holocauste ni victime,

alors j’ai dit : « Voici, je viens. »

 

Dans le livre, est écrit pour moi

ce que tu veux que je fasse.

Mon Dieu, voilà ce que j’aime :

ta loi me tient aux entrailles.

 

Vois, je ne retiens pas mes lèvres,

Seigneur, tu le sais.

J’ai dit ton amour et ta vérité

à la grande assemblée ;

 

 

Commencement de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (1, 1-3)

 

Moi, Paul, appelé par la volonté de Dieu pour être Apôtre du Christ Jésus : avec Sosthène notre frère, je m’adresse à vous qui êtes à Corinthe l’Église de Dieu, vous qui avez été sanctifiés dans le Christ Jésus, vous les fidèles qui êtes, par appel de Dieu, le peuple saint, avec tous ceux qui, en tout lieu, invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ, leur Seigneur et le nôtre.

Que la grâce et la paix soient avec vous, de la part de Dieu notre Père et de Jésus Christ le Seigneur.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Le Verbe s’est fait chair, il a demeuré parmi nous. Par lui, deviendront fils de Dieu tous ceux qui le reçoivent.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (1, 29-34)

 

Comme Jean Baptiste voyait Jésus venir vers lui, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ; c’est de lui que j’ai dit : Derrière moi vient un homme qui a sa place devant moi, car avant moi il était. Je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté au peuple d’Israël. »

Alors Jean rendit ce témoignage : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et demeurer sur lui. Je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : ‘L’homme sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer c’est celui-là qui baptise dans l’Esprit Saint.’ Oui, j’ai vu, et je rends ce témoignage : c’est lui le Fils de Dieu. »

 

 

 

 

3ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du Livre d’Isaïe (8, 23b—9, 3)

 

Dans les temps anciens, le Seigneur a couvert de honte le pays de Zabulon et le pays de Nephtali ; mais ensuite, il a couvert de gloire la route qui longe la mer, la Transjordanie, et la Galilée, carrefour des païens. Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre une lumière a resplendi. Tu as prodigué l’allégresse, tu as fait grandir la joie : ils se réjouissent devant toi comme on se réjouit en faisant la moisson, comme on exulte en partageant les dépouilles des vaincus. Car le joug qui pesait sur eux, le bâton qui meurtrissait leurs épaules, le fouet du chef de corvée, tu les as brisés comme au jour de la victoire sur Madiane.

 

 

Psaume 26 [27]

 

R/ Le Seigneur est lumière et salut.

 

Le Seigneur est ma lumière et mon salut,

de qui aurais-je crainte ?

Le Seigneur est le rempart de ma vie,

devant qui tremblerais-je ?

 

J’ai demandé une chose au Seigneur,

la seule que je cherche :

habiter la maison du Seigneur

tous les jours de ma vie.

 

J’en suis sûr, je verrai la bonté du Seigneur

sur la terre des vivants.

«  Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;

espère le Seigneur. »

 

 

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (1, 10-13. 17)

 

Frères, je vous exhorte au nom de notre Seigneur Jésus Christ à être tous vraiment d’accord ; qu’il n’y ait pas de division entre vous, soyez en parfaite harmonie de pensées et de sentiments. J’ai entendu parler de vous, mes frères, par les gens de chez Cloé : on dit qu’il y a des disputes entre vous. Je m’explique. Chacun de vous prend parti en disant : « Moi, j’appartiens à Paul. » Ou bien : « J’appartiens à Apollos. » Ou bien : « J’appartiens à Pierre. » Ou bien : « J’appartiens au Christ. » Le Christ est-il donc divisé ? Est-ce donc Paul qui a été crucifié pour vous ? Est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ? D’ailleurs, le Christ ne m’a pas envoyé pour baptiser, mais pour annoncer l’Évangile, et sans avoir recours à la sagesse du langage humain, ce qui viderait de son sens la croix du Christ.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Béni soit le Seigneur notre Dieu : sur ceux qui habitent les ténèbres, il a fait resplendir sa lumière.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (4, 12-23)

 

Quand Jésus apprit l’arrestation de Jean Baptiste, il se retira en Galilée. Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord du lac, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali. Ainsi s’accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète Isaïe : Pays de Zabulon et pays de Nephtali, pays tourné vers la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée, toi le carrefour des païens : le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays de l’ombre et de la mort, une lumière s’est levée. À partir de ce moment, Jésus se mit à proclamer : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. »

Comme il marchait au bord du lac de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans le lac : c’étaient des pêcheurs. Jésus leur dit : « Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. Plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée et son frère Jean, qui étaient dans leur barque avec leur père, en train de préparer leurs filets. Il les appela. Aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent.

Jésus, parcourant toute la Galilée, enseignait dans leurs synagogues, proclamait la Bonne Nouvelle du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple.

 

 

 

 

4ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du livre de Sophonie (2, 3 ; 3, 12-13)

 

Cherchez le Seigneur, vous tous, les humbles du pays qui faites sa volonté. Cherchez la justice, cherchez l’humilité : peut-être serez-vous à l’abri au jour de la colère du Seigneur.

Israël, je ne laisserai subsister au milieu de toi qu’un peuple petit et pauvre, qui aura pour refuge le nom du Seigneur. Ce Reste d’Israël ne commettra plus l’iniquité. Il renoncera au mensonge, on ne trouvera plus de tromperie dans sa bouche. Il pourra paître et se reposer sans que personne puisse l’effrayer.

 

 

Psaume 145 [146]

 

R/ Heureux le pauvre de cœur :

     à lui, le Royaume des cieux !

 

Le Seigneur fait justice aux opprimés,

aux affamés il donne le pain,

le Seigneur délie les enchaînés.

 

Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,

le Seigneur redresse les accablés,

le Seigneur aime les justes.

 

Le Seigneur protège l’étranger,

il soutient la veuve et l’orphelin.

Le Seigneur est ton Dieu pour toujours.

 

 

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (1, 26-31)

 

Frères, vous qui avez été appelés par Dieu, regardez bien : parmi vous, il n’y a pas beaucoup de sages aux yeux des hommes, ni de gens puissants ou de haute naissance. Au contraire, ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion les sages ; ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion ce qui est fort ; ce qui est d’origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n’est rien, voilà ce que Dieu a choisi pour détruire ce qui est quelque chose, afin que personne ne puisse s’enorgueillir devant Dieu. C’est grâce à Dieu, en effet, que vous êtes dans le Christ Jésus, qui a été envoyé par lui pour être notre sagesse, pour être notre justice, notre sanctification, notre rédemption. Ainsi, comme il est écrit : Celui qui veut s’enorgueillir, qu’il mette son orgueil dans le Seigneur.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux !

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (5, 1-12a)

 

Quand Jésus vit toute la foule qui le suivait, il gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent. Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire.

Il disait :

« Heureux les pauvres de cœur :

le Royaume des cieux est à eux !

Heureux les doux :

ils obtiendront la terre promise !

Heureux ceux qui pleurent :

ils seront consolés !

Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice :

ils seront rassasiés !

Heureux les miséricordieux :

ils obtiendront miséricorde !

Heureux les cœurs purs :

ils verront Dieu !

Heureux les artisans de paix :

ils seront appelés fils de Dieu !

Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice :

le Royaume des cieux est à eux !

Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! »

 

 

 

5ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du livre d’Isaïe (58, 7-10)

 

Partage ton pain avec celui qui a faim, recueille chez toi le malheureux sans abri, couvre celui que tu verras sans vêtement, ne te dérobe pas à ton semblable. Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et tes forces reviendront rapidement. Ta justice marchera devant toi, et la gloire du Seigneur t’accompagnera. Alors, si tu appelles, le Seigneur répondra ; si tu cries, il dira : « Me voici. » Si tu fais disparaître de ton pays le joug, le geste de menace, la parole malfaisante, si tu donnes de bon cœur à celui qui a faim, et si tu combles les désirs du malheureux, ta lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera comme la lumière de midi.

 

 

Psaume 111 [112]

 

R/ Dans la nuit de ce monde, brille la lumière du juste.

 

Heureux qui craint le Seigneur !

Lumière des cœurs droits, il s’est levé dans les ténèbres,

homme de justice, de tendresse et de pitié.

 

L’homme de bien a pitié, il partage ;

cet homme-là jamais ne tombera ;

toujours on fera mémoire du juste.

 

Il ne craint pas l’annonce d’un malheur :

le cœur ferme, il s’appuie sur le Seigneur.

Son cœur est confiant, il ne craint pas.

 

À pleine main, il donne au pauvre ;

à jamais se maintiendra sa justice,

sa puissance grandira, et sa gloire !

 

 

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (2, 1-5)

 

Frères, quand je suis venu chez vous, je ne suis pas venu vous annoncer le mystère de Dieu avec le prestige du langage humain ou de la sagesse. Parmi vous, je n’ai rien voulu connaître d’autre que Jésus Christ, ce Messie crucifié. Et c’est dans la faiblesse, craintif et tout tremblant, que je suis arrivé chez vous. Mon langage, ma proclamation de l’Évangile, n’avaient rien à voir avec le langage d’une sagesse qui veut convaincre ; mais c’est l’Esprit et sa puissance qui se manifestaient, pour que votre foi ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Lumière du monde, jésus Christ, celui qui marche à ta suite aura la lumière de la vie.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (5, 13-16)

 

Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Vous êtes le sel de la terre. Si le sel se dénature, comment redeviendra-t-il du sel ? Il n’est plus bon à rien : on le jette dehors et les gens le piétinent.

Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »

 

 

 

6ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du livre de Sirac le Sage (15, 15-20)

 

Si tu le veux, tu peux observer les commandements, il dépend de ton choix de rester fidèle. Le Seigneur a mis devant toi l’eau et le feu : étends la main vers ce que tu préfères. La vie et la mort sont proposées aux hommes, l’une ou l’autre leur est donnée selon leur choix. Car la sagesse du Seigneur est grande, il est tout-puissant et il voit tout. Ses regards sont tournés vers ceux qui le craignent, il connaît toutes les actions des hommes. Il n’a commandé à personne d’être impie, il n’a permis à personne de pécher.

 

 

Psaume 118 [119]

 

R/ Heureux qui règle ses pas

     sur la parole de Dieu.

 

Heureux les hommes intègres dans leurs voies

qui marchent suivant la loi du Seigneur !

Heureux ceux qui gardent ses exigences,

ils le cherchent de tout cœur.

 

Toi, tu promulgues des préceptes,

à observer entièrement.

Puissent mes voies s’affermir

à observer tes commandements !

 

Sois bon pour ton serviteur, et je vivrai,

j’observerai ta parole.

Ouvre mes yeux,

que je contemple les merveilles de ta loi.

 

Enseigne-moi, Seigneur, le chemin de tes ordres ;

à les garder, j’aurai ma récompense.

Montre-moi comment garder ta loi,

que je l’observe de tout cœur.

 

 

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (2, 6-10)

 

Frères, c’est bien une sagesse que nous proclamons, devant ceux qui sont adultes dans la foi, mais ce n’est pas la sagesse de ce monde, la sagesse de ceux qui dominent le monde et qui déjà se détruisent. Au contraire, nous proclamons la sagesse du mystère de Dieu, sagesse tenue cachée, prévue par lui dès avant les siècles, pour nous donner la gloire. Aucun de ceux qui dominent ce monde ne l’a connue, car, s’ils l’avaient connue, ils n’auraient jamais crucifié le Seigneur de gloire. Mais ce que nous proclamons, c’est, comme dit l’Écriture, ce que personne n’avait vu de ses yeux ni entendu de ses oreilles, ce que le cœur de l’homme n’avait pas imaginé, ce qui avait été préparé pour ceux qui aiment Dieu. Et c’est à nous que Dieu, par l’Esprit, a révélé cette sagesse. Car l’Esprit voit le fond de toutes choses, et même les profondeurs de Dieu.

 

 

Alléluia. Alléluia.

La loi du Seigneur est joie pour le cœur, lumière pour les yeux.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (5, 17-37)

 

Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus sur la montagne, il leur disait : « Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas une lettre, pas un seul petit trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera sera déclaré grand dans le Royaume des cieux. Je vous le dis en effet : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux. Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu’un commet un meurtre, il en répondra au tribunal. Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère, en répondra au tribunal. Si quelqu’un insulte son frère, il en répondra au grand conseil. Si quelqu’un maudit son frère, il sera passible de la géhenne de feu. Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande sur l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. Accorde-toi vite avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison. Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou.

Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras pas d’adultère. Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme et la désire, a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. Si ton œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin de toi : car c’est ton intérêt de perdre un de tes membres et que ton corps tout entier ne soit pas jeté dans la géhenne. Et si ta main droite entraîne ta chute, coupe-la et jette-la loin de toi : car c’est ton intérêt de perdre un de tes membres et que ton corps tout entier ne s’en aille pas dans la géhenne. Il a été dit encore : Si quelqu’un renvoie sa femme, qu’il lui donne un acte de répudiation. Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui renvoie sa femme, sauf en cas d’union illégitime, la pousse à l’adultère ; et si quelqu’un épouse une femme renvoyée, il est adultère.

Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne feras pas de faux serments, mais tu t’acquitteras de tes serments envers le Seigneur. Eh bien moi, je vous dis de ne faire aucun serment, ni par le ciel, car c’est le trône de Dieu, ni par la terre, car elle est son marchepied, ni par Jérusalem, car elle est la Cité du grand Roi. Et tu ne jureras pas non plus sur ta tête, parce que tu ne peux pas rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir. Quand vous dites ‘oui ‘, que ce soit un ‘oui ‘, quand vous dites ‘non ‘, que ce soit un ‘non ‘, Tout ce qui est en plus vient du Mauvais. »

 

 

 

 

7ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du livre des Lévites (19, 1-2. 17-18)

 

Le Seigneur adressa la parole à Moise : « Parle à toute l’assemblée des fils d’Israël ; tu leur diras : Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint.

Tu n’auras aucune pensée de haine contre ton frère. Mais tu n’hésiteras pas à réprimander ton compagnon, et ainsi tu ne partageras pas son péché. Tu ne te vengeras pas. Tu ne garderas pas de rancune contre les fils de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis le Seigneur ! »

 

 

Psaume 102 [103]

 

R/ Le Seigneur est tendresse et pitié.

 

Bénis le Seigneur, ô mon âme,

bénis son nom très saint, tout mon être !

Bénis le Seigneur, ô mon âme,

n’oublie aucun de ses bienfaits !

 

Car il pardonne toutes tes offenses

et te guérit de toute maladie ;

il réclame ta vie à la tombe

et te couronne d’amour et de tendresse.

 

Le Seigneur est tendresse et pitié,

lent à la colère et plein d’amour ;

il n’agit pas envers nous selon nos fautes,

ne nous rend pas selon nos offenses.

 

Aussi loin qu’est l’orient de l’occident,

il met loin de nous nos péchés ;

comme la tendresse du père pour ses fils,

la tendresse du Seigneur pour qui le craint.

 

 

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (3, 16-23)

 

Frères, n’oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est sacré, et ce temple, c’est vous. Que personne ne s’y trompe : si quelqu’un parmi vous pense être un sage à la manière d’ici-bas, qu’il devienne fou pour devenir sage. Car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu. L’Écriture le dit : C’est lui qui prend les sages au piège de leur propre habileté. Elle dit encore : Le Seigneur connaît les raisonnements des sages : ce n’est que du vent ! Ainsi, il ne faut pas mettre son orgueil en des hommes dont on se réclame. Car tout vous appartient, Paul et Apollos et Pierre, le monde et la vie et la mort, le présent et l’avenir : tout est à vous, mais vous, vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Celui qui garde la parole du Christ connaît l’amour de Dieu dans sa perfection.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (5, 38-48)

 

Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Vous avez appris qu’il a été dit : Œil pour œil, dent pour dent. Eh bien moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre.

Et si quelqu’un veut te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. Donne à qui te demande ; ne te détourne pas de celui qui veut t’emprunter.

Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »

 

 

 

 

8ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du livre d’Isaïe (49, 14-15)

 

Jérusalem disait : « Le Seigneur m’a abandonnée, le Seigneur m’a oubliée. » Est-ce qu’une femme peut oublier son petit enfant, ne pas chérir le fils de ses entrailles ? Même si elle pouvait l’oublier, moi, je ne t’oublierai pas. - Parole du Seigneur tout-puissant.

 

 

Psaume 61 [62]

 

R/ En Dieu seul, le repos de notre âme?

 

Je n’ai de repos qu’en Dieu seul,

mon salut vient de lui.

Lui seul est mon rocher, mon salut,

ma citadelle : je suis inébranlable.

 

Mon salut et ma gloire

se trouvent près de Dieu.

Chez Dieu, mon refuge,

mon rocher imprenable !

 

Comptez sur lui en tous temps,

vous, le peuple.

Devant lui, épanchez votre cœur :

Dieu est pour nous un refuge.

 

 

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (4, 1-5)

 

Frères, il faut que l’on nous regarde seulement comme les serviteurs du Christ et les intendants des mystères de Dieu. Et ce que l’on demande aux intendants, c’est en somme de mériter confiance. Pour ma part, je me soucie fort peu de votre jugement sur moi, ou de celui que prononceraient les hommes ; d’ailleurs, je ne me juge même pas moi-même. Ma conscience ne me reproche rien, mais ce n’est pas pour cela que je suis juste : celui qui me juge, c’est le Seigneur. Alors, ne portez pas de jugement prématuré, mais attendez la venue du Seigneur, car il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et il fera paraître les intentions secrètes. Alors, la louange qui revient à chacun lui sera donnée par Dieu.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Cherchez d’abord le Royaume de Dieu, et tout vous sera donné par surcroît.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (6, 24-34)

 

Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Aucun homme ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent. C’est pourquoi je vous dis : Ne vous faites pas tant de souci pour votre vie, au sujet de la nourriture, ni pour votre corps, au sujet des vêtements. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils ne font pas de réserves dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? D’ailleurs, qui d’entre vous, à force de souci, peut prolonger tant soit peu son existence ? Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’était pas habillé comme l’un d’eux. Si Dieu habille ainsi l’herbe des champs, qui est là aujourd’hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ? Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : ‘Qu’allons-nous manger ?’ ou bien : ‘Qu’allons-nous boire ?’ ou encore : ‘Avec quoi nous habiller ?’ Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez d’abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus le marché. Ne vous faites pas tant de souci pour demain : demain, se souciera de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine. »

 

 

 

 

9ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du livre du Deutéronome (11, 18-26. 28-32)

 

Moïse disait au peuple d’Israël : « Les commandements que je vous donne, mettez-les dans votre cœur, dans votre âme. Attachez-les à votre poignet comme un signe, fixez-les comme une marque sur votre front.

Aujourd’hui je vous donne le choix entre la bénédiction et la malédiction : bénédiction si vous écoutez les commandements du Seigneur votre Dieu, que je vous donne aujourd’hui ; malédiction si vous n’écoutez pas les commandements du Seigneur votre Dieu, si vous abandonnez le chemin que je vous prescris aujourd’hui pour suivre d’autres dieux que vous ne connaissez pas. Veillez à mettre en pratique les décrets et les commandements que je vous présente aujourd’hui. »

 

 

 

Psaume 30 [31]

 

R/ C’est toi, Seigneur, le rocher qui me sauve.

 

Seigneur, sois le rocher qui m’abrite,

la maison fortifiée qui me sauve.

Ma forteresse et mon roc, c’est toi :

pour l’honneur de ton nom, tu me guides et me conduis.

 

Sur ton serviteur, que s’illumine ta face ;

sauve-moi par ton amour.

Tu combles à la face du monde

ceux qui ont en toi leur refuge.

 

Aimez le Seigneur, vous ses fidèles

le Seigneur veille sur les siens.

Soyez forts, prenez courage,

vous tous qui espérez le Seigneur !

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (3, 21-25a. 28)

 

Frères, tous les hommes sont dominés par le péché ; la loi de Moïse, elle, servait seulement à faire connaître le péché. Mais aujourd’hui, indépendamment de la Loi, Dieu a manifesté sa justice qui nous sauve : la Loi et les prophètes en sont déjà témoins. Et cette justice de Dieu, donnée par la foi en Jésus Christ, elle est pour tous ceux qui croient. En effet, il n’y a pas de différence : tous les hommes sont pécheurs, ils sont tous privés de la gloire de Dieu, lui qui leur donne d’être des justes par sa seule grâce, en vertu de la rédemption accomplie dans le Christ Jésus.

Car Dieu a exposé le Christ sur la croix afin que, par l’offrande de son sang, il soit le pardon pour ceux qui croient en lui. En effet, nous estimons que l’homme devient juste par la foi, indépendamment des actes prescrits par la loi de Moïse.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons notre Rocher, notre salut ! Oui, il est notre Dieu.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (7, 21-27)

 

Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Il ne suffit pas de me dire : ‘Seigneur, Seigneur !’ pour entrer dans le Royaume des cieux ; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux. En ce jour-là, beaucoup me diront : ‘Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons été prophètes, en ton nom que nous avons chassé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?’ Alors je leur déclarerai : ‘Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui faites le mal !’

Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s’est abattue sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc.

Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet. »

 

 

 

 

10ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du livre d’Osée (6, 3-6)

 

Les Israélites se disaient entre eux : « Efforçons-nous de connaître le Seigneur ; sa venue est aussi certaine que celle de l’aurore, elle sera bienfaisante pour nous comme l’ondée, comme les pluies de printemps qui arrosent la terre. » Et Dieu répondit : « Que vais-je te faire, Éphraïm ? Que vais-je te faire, Juda ? Votre amour est fugitif comme la brume du matin, comme la rosée qui s’évapore à la première heure. Voilà pourquoi je vous ai frappés par mes prophètes, je vous ai massacrés par les paroles de ma bouche. Car c’est l’amour que je désire, et non les sacrifices, la connaissance de Dieu, plutôt que les holocaustes. »

 

 

Psaume 49 [50]

 

R/ Marchons sur les pas du Seigneur,

     pour rendre gloire à notre Dieu.

 

Le Dieu des dieux, le Seigneur,

convoque la terre au jugement du peuple :

« Je ne t’accuse pas pour tes sacrifices ;

tes holocaustes sont toujours devant moi.

 

« Si j’ai faim, irai-je te le dire ?

le monde et sa richesse m’appartiennent.

Vais-je manger la chair des taureaux

et boire le sang des béliers ?

 

« Offre à Dieu le sacrifice de grâce ;

accomplis tes vœux envers le Très-Haut.

Invoque-moi au jour de l’angoisse :

je te délivrerai, et tu me rendras gloire. »

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (4, 18-25)

 

Frères, Abraham notre père, espérant contre toute espérance, a cru à la promesse de Dieu, et ainsi il est devenu le père d’un grand nombre de peuples, selon la parole du Seigneur : Vois quelle descendance tu auras ! Il n’a pas faibli dans la foi : cet homme presque centenaire savait bien que Sara et lui étaient trop vieux pour avoir des enfants ; mais, devant la promesse de Dieu, il ne tomba pas dans le doute et l’incrédulité : il trouva sa force dans la foi et rendit gloire à Dieu, car il était pleinement convaincu que Dieu a la puissance d’accomplir ce qu’il a promis. Et, comme le dit l’Écriture : En raison de sa foi, Dieu a estimé qu’il était juste. En parlant ainsi de la foi d’Abraham, l’Écriture ne parle pas seulement de lui, mais aussi de nous ; car Dieu nous estimera justes, puisque nous croyons en lui, qui a ressuscité d’entre les morts Jésus notre Seigneur, livré pour nos fautes et ressuscité pour notre justification.

 

Alléluia. Alléluia.

Auprès du Seigneur est la grâce, près de lui, la pleine délivrance.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (9, 9-13)

 

Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur des impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit.

Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Voyant cela, les pharisiens disaient aux disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C’est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »

 

 

 

 

11ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du livre de l’Exode (19, 2-6a)

 

Dans le troisième mois qui suivit la sortie d’Égypte, les fils d’Israël, partis de Rephidim, arrivèrent dans le désert du Sinaï et ils y établirent leur camp juste en face de la montagne. Moïse monta vers Dieu. Le Seigneur l’appela du haut de la montagne : « Tu diras à la maison de Jacob, tu annonceras aux fils d’Israël : Vous avez vu ce que j’ai fait à l’Égypte, comment je vous ai portés comme sur les ailes d’un aigle pour vous amener jusqu’à moi. Et maintenant, si vous entendez ma voix et gardez mon alliance, vous serez mon domaine particulier, parmi tous les peuples, - car toute la terre m’appartient - et vous serez pour moi un royaume de prêtres, une nation sainte. »

 

 

Psaume 99 [100]

 

R/ Tu nous guideras aux sentiers de vie,

     tu nous ouvriras ta maison, Seigneur.

 

Acclamez le Seigneur, terre entière,

servez le Seigneur dans l’allégresse,

venez à lui avec des chants de joie !

 

Reconnaissez que le Seigneur est Dieu :

il nous a faits et nous sommes à lui,

nous, son peuple, son troupeau .

 

Oui, le Seigneur est bon,

éternel est son amour,

sa fidélité demeure d’âge en âge.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (5, 6-11)

 

Frères, alors que nous n’étions encore capables de rien, le Christ, au temps fixé par Dieu, est mort pour les coupables que nous étions. - Accepter de mourir pour un homme juste, c’est déjà difficile ; peut-être donnerait- on sa vie pour un homme de bien. - Or, la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs. À plus forte raison, maintenant que le sang du Christ nous a fait devenir des justes, nous serons sauvés par lui de la colère de Dieu.

En effet, si Dieu nous a réconciliés avec lui à cause de la mort de son Fils, quand nous étions encore ses ennemis, à plus forte raison, maintenant que nous sommes réconciliés, nous serons sauvés par la vie du Christ ressuscité. Bien plus, nous mettons notre orgueil en Dieu, grâce à Jésus Christ, notre Seigneur, qui nous a réconciliés avec Dieu.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Le règne de Dieu est venu jusqu’à vous ; croyez à la Bonne Nouvelle.

Alléluia.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (9, 36 — 10, 8)

 

Jésus, voyant les foules, eut pitié d’elles parce qu’elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger. Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. » Alors Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits mauvais et de guérir toute maladie et toute infirmité. Voici les noms des douze Apôtres : le premier, Simon, appelé Pierre ; André son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère ; Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques, fils d’Alphée, et Thaddée ; Simon le Zélote et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra. Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les instructions suivantes : « N’allez pas chez les païens et n’entrez dans aucune ville des Samaritains. Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est là. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. »

 

 

 

 

12ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du livre de Jérémie (20, 10-13)

 

Moi Jérémie, j’ai entendu les menaces de la foule : « Dénoncez-le ! Allons le dénoncer, l’homme qui voit partout la terreur ! » Mes amis eux-mêmes guettent mes faux pas et ils disent : « Peut-être se laissera-t-il séduire... Nous réussirons, et nous prendrons notre revanche ! » Mais le Seigneur est avec moi comme un guerrier redoutable, mes persécuteurs s’écrouleront, impuissants. Leur défaite les couvrira de honte, d’une confusion éternelle, inoubliable.

Seigneur de l’univers, toi qui scrutes l’homme juste, toi qui vois les reins et les cœurs, montre-moi la revanche que tu prendras sur ces gens-là, car c’est à toi que j’ai confié ma cause.

Chantez le Seigneur, alléluia ! Il a délivré le pauvre du pouvoir des méchants.

 

 

Psaume 68 [69]

 

R/ À vous qui cherchez Dieu : vie et bonheur !

 

C’est pour toi que j’endure l’insulte,

que la honte me couvre le visage,

L’amour de ta maison m’a perdu ;

on t’insulte, et l’insulte retombe sur moi.

 

Et moi, je te prie, Seigneur ;

c’est l’heure de ta grâce ;

dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi,

par ta vérité, sauve-moi.

 

Les pauvres l’ont vu ; ils sont en fête :

« Vie et bonheur, à vous qui cherchez Dieu ! »

Car le Seigneur écoute les humbles

il n’oublie pas les siens emprisonnés.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (5, 12-15)

 

Frères, par un seul homme, Adam, le péché est entré dans le monde, et par le péché est venue la mort ; ainsi, la mort a atteint tous les hommes, du fait que tous ont péché. Avant la loi de Moïse, le péché était déjà dans le monde. Certes, on dit que le péché ne peut être sanctionné quand il n’y a pas de loi ; mais pourtant, depuis Adam jusqu’à Moïse, la mort a régné, même sur ceux qui n’avaient pas péché par désobéissance à la manière d’Adam. Or, Adam préfigurait celui qui devait venir. Mais le don gratuit de Dieu et la faute n’ont pas la même mesure. En effet, si la mort a frappé la multitude des hommes par la faute d’un seul, combien plus la grâce de Dieu a-t-elle comblé la multitude, cette grâce qui est donnée en un seul homme, Jésus Christ.

 

 

Alléluia. Alléluia.

L’Esprit de vérité témoigne dans vos cœurs ; témoignez, vous aussi du Christ devant les hommes.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

 

Jésus disait aux douze Apôtres : « Ne craignez pas les hommes ; tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. Ce que je vous dis dans l’ombre, dites-le au grand jour ; ce que vous entendez dans le creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. Est-ce qu’on ne vend pas deux moineaux pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus que tous les moineaux du monde. Celui qui se prononcera pour moi devant les hommes, moi aussi je me prononcerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. »

 

 

 

 

13ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du second livre des Rois (4, 8-11. 14-16a)

 

Un jour, le prophète Élisée passait à Sunam ; une femme riche de ce pays insista pour qu’il vienne manger chez elle. Depuis, chaque fois qu’il passait par là, il allait manger chez elle. Elle dit à son mari : « Écoute ! je sais que celui qui s’arrête toujours chez nous est un saint homme de Dieu. Construisons-lui une petite chambre sur la terrasse, nous y mettrons un lit, une table, un siège et une lampe ; et quand il viendra chez nous, il pourra s’y retirer. »

Le jour où il revint, il se retira dans cette chambre pour y coucher. Puis il dit à son serviteur : « Que peut-on faire pour cette femme ? » Le serviteur répondit : « Hélas ! elle n’a pas de fils, et son mari est âgé. » Élisée lui dit : « Appelle-la. » Le serviteur l’appela et elle vint à la porte. Élisée lui dit : « L’an prochain, à cette même époque, tu tiendras un fils dans tes bras. »

 

 

Psaume 88 [89]

 

R/ Sans fin, Seigneur, je chanterai ton amour !

 

L’amour du Seigneur, sans fin je le chante ;

ta fidélité, je l’annonce d’âge en âge.

Je le dis : C’est un amour bâti pour toujours ;

ta fidélité est plus stable que les cieux.

 

Heureux le peuple qui connaît l’ovation !

Seigneur, il marchera à la lumière de ta face ;

tout le jour, à ton nom, il danse de joie,

fier de ton juste pouvoir.

 

Tu es notre force éclatante ;

ta grâce accroît notre vigueur :

Oui, notre roi est au Seigneur ;

notre bouclier, au Dieu Saint d’Israël.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (6, 3b-4. 8-11)

 

Frères, nous tous, qui avons été baptisés en Jésus Christ, c’est dans sa mort que nous avons été baptisés.

Si, par le baptême dans sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, de même que le Christ, par la toute-puissance du Père, est ressuscité des morts.

Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. Nous le savons en effet : ressuscité des morts, le Christ ne meurt plus ; sur lui la mort n’a plus aucun pouvoir. Car lui qui est mort, c’est au péché qu’il est mort une fois pour toutes ; lui qui est vivant, c’est pour Dieu qu’il est vivant. De même vous aussi : pensez que vous êtes morts au péché, et vivants pour Dieu en Jésus Christ.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Peuple de Dieu, peuple royal, annoncez les merveilles du Seigneur ; il vous a appelés des ténèbres à sa lumière.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (10, 37-42)

 

Jésus disait aux douze Apôtres : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. Qui veut garder sa vie pour soi la perdra ; qui perdra sa vie à cause de moi la gardera.

Qui vous accueille, m’accueille ; et qui m’accueille, accueille Celui qui m’a envoyé. Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète, recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en qualité d’homme juste recevra une récompense d’homme juste. Et qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en qualité de disciple, vraiment, je vous le dis : il ne perdra pas sa récompense. »

 

 

 

 

14ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du livre de Zacharie (9, 9-10)

 

Exulte de toutes tes forces, fille de Sion ! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici ton roi qui vient vers toi : il est juste et victorieux, humble et monté sur un âne,  un âne tout jeune.

Ce roi fera disparaître d’Éphraïm les chars de guerre et de Jérusalem les chevaux de combat, il brisera l’arc de guerre, et il proclamera la paix aux nations. Sa domination s’étendra d’une mer à l’autre, et de l’Euphrate à l’autre bout du pays.

 

 

Psaume 144 [145]

 

R/ Béni sois-tu à jamais,

     Seigneur, Dieu de l’Univers !

 

Je t’exalterai, mon Dieu, mon Roi ;

je bénirai ton nom toujours et à jamais !

Chaque jour je te bénirai,

je louerai ton nom toujours et à jamais.

 

Le Seigneur est tendresse et pitié,

lent à la colère et plein d’amour.

La bonté du Seigneur est pour tous,

sa tendresse, pour toutes ses œuvres.

 

Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce,

et que tes fidèles te bénissent !

Ils diront la gloire de ton règne,

ils parleront de tes exploits.

 

Le Seigneur est vrai en tout ce qu’il dit,

fidèle en tout ce qu’il fait.

Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent,

il redresse tous les accablés.

 

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (8, 9. 11-13)

 

Frères, vous n’êtes pas sous l’emprise de la chair, mais sous l’emprise de l’Esprit, puisque l’Esprit de Dieu habite en vous. Celui qui n’a pas l’Esprit du Christ ne lui appartient pas. Mais si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.

Ainsi donc, frères, nous avons une dette, mais ce n’est pas envers la chair : nous n’avons pas à vivre sous l’emprise de la chair. Car si vous vivez sous l’emprise de la chair, vous devrez mourir ; mais si, par l’Esprit, vous tuez les désordres de l’homme pécheur vous vivrez.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Tu es béni, Dieu notre Père, Seigneur de l’univers, toi qui révèles aux petits, les mystères du Royaume !

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (11, 25-30)

 

En ce temps-là, Jésus prit la parole : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bonté. Tout m’a été confié par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler.

Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

 

 

 

 

15ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du livre d’Isaïe (55, 10-11)

 

Ainsi parle le Seigneur : La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, pour donner la semence au semeur et le pain à celui qui mange ; ainsi ma Parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce que je veux, sans avoir accompli sa mission.

 

 

Psaume 64 [65]

 

R/ Tu visites la terre, Seigneur, tu bénis ses semences.

 

Tu visites la terre et tu l’abreuves,

tu la combles de richesses ;

les ruisseaux de Dieu regorgent d’eau :

tu prépares les moissons.

 

Ainsi, tu prépares la terre,

tu arroses les sillons ;

tu aplanis le sol, tu le détrempes sous les pluies,

tu bénis les semailles.

 

Tu couronnes une année de bienfaits ;

sur ton passage ruisselle l’abondance.

Au désert les pâturages ruissellent,

les collines débordent d’allégresse.

 

Sur ton passage ruisselle l’abondance.

Les herbages se parent de troupeaux

et les plaines se couvrent de blé.

Tout exulte et chante !

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (8, 18-23)

 

Frères, j’estime qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire que Dieu va bientôt révéler en nous. En effet, la création aspire de toutes ses forces à voir cette révélation des fils de Dieu. Car la création a été livrée au pouvoir du néant, non parce qu’elle l’a voulu, mais à cause de celui qui l’a livrée a ce pouvoir. Pourtant, elle a gardé l’espérance : elle aussi, elle sera libérée de l’esclavage, de la dégradation inévitable, pour connaître la liberté, la gloire des enfants de Dieu. Nous le savons bien, la création tout entière crie sa souffrance, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore. Et elle n’est pas seule. Nous aussi nous crions en nous-mêmes notre souffrance ; nous avons commencé par recevoir le Saint-Esprit, mais nous attendons notre adoption et la délivrance de notre corps.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Le Semeur est sorti pour semer la Bonne Nouvelle. Heureux qui la reçoit et la fait fructifier !

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (13, 1-23)

 

Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord du lac. Une foule immense se rassembla auprès de lui, si bien qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur est sorti pour semer. Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt parce que la terre était peu profonde. Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché. D’autres grains sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés. D’autres sont tombés sur la bonne terre et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »

Les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » Il leur répondit : « À vous, il est donné de connaître les mystères du Royaume des cieux, mais à eux ce n’est pas donné. Celui qui a recevra encore et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien, se fera enlever même ce qu’il a. Si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, qu’ils écoutent sans écouter et sans comprendre. Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe : ‘Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, pour que leurs yeux ne voient pas, que leurs oreilles n’entendent pas, que leur cœur ne comprenne pas, et qu’ils ne se convertissent pas. Sinon, je les aurais guéris !’ Mais vous, heureux vos yeux parce qu’ils voient, et vos oreilles parce qu’elles entendent ! Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez et ne l’ont pas entendu.

Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur. Quand l’homme entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur : cet homme, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin.

Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est l’homme qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ; mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il tombe aussitôt.

Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est l’homme qui entend la Parole ; mais les soucis du monde et les séductions de la richesse étouffent la Parole, et il ne donne pas de fruit.

Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est l’homme qui entend la Parole et la comprend ; il porte du fruit à raison de cent ou soixante ou trente pour un. »

 

 

 

 

16ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du livre de la Sagesse (12, 13. 16-19)

 

Il n’y a pas de Dieu en dehors de toi, Seigneur, toi qui prends soin de toute chose, et montres ainsi que tes jugements ne sont pas injustes. Ta force est à l’origine de ta justice, et ta domination sur toute chose te rend patient envers toute chose. Il montre sa force, l’homme dont la puissance est discutée, et ceux qui la bravent sciemment, il les réprime.

Tandis que toi, Seigneur, qui disposes de la force, tu juges avec indulgence, tu nous gouvernes avec beaucoup de ménagement, car tu n’as qu’à vouloir pour exercer ta puissance. Par ton exemple tu as enseigné à ton peuple que le juste doit être humain, et tu as pénétré tes fils d’une belle espérance : à ceux qui ont péché tu accordes la conversion.

 

 

Psaume 85 [86]

 

R/ Toi qui es bon et qui pardonnes,

     écoute-moi, mon Dieu !

 

Toi qui es bon et qui pardonnes,

plein d’amour pour tous ceux qui t’appellent,

écoute ma prière, Seigneur,

entends ma voix qui te supplie.

 

Toutes les nations que tu as faites

viendront se prosterner devant toi,

car tu es grand, et tu fais des merveilles,

toi, Dieu, le seul.

 

Toi, Seigneur, Dieu de tendresse et de pitié,

lent à la colère, plein d’amour et de vérité,

regarde vers moi,

prends pitié de moi.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (8, 26-27)

 

Frères, l’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut. L’Esprit lui-même intervient pour nous par des cris inexprimables. Et Dieu, qui voit le fond des cœurs, connaît les intentions de l’Esprit : il sait qu’en intervenant pour les fidèles, l’Esprit veut ce que Dieu veut.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Tu es béni, Dieu notre Père, Seigneur de l’univers, toi qui révèles aux petits les mystères du Royaume !

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (13, 24-43)

 

Jésus proposa cette parabole à la foule : « Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla. Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : ‘Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ? ‘Il leur dit : ‘C’est un ennemi qui a fait cela. ‘Les serviteurs lui disent : ‘Alors, veux-tu que nous allions l’enlever ? ‘Il répond : ‘Non, de peur qu’en enlevant l’ivraie, vous n’arrachiez le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson, et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier.’ »

Jésus leur proposa une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a semée dans son champ. C’est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches. » Il leur dit une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à du levain qu’une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »

Tout cela, Jésus le dit à la foule en paraboles et il ne leur disait rien sans employer de paraboles, accomplissant ainsi la parole du prophète : C’est en paraboles que je parlerai, je proclamerai des choses cachées depuis les origines.

Alors, laissant la foule, il vint à la maison. Ses disciples s’approchèrent et lui dirent : « Explique-nous clairement la parabole de l’ivraie dans le champ. » Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme ; le champ, c’est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais. L’ennemi qui l’a semée, c’est le démon; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges. De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde. Le Fils de l’homme enverra ses anges et ils enlèveront de son Royaume, tous ceux qui font tomber les autres et ceux qui commettent le mal, et ils les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père.

Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »

 

 

 

 

17ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du premier livre des Rois (3, 5. 7-12)

 

À Gabaon, pendant la nuit, le Seigneur apparut en songe à Salomon. Il lui dit : « Demande-moi ce que tu veux et je te le donnerai. » Salomon répondit : « Seigneur, mon Dieu, c’est toi qui m’as fait roi à la place de David mon père ; or, je suis un tout jeune homme, incapable de se diriger, et me voilà au centre du peuple que tu as élu ; c’est un peuple nombreux, si nombreux qu’on ne peut ni l’évaluer ni le compter. Donne à ton serviteur un cœur attentif pour qu’il sache gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal ; comment sans cela gouverner ton peuple qui est si important ? »

Cette demande de Salomon plut au Seigneur, qui lui dit : « Puisque c’est cela que tu as demandé, et non pas de longs jours, ni la richesse, ni la mort de tes ennemis, mais puisque tu as demandé le discernement, l’art d’être attentif et de gouverner, je fais ce que tu as demandé : je te donne un cœur intelligent et sage, tel que personne n’en a eu avant toi et que personne n’en aura après toi. »

 

 

Psaume 118 [119]

 

R/ De quel amour, j’aime ta loi, Seigneur !

 

Mon partage, Seigneur, je l’ai dit,

c’est d’observer tes paroles.

Mon bonheur, c’est la loi de ta bouche,

plus qu’un monceau d’or et d’argent.

 

Que j’aie pour consolation ton amour,

selon ta promesse à ton serviteur.

Que vienne à moi ta tendresse et je vivrai :

ta loi fait mon plaisir.

 

Aussi j’aime tes volontés,

plus que l’or le plus précieux.

Je me règle sur chacun de tes préceptes,

je hais tout chemin de mensonge.

 

Quelle merveille, tes exigences,

aussi mon âme les garde !

Déchiffrer ta parole illumine,

et les simples comprennent.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (8, 28-30)

 

Frères, nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu’ils sont appelés selon le dessein de son amour. Ceux qu’il connaissait par avance, il les a aussi destinés à être l’image de son Fils, pour faire de ce Fils l’aîné d’une multitude de frères. Ceux qu’il destinait à cette ressemblance, il les a aussi appelés ; ceux qu’il a appelés, il en a fait des justes ; et ceux qu’il a justifiés, il leur a donné sa gloire.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Tu es béni, Dieu notre Père, Seigneur de l’univers, toi qui révèles aux petits les mystères du Royaume !

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (13, 44-52)

 

Jésus disait à la foule ces paraboles : « Le Royaume des cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l’homme qui l’a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il possède et il

achète ce champ.

Ou encore : Le Royaume des cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines. Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète la perle.

Le Royaume des cieux est encore comparable à un filet qu’on jette dans la mer et qui ramène toutes sortes de poissons. Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s’assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon et on rejette ce qui ne vaut rien. Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges viendront séparer les méchants des justes et les jetteront dans la fournaise : là seront les pleurs et les grincements de dents.

Avez-vous compris tout cela ? - Oui », lui répondent-ils. Jésus ajouta : « C’est ainsi que tout scribe devenu disciple du Royaume des cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. »

 

 

 

 

18ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du livre d’Isaïe (55, 1-3)

 

Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! Même si vous n’avez pas d’argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent et sans rien payer. Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ? Écoutez-moi donc : mangez de bonnes choses, régalez-vous de viandes savoureuses ! Prêtez l’oreille ! Venez à moi ! Écoutez et vous vivrez. Je ferai avec vous une alliance éternelle, qui confirmera ma bienveillance envers David.

 

 

Psaume 144 [145]

 

R/ Tu ouvres la main : nous voici rassasiés.

 

Le Seigneur est tendresse et pitié,

lent à la colère et plein d’amour ;

la bonté du Seigneur est pour tous,

sa tendresse, pour toutes ses œuvres.

 

Les yeux sur toi, tous, ils espèrent :

tu leur donnes la nourriture au temps voulu ;

tu ouvres ta main :

tu rassasies avec bonté tout ce qui vit.

 

Le Seigneur est juste en toutes ses voies,

fidèle en tout ce qu’il fait.

Il est proche de ceux qui l’invoquent,

de tous ceux qui l’invoquent en vérité.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (8, 35. 37-39)

 

Frères, qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? l’angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger  ? le supplice ? Non, car en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés. J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni l’avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus Christ notre Seigneur.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Le Seigneur a nourri son peuple au désert, il l’a rassasié du pain du ciel.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (14, 13-21)

 

Jésus partit en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les foules l’apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied. En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de pitié envers eux et guérit les infirmes. Le soir venu, les disciples s’approchèrent et lui dirent : « L’endroit est désert, et il se fait tard. Renvoie donc la foule : qu’ils aillent dans les villages s’acheter à manger ! » Mais Jésus leur dit : « Ils n’ont pas besoin de s’en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Alors ils lui disent : « Nous n’avons là que cinq pains et deux poissons. » Jésus dit : « Apportez-les-moi ici. » Puis, ordonnant à la foule de s’asseoir sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction : il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule. Tous mangèrent à leur faim et, des morceaux qui restaient, on ramassa douze paniers pleins. Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants.

 

 

 

 

19ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du premier livre des Rois (19, 9a. 11-13a)

 

Lorsque le prophète Élie fut arrivé à l’Horeb, la montagne de Dieu, il entra dans une caverne et y passa la nuit. La parole du Seigneur lui fut adressée : « Sors dans la montagne et tiens-toi devant le Seigneur, car il va passer. »

À l’approche du Seigneur, il y eut un ouragan, si fort et si violent qu’il fendait les montagnes et brisait les rochers, mais le Seigneur n’était pas dans l’ouragan ; et après l’ouragan, il y eut un tremblement de terre, mais le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre ; et après le tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n’était pas dans ce feu, et, après ce feu, le murmure d’une brise légère. Aussitôt qu’il l’entendit, Élie se couvrit le visage avec son manteau, il sortit et se tint à l’entrée de la caverne.

 

 

Psaume 84 [85]

 

R/ Fais-nous voir, Seigneur, ton amour,

     et donne-nous ton salut.

 

J’écoute : Que dira le Seigneur Dieu ?

Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple.

Son salut est proche de ceux qui le craignent,

et la gloire habitera notre terre.

 

Amour et vérité se rencontrent,

justice et paix les embrassent ;

la vérité germera de la terre

et du ciel se penchera la justice.

 

Le Seigneur donnera ses bienfaits,

et notre terre donnera son fruit.

La justice marchera devant lui,

et ses pas traceront le chemin.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (9, 1-5)

 

Frères, j’affirme ceci dans le Christ, car c’est la vérité, je ne mens pas, et ma conscience m’en rend témoignage dans l’Esprit Saint : j’ai dans le cœur une grande tristesse, une douleur incessante. Pour les Juifs, mes frères de race, je souhaiterais même être maudit, séparé du Christ : ils sont en effet les fils d’Israël, ayant pour eux l’adoption, la gloire, les alliances, la Loi, le culte, les promesses de Dieu ; ils ont les patriarches, et c’est de leur race que le Christ est né, lui qui est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement. Amen.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Dieu seul est mon rocher, mon salut : d’en haut, il tend la main pour me saisir, il me retire du gouffre des eaux.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (14, 22-33)

 

Aussitôt après avoir nourri la foule dans le désert, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. Quand il les eut renvoyées, il se rendit dans la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire.

Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils disaient : « C’est un fantôme », et la peur leur fit pousser des cris. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez pas peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur l’eau. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant qu’il y avait du vent, il eut peur ; et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es Fils de Dieu ! »

 

 

 

 

20ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du prophète Isaïe (56, 1. 6-7)

 

Parole du Seigneur. Observez le droit, pratiquez la justice. Car mon salut approche, il vient, et ma justice va se révéler.

Les étrangers qui se sont attachés au service du Seigneur pour l’amour de son nom et sont devenus ses serviteurs, tous ceux qui observent le sabbat sans le profaner et s’attachent fermement à mon alliance, je les conduirai à ma montagne sainte. Je les rendrai heureux dans ma maison de prière, je ferai bon accueil, sur mon autel, à leurs holocaustes et à leurs sacrifices, car ma maison s’appellera : « Maison de prière pour tous les peuples ».

 

 

Psaume 66 [67]

 

R/ Dieu, que les peuples t’acclament !

     Qu’ils t’acclament, tous ensemble !

 

Que ton visage s’illumine pour nous ;

et ton chemin sera connu sur la terre,

ton salut, parmi toutes les nations.

 

Que les nations chantent leur joie,

car tu gouvernes le monde avec justice ;

sur la terre, tu conduis les nations.

 

Dieu, notre Dieu, nous bénit.

Que Dieu nous bénisse,

et que la terre tout entière l’adore !

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (1, 13-15. 29-32)

 

Frères, je vous le dis à vous, qui étiez païens : dans la mesure même où je suis apôtre des païens, ce serait la gloire de mon ministère, de rendre un jour jaloux mes frères de race et d’en sauver quelques-uns. Si en effet le monde a été réconcilié avec Dieu quand ils ont été mis à l’écart, qu’arrivera-t-il quand ils seront réintégrés ? Ce sera la vie pour ceux qui étaient morts !

Les dons de Dieu et son appel sont irrévocables. Jadis, en effet, vous avez désobéi à Dieu et maintenant, à cause de la désobéissance des fils d’Israël, vous avez obtenu miséricorde ; de même eux aussi, maintenant ils ont désobéi à cause de la miséricorde que vous avez obtenue, mais c’est pour que maintenant eux aussi, ils obtiennent miséricorde. Dieu, en effet, a enfermé tous les hommes dans la désobéissance pour faire miséricorde à tous les hommes.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Le Seigneur redresse les accablés, le Seigneur protège l’étranger. Heureux qui met en lui son espoir !

Alléluia.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (15, 21-28)

 

Jésus s’était retiré vers la région de Tyr et de Sidon. Voici qu’une Cananéenne, venue de ces territoires, criait : « Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. » Mais il ne lui répondit rien. Les disciples s’approchèrent pour lui demander : « Donne-lui satisfaction, car elle nous poursuit de ses cris ! » Jésus répondit : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues d’Israël. » Mais elle vint se prosterner devant lui : « Seigneur, viens à mon secours ! » Il répondit : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens. - C’est vrai, Seigneur, reprit-elle mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » Jésus répondit : « Femme, ta foi est grande, que tout s’accomplisse comme tu le veux ! » Et, à l’heure même, sa fille fut guérie.

 

 

 

 

21ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du prophète Isaïe (22, 19-23)

 

Parole du Seigneur adressée à Shebna le gouverneur.

Je vais te chasser de ton poste, t’expulser de ta place. Et, ce jour-là, j’appellerai mon serviteur Éliakim, fils de Hilkias. Je le revêtirai de ta tunique, je le ceindrai de ton écharpe, je lui remettrai tes pouvoirs : il sera un père pour les habitants de Jérusalem et pour la maison de Juda. Je mettrai sur son épaule la clef de la maison de David : s’il ouvre, personne ne fermera, s’il ferme, personne n’ouvrira. Je le rendrai stable comme un piquet qu’on enfonce dans un sol ferme ; il sera comme un trône de gloire pour la maison de son père.

 

 

Psaume 137 [138]

 

R/ Toi, le Dieu fidèle,

     poursuis ton œuvre d’amour.

 

De tout cœur, Seigneur, je te rends grâce :

tu as entendu les paroles de ma bouche.

Je te chante en présence des anges,

vers ton temple sacré, je me prosterne.

 

Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité,

car tu élèves, au-dessus de tout, ton nom et ta parole. ;

Le jour où tu répondis à mon appel,

tu fis grandir en mon âme la force.

 

Si haut que soit le Seigneur, il voit le plus humble.

Le Seigneur fait tout pour moi.

Seigneur, éternel est ton amour,

n’arrête pas l’œuvre de tes mains.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (11, 33-36)

 

Quelle profondeur dans la richesse, la sagesse et la science de Dieu ! Ses décisions sont insondables, ses chemins sont impénétrables ! Qui a connu la pensée du Seigneur ? Qui a été son conseiller ? Qui lui a donné en premier et mériterait de recevoir en retour ? Car tout est de lui, et par lui, et pour lui. À lui la gloire pour l’éternité ! Amen.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Sur la foi de Pierre, le Seigneur a bâti son Église, et les puissances du mal n’auront sur elle aucun pouvoir.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (16, 13-20)

 

Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses disciples : « Le Fils de l’homme, qui est-il, d’après ce que disent les hommes ? » Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! » Prenant la parole à son tout, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lie dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » Alors, il ordonna aux disciples de ne dire à personne qu’il était le Messie.

 

 

 

 

22ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du prophète Jérémie (20, 7-9)

 

Seigneur, tu as voulu me séduire, et je me suis laissé séduire ; tu m’as fait subir ta puissance, et tu l’as emporté. À longueur de journée, je suis en butte à la raillerie, tout le monde se moque de moi. Chaque fois que j’ai à dire la parole, je dois crier, je dois proclamer : « Violence et pillage ! »

À longueur de journée, la parole du Seigneur attire sur moi l’injure et la moquerie. Je me disais : « Je ne penserai plus à lui, je ne parlerai plus en son Nom. » Mais il y avait en moi comme un feu dévorant, au plus profond de mon être. Je m’épuisais à le maîtriser, sans y réussir.

 

 

Psaume 62 [63]

 

R/ Mon âme a soif de toi, Seigneur, mon Dieu.

 

Dieu, c’est toi, mon Dieu, je te cherche dès l’aube,

mon âme a soif de toi ;

après toi languit ma chair,

terre aride, altérée, sans eau.

 

Je t’ai contemplé au sanctuaire,

j’ai vu ta force et ta gloire.

Ton amour vaut mieux que la vie :

tu seras la louange de mes lèvres !

 

Toute ma vie, je vais te bénir,

lever les mains en invoquant ton nom.

Comme par un festin, je serai rassasié ;

la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.

 

Oui, tu es venu à mon secours :

je crie de joie à l’ombre de tes ailes.

Mon âme s’attache à toi,

ta main droite me soutient.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul aux Romains (12, 1-2)

 

Je vous exhorte, mes frères, par la tendresse de Dieu, à lui offrir votre personne et votre vie en sacrifice saint, capable de plaire à Dieu : c’est là pour vous l’adoration véritable. Ne prenez pas pour modèle le monde présent, mais transformez-vous en renouvelant votre façon de penser pour savoir reconnaître quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Que le père de notre Seigneur Jésus-Christ illumine nos cœurs : qu’il nous fasse voir quelle espérance nous ouvre son appel.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (16, 21-27)

 

Pierre avait dit à Jésus : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant. » À partir de ce moment, Jésus le Christ commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des chefs des prêtres et des scribes, être tué, et ressusciter le troisième jour. Pierre, le prenant a part, se mit à lui faire des reproches : « Dieu t’en garde, Seigneur ! cela ne t’arrivera pas. » Mais lui, se retournant, dit à Pierre : « Passe derrière moi, Satan, tu es un obstacle sur ma route, tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »

Alors Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera. Quel avantage en effet un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il le paye de sa vie ? Et quelle somme pourra-t-il verser en échange de sa vie ? Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite. »

 

 

 

 

23ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du prophète Ézékiel (33, 7-9)

 

La parole du Seigneur me fut adressée.

« Fils d’homme, je fais de toi un guetteur pour la maison d’Israël. Lorsque tu entendras une parole de ma bouche, tu les avertiras de ma part. Si je dis au méchant : ‘Tu vas mourir’, et que tu ne l’avertisses pas, si tu ne lui dis pas d’abandonner sa conduite mauvaise, lui, le méchant, mourra de son péché, mais à toi, je demanderai compte de son sang. Au contraire, si tu avertis le méchant d’abandonner sa conduite, et qu’il ne s’en détourne pas, lui mourra de son péché, mais toi, tu auras sauvé ta vie. »

 

 

Psaume 94 [95]

 

R/ Aujourd’hui, ne fermons pas notre cœur,

     mais écoutons la voix du Seigneur !

 

Venez, crions de joie pour le Seigneur,

acclamons notre Rocher, notre salut !

Approchons jusqu’à lui en rendant grâce,

par  nos hymnes de fête, acclamons-le !

 

Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous :

adorons le Seigneur qui nous a faits.

Oui, il est notre Dieu ;

et nous, le peuple qu’il conduit.

 

Aujourd’hui, écouterez sa parole ?

« Ne fermez pas votre cœur comme au désert,

où vos pères m’ont tenté et provoqué,

et pourtant ils avaient vu mon exploit. »

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (13, 8-10)

 

Frères, ne gardez aucune dette envers personne, sauf la dette de l’amour mutuel, car celui qui aime les autres a parfaitement accompli la Loi. Ce que dit la Loi : Tu ne commettras pas d’adultère, tu ne commettras pas de meurtre, tu ne voleras pas, tu ne convoiteras rien, ces commandements et tous les autres se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. L’amour ne fait rien de mal au prochain.

Donc, l’accomplissement parfait de la Loi, c’est l’amour.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Dans le Christ, Dieu s’est réconcilié avec le monde. Il a déposé sur nos lèvres la parole de réconciliation.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (18, 15-20)

 

Jésus disait à ses disciples : « Si ton frère a commis un péché, va lui parler seul à seul et montre-lui sa faute. S’il t’écoute, tu auras gagné ton frère. S’il ne t’écoute pas, prends encore avec toi une ou deux personnes afin que toute l’affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins. S’il refuse de les écouter, dis-le à la communauté de l’Église ; s’il refuse encore d’écouter l’Église, considère-le comme un païen et un publicain. Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel.

Oui, vraiment, je vous le dis : si deux d’entre vous sur la terre s’entendent pour demander quelque chose, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. »

 

 

 

 

24ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du livre de Ben Sirac le Sage (27, 30—28, 7)

 

Rancune et colère, voilà des choses abominables où le pécheur s’obstine. L’homme qui se venge éprouvera la vengeance du Seigneur, celui-ci tiendra un compte rigoureux de ses péchés. Pardonne à ton prochain le tort qu’il t’a fait ; alors, à ta prière, tes péchés seront remis. Si un homme nourrit de la colère contre un autre homme, comment peut-il demander à Dieu la guérison ? S’il n’a pas de pitié pour un homme, son semblable, comment peut-il supplier pour ses propres fautes ? Lui qui est un pauvre mortel, il garde rancune ; qui donc lui pardonnera ses péchés ? Pense à ton sort final et renonce à toute haine, pense à ton déclin et à ta mort, et demeure fidèle aux commandements. Pense aux commandements et ne garde pas de rancune envers le prochain, pense à l’alliance du Très-Haut et oublie l’erreur de ton prochain.

 

 

Psaume 102 [103]

 

R/ Le Seigneur est tendresse et pitié.

 

Bénis le Seigneur, ô mon âme,

bénis son nom très saint, tout mon être !

Bénis le Seigneur, ô mon âme,

n’oublie aucun de ses bienfaits.

 

Car il pardonne toutes tes offenses,

et te guérit de toute maladie ;

il réclame ta vie à la tombe

et te couronne d’amour et de tendresse.

 

Il n’est pas toujours en procès,

ne maintient pas toujours ses reproches ;

il n’agit pas envers nous selon nos fautes,

ne nous rend pas selon nos offenses.

 

Comme le ciel domine la terre,

fort est son amour pour qui le craint ;

aussi loin qu’est l’orient de l’occident

il met loin de nous nos péchés.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (14, 7-9)

 

Frères, aucun d’entre nous ne vit pour soi-même, et aucun ne meurt pour soi-même : si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur. Car, si le Christ a connu la mort, puis la vie, c’est pour devenir le Seigneur et des morts et des vivants.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Le Seigneur nous a laissé un commandement nouveau : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. »

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (18, 21-35)

 

Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? jusqu’à sept fois ? » Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois.

En effet, le Royaume des cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents, (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : ‘Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.’ Saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. Mais, en sortant, le serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : ‘Rembourse ta dette !’ Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : ‘Prends patience envers moi, et je te rembourserai.’ Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé. Ses compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés et allèrent tout raconter à leur maître. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : ‘Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même, j’avais pitié de toi ?’ Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût tout remboursé.

C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur. »

 

 

 

 

25ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du prophète Isaïe (55, 6-9)

 

Cherchez le Seigneur tant qu’il se laisse trouver. Invoquez-le tant qu’il est proche. Que le méchant abandonne son chemin, et l’homme pervers, ses pensées ! Qu’il revienne vers le Seigneur, qui aura pitié de lui, vers notre Dieu, qui est riche en pardon. Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et mes chemins ne sont pas vos chemins, déclare le Seigneur. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus des vôtres, et mes pensées, au-dessus de vos pensées.

 

 

Psaume 144 [145]

 

R/ Proche est le Seigneur de ceux qui l’invoquent.

 

Chaque jour, je te bénirai,

je louerai ton nom toujours et à jamais.

Il est grand, le Seigneur, hautement loué ;

à sa grandeur, il n’est pas de limite.

 

Le Seigneur est tendresse et pitié,

lent à la colère et plein d’amour ;

la bonté du Seigneur est pour tous,

sa tendresse, pour toutes ses œuvres.

 

Le Seigneur est juste en toutes ses voies,

fidèle en tout ce qu’il fait.

Il est proche de ceux qui l’invoquent,

de tous ceux qui l’invoquent en vérité.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens (1, 20c-24. 27a)

 

Frères, soit que je vive, soit que je meure, la grandeur du Christ sera manifestée dans mon existence. En effet, pour moi vivre, c’est le Christ, et mourir est un avantage. Mais si, en vivant en ce monde, j’arrive à faire un travail utile, je ne sais plus comment choisir. Je me sens pris entre les deux : je voudrais bien partir pour être avec le Christ, car c’est bien cela le meilleur ; mais, à cause de vous, demeurer en ce monde est beaucoup plus nécessaire.

Quant à vous, menez une vie digne de l’Évangile du Christ.

 

 

Alléluia. Alléluia.

La bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse, pour toutes ses œuvres : tous acclameront sa justice.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (20, 1-16a)

 

Jésus disait cette parabole : « Le Royaume des cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit au petit jour afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne. Il se mit d’accord avec eux sur un salaire d’une pièce d’argent pour la journée et il les envoya à sa vigne. Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans travail. Il leur dit : ‘Allez, vous aussi à ma vigne, et je vous donnerai ce qui est juste.’ Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même. Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : ‘Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?’ Ils lui répondirent : ‘Parce que personne ne nous a embauchés.’ Il leur dit : ‘Allez, vous aussi, à ma vigne.’

Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : ‘Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.’ Ceux qui n’avaient commencé qu’à cinq heures s’avancèrent et reçurent chacun une pièce d’argent. Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’argent. En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine : ‘Ces derniers venus n’ont fait qu’une heure, et tu les traites comme nous, qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur !’ Mais le maître répondit à l’un d’entre eux : ‘Mon ami, je ne te fais aucun tort. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour une pièce d’argent ? Prends ce qui te revient et va-t’en. Je veux donner à ce dernier autant qu’à toi : n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon bien ? Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon ?’

Ainsi les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »

 

 

 

 

26ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du prophète Ezékiel (18, 25-28)

 

Parole du Seigneur tout-puissant. Je ne désire pas la mort du méchant, et pourtant vous dites : « La conduite du Seigneur est étrange. » Écoutez donc, fils d’Israël : est-ce ma conduite qui est étrange ? N’est-ce pas plutôt la vôtre ? Si le juste se détourne de sa justice, se pervertit, et meurt dans cet état, c’est à cause de sa perversité qu’il mourra. Mais si le méchant se détourne de sa méchanceté pour pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie. Parce qu’il a ouvert les yeux, parce qu’il s’est détourne de ses fautes, il ne mourra pas, il vivra.

 

 

Psaume 24 [25]

 

R/ Souviens-toi, Seigneur, de ton amour.

 

Seigneur, enseigne-moi tes voies,

fais-moi connaître ta route.

Dirige-moi par ta vérité : enseigne-moi,

car tu es le Dieu qui me sauve.

 

Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse,

ton amour qui est de toujours..

Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse,

dans ton amour, ne m’oublie pas.

 

Il est droit, il est bon, le Seigneur,

lui qui montre aux pécheurs le chemin.

Sa justice dirige les humbles,

il enseigne aux humbles son chemin.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens (2, 1-11)

 

Frères, s’il est vrai que dans le Christ on se réconforte les uns les autres, si l’on s’encourage dans l’amour, si l’on est en communion dans l’Esprit, si l’on a de la tendresse et de la pitié, alors, pour que ma joie soit complète, ayez les mêmes dispositions, le même amour, les mêmes sentiments ; recherchez l’unité. Ne soyez jamais intrigants ni vantards, mais ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de lui-même, mais aussi des autres.

Ayez entre vous les dispositions que l’on doit avoir dans le Christ Jésus : lui qui était dans la condition de Dieu, il n’a pas jugé bon de revendiquer d’être traité à l’égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix.

C’est pourquoi Dieu l’a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms, afin qu’au nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l’abîme, tout être vivant tombe à genoux et que toute langue proclame : « Jésus Christ est le Seigneur », pour la gloire de Dieu le Père.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur, mais écoutez la voix du Seigneur.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (21, 28-32)

 

Jésus disait aux chefs des prêtres et aux anciens : « Que pensez-vous de ceci ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : ‘Mon enfant, va travailler aujourd’hui à ma vigne. ‘Il répondit : ‘Je ne veux pas.’ Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Abordant le second, le père lui dit la même chose. Celui-ci répondit : ‘Oui, Seigneur !’ et il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier ».

Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le Royaume de Dieu. Car Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; tandis que les publicains et les prostituées y ont cru. Mais vous, même après avoir vu cela, vous ne vous êtes pas repentis pour croire à sa parole. »

 

 

 

 

27ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du livre d’Isaïe (5, 1-7)

 

Je chanterai pour mon ami le chant du bien-aimé à sa vigne.

Mon ami avait une vigne sur un coteau plantureux. Il en retourna la terre et en retira les pierres, pour y mettre un plant de qualité. Au milieu il bâtit une tour et creusa aussi un pressoir. Il en attendait de beaux raisins, mais elle en donna de mauvais.

Et maintenant, habitants de Jérusalem, hommes de Juda, soyez donc juges entre moi et ma vigne ! Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n’ai fait ? J’attendais de beaux raisins, pourquoi en a-t-elle donné de mauvais ? Eh bien, je vais vous apprendre ce que je vais faire de ma vigne : enlever sa clôture pour qu’elle soit dévorée, ouvrir une brèche dans son mur pour qu’elle soit piétinée. J’en ferai une pente désolée ; elle ne sera ni taillée ni sarclée, il y poussera des épines et des ronces ; j’interdirai aux nuages d’y faire tomber la pluie.

La vigne du Seigneur de l’univers, c’est la maison d’Israël. Le plant qu’il chérissait, ce sont les hommes de Juda. Il en attendait le droit, et voici l’iniquité ; il en attendait la justice, et voici les cris de détresse.

 

 

Psaume 79 [80]

 

R/ Regarde ta vigne, Seigneur,

     viens sauver ton peuple.

 

La Vigne que tu as prise à l’Égypte,

tu la replantes en chassant des nations.

Tu déblaies le sol devant elle,

tu l’enracines pour qu’elle emplisse le pays.

 

Pourquoi as-tu percé sa clôture ?

Tous les passants y grappillent en chemin ;

le sanglier des forêts la ravage

et les bêtes des champs la broutent.

 

Dieu de l’univers, reviens !

Du haut des cieux, regarde et vois :

visite cette vigne, protège-la,

celle qu’a plantée ta main puissante.

 

Jamais plus nous n’irons loin de toi :

fais-nous vivre et invoquer ton nom !

Dieu de l’univers, fais-nous revenir ;

que ton visage s’éclaire, et nous serons sauvés.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens (4, 6-9)

 

Frères, ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, dans l’action de grâce priez et suppliez pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peut imaginer, gardera votre cœur et votre pensée dans le Christ Jésus.

Enfin, mes frères, tout ce qui est vrai et noble, tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d’être aimé et honoré, tout ce qui s’appelle vertu et qui mérite des éloges, tout cela, prenez-le à votre compte. Ce que vous avez appris et reçu, ce que vous avez vu et entendu de moi, mettez-le en pratique. Et le Dieu de la paix sera avec vous.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Aujourd’hui, Dieu nous parle en son Fils, lui qu’il a établi Héritier de toute chose : c’est là l’œuvre du Seigneur.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (21, 33-43)

 

Jésus disait aux chefs des prêtres et aux pharisiens : « Écoutez cette parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour. Puis il la donna en fermage à des vignerons et partit en voyage. Quand arriva le moment de la vendange, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de la vigne. Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le troisième. De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais ils furent traités de la même façon. Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : ‘Ils respecteront mon fils.’ Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : ‘Voici l’héritier : allons-y ! tuons-le, nous aurons l’héritage !’ Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Eh bien, quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il de ces vignerons ? » On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il donnera la vigne en fermage à d’autres vignerons qui en remettront le produit en temps voulu. » Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre angulaire. C’est là l’œuvre du Seigneur, une merveille sous nos yeux ! Aussi, je vous le dis : Le Royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à un peuple qui lui fera produire son fruit. »

 

 

 

 

28ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du livre d’Isaïe (25, 6-9)

 

Ce jour-là, le Seigneur, Dieu de l’univers préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés. Il enlèvera le voile de deuil qui enveloppait tous les peuples et le linceul qui couvrait toutes les nations. Il détruira la mort pour toujours. Le Seigneur essuiera les larmes de tous les visages, et par toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple ; c’est lui qui l’a promis.

Et ce jour-là on dira : « Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : car il nous a sauvés ! »

 

 

Psaume 22 [23]

 

R/ Près de toi, Seigneur,

     sans fin nous vivrons.

 

Le Seigneur est mon berger :

je ne manque de rien.

Sur des prés d’herbe fraîche,

il me fait reposer.

 

Il me mène vers les eaux tranquilles

et me fait revivre ;

il me conduit par le juste chemin

pour l’honneur de son nom.

 

Si je traverse les ravins de la mort,

je ne crains aucun mal,

car tu es avec moi,

ton bâton me guide et me rassure.

 

Tu prépares la table pour moi,

devant mes ennemis ;

tu répands le parfum sur ma tête,

ma coupe est débordante.

 

Grâce et bonheur m’accompagnent

tous les jours de ma vie ;

j’habiterai la maison du Seigneur

pour la durée de mes jours.

 

 

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens (4, 12-14. 19-20)

 

Frères, je sais vivre de peu, je sais aussi avoir tout ce qu’il me faut. Être rassasié et avoir faim, avoir tout ce qu’il me faut et manquer de tout, j’ai appris cela de toutes les façons. Je peux tout supporter avec celui qui me donne la force. Cependant, vous avez bien fait de m’aider tous ensemble quand j’étais dans la gêne. Et mon Dieu subviendra magnifiquement à tous vos besoins selon sa richesse dans le Christ Jésus.

Gloire à Dieu notre Père pour les siècles des siècles. Amen.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Ta parole, Seigneur, est vérité ; dans cette vérité, Seigneur, consacre-nous.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (22, 1-14)

 

Jésus disait en paraboles : « Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils. Il envoya ses serviteurs pour appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir. Il envoya encore d’autres serviteurs dire aux invités : ‘Voilà mon repas est prêt, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez au repas de noce.’ Mais ils n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce ; les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et brûla leur ville. Alors il dit à ses serviteurs : ‘Le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes. Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce.’ Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives.

Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce, et lui dit : ‘Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?’ L’autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : ‘Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.’

Certes la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. »

 

 

 

 

29ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du livre d’Isaïe (45, 1. 4-6a)

 

Parole du Seigneur au roi Cyrus, qu’il a consacré, qu’il a pris par la main, pour lui soumettre les nations et désarmer les rois, pour lui ouvrir les portes à deux battants, car aucune porte ne restera fermée :

« À cause de mon serviteur Jacob et d’Israël mon élu, je t’ai appelé par ton nom, je t’ai décerné un titre, alors que tu ne me connaissais pas.

Je suis le Seigneur, il n’y en a pas d’autre : en dehors de moi, il n’y a pas de Dieu. Je t’ai rendu puissant, alors que tu ne me connaissais pas, pour que l’on sache, de l’Orient à l’Occident, qu’il n’y a rien en dehors de moi. »

 

 

Psaume 95 [966]

 

R/ Au Seigneur notre Dieu,

     tout honneur et toute gloire.

 

Chantez au Seigneur un chant nouveau,

racontez à tous les peuples sa gloire,

à toutes les nations ses merveilles.

 

Il est grand, le Seigneur, et comblé d’honneurs,

redoutable au-dessus de tous les dieux :

lui, le Seigneur, a fait les cieux.

 

Rendez au Seigneur, familles des peuples,

rendez au Seigneur la gloire et la puissance,

rendez au Seigneur la gloire de son nom.

 

Adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté :

Allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! »

Il gouverne les peuples avec droiture.

 

 

Commencement de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens (1, 1-5b)

 

Nous, Paul, Silvain et Timothée, nous nous adressons à vous, l’Église de Thessalonique qui est en Dieu le Père et en Jésus Christ le Seigneur : que la grâce et la paix soient avec vous.

À tout instant, nous rendons grâce à Dieu à cause de vous tous, en faisant mention de vous dans nos prières. Sans cesse nous nous souvenons que votre foi est active, que votre charité se donne de la peine, que votre espérance tient bon en notre Seigneur Jésus Christ, en présence de Dieu notre Père. Nous le savons, frères bien-aimés de Dieu, vous avez été choisis par lui. En effet, notre annonce de l’Évangile chez vous n’a pas été simple parole, mais puissance, action de l’Esprit Saint, certitude absolue.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Rendez au Seigneur, vous les dieux, rendez au Seigneur gloire et puissance, rendez au Seigneur la gloire de son nom.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (22, 15-21)

 

Les pharisiens se concertèrent pour voir comment prendre en faute Jésus en le faisant parler. Ils lui envoient leurs disciples, accompagnés des partisans d’Hérode : « Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le vrai chemin de Dieu ; tu ne te laisses influencer par personne, car tu ne fais pas de différence entre les gens. Donne-nous ton avis : Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à l’empereur ? » Mais Jésus, connaissant leur perversité, riposta : « Hypocrites ! pourquoi me tendez-vous un piège ? Montrez-moi la monnaie de l’impôt. » Ils lui présentèrent une pièce d’argent. Il leur dit : « Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ? - De l’empereur César », répondirent-ils. - « Rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. »

 

 

 

 

30ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du livre de l’Exode (22, 20-26)

 

Quand Moïse transmettait au peuple les lois du Seigneur, il disait : « Tu ne maltraiteras point l’immigré qui réside chez toi, tu ne l’opprimeras point, car vous étiez vous-mêmes des immigrés en Égypte. Vous n’accablerez pas la veuve et l’orphelin. Si tu les accables et qu’ils crient vers moi, j’écouterai leur cri. Ma colère s’enflammera et je vous ferai périr par l’épée : vos femmes deviendront veuves, et vos fils, orphelins.

Si tu prêtes de l’argent à quelqu’un de mon peuple, à un pauvre parmi tes frères, tu n’agiras pas envers lui comme un usurier : tu ne lui imposeras pas d’intérêts. Si tu prends en gage le manteau de ton prochain, tu le lui rendras avant le coucher du soleil. C’est tout ce qu’il a pour se couvrir ; c’est le manteau dont il s’enveloppe, la seule couverture qu’il ait pour dormir. S’il crie vers moi, je l’écouterai, car moi, je suis compatissant ! »

 

 

Psaume 17 [18]

 

R/ Je t’aime, Seigneur,

     Dieu qui me rends fort !

 

Je t’aime, Seigneur, ma force :

Seigneur, mon roc, ma forteresse,

Dieu mon libérateur, le rocher qui m’abrite,

mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire.

 

Louange à Dieu ! Quand je fais appel au Seigneur,

je suis sauvé de tous mes ennemis.

Lui m’a dégagé, mis au large,

il m’a libéré, car il m’aime.

 

Vive le Seigneur ! Béni soit mon Rocher !

Qu’il triomphe, le Dieu de ma victoire.

Il donne à son roi de grandes victoires,

il se montre fidèle à son messie pour toujours.

 

 

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens (1, 5c-10)

 

Frères, vous savez comment nous nous sommes comportés chez vous pour votre bien. Et vous, vous avez commencé à nous imiter, nous et le Seigneur, en accueillant la Parole au milieu de bien des épreuves avec la joie de l’Esprit Saint. Ainsi vous êtes devenus un modèle pour tous les croyants de Macédoine et de toute la Grèce. Et ce n’est pas seulement en Macédoine et dans toute la Grèce qu’à partir de chez vous la parole du Seigneur a retenti, mais la nouvelle de votre foi en Dieu s’est si bien répandue partout que nous n’avons plus rien à en dire. En effet, quand les gens parlent de nous, ils racontent l’accueil que vous nous avez fait ; ils disent comment vous vous êtes convertis à Dieu en vous détournant des idoles, afin de servir le Dieu vivant et véritable, et d’attendre des cieux son Fils qu’il a ressuscité d’entre les morts, Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Dieu est amour. Celui qui aime est né de Dieu : il connaît Dieu.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

 

Les pharisiens, apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent, et l’un deux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l’épreuve : « Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? » Jésus lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tout ce qu’il y a dans l’Écriture, - dans la Loi et les Prophètes - dépend de ces deux commandements. »

 

 

 

 

 

 

31ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du livre de Malachie (1, 14b—2, 1. 2b. 8-10)

 

Je suis le Grand Roi, dit le Seigneur de l’univers, et mon Nom inspire la crainte parmi les nations.

Maintenant, prêtres, à vous cet avertissement : Si vous n’écoutez pas, si vous ne prenez pas à cœur de glorifier mon Nom, - déclare le Seigneur de l’univers, - j’enverrai sur vous la malédiction, je maudirai les bénédictions que vous prononcerez. Vous vous êtes écartés de la route, vous avez fait de la Loi une occasion de chute pour la multitude, vous avez perverti mon alliance avec vous, déclare le Seigneur de l’univers. À mon tour je vous ai déconsidérés, abaissés devant tout le peuple, puisque vous n’avez pas suivi mes chemins, mais agi avec partialité en accommodant la Loi.

Et nous, le peuple de Dieu, n’avons-nous pas tous le même Père ? N’est-ce pas un seul Dieu qui nous a créés ? Pourquoi nous trahir les uns les autres, profanant ainsi l’alliance de nos pères ?

 

 

Psaume 130 [131]

 

R/ Garde mon âme dans la paix, près de toi, Seigneur.

 

Seigneur, je n’ai pas le cœur fier

ni le regard ambitieux ;

je ne poursuis pas de grands desseins,

ni merveilles qui me dépassent.

 

Mais je tiens mon âme

égale et silencieuse ;

mon âme est en moi comme un enfant

comme un petit enfant contre sa mère.

 

Attends le Seigneur, Israël,

maintenant et à jamais.

 

 

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens (2, 7b-9. 13)

 

Frères, avec vous nous avons été pleins de douceur comme une mère qui entoure de soins ses nourrissons. Ayant pour vous une telle affection, nous voudrions vous donner non seulement l’Évangile de Dieu, mais tout ce que nous sommes, car vous nous êtes devenus très chers. Vous vous rappelez, frères, nos peines et nos fatigues : c’est en travaillant nuit et jour, pour n’être à la charge d’aucun d’entre vous, que nous vous avons annoncé l’Évangile de Dieu. Et voici pourquoi nous ne cessons de rendre grâce à Dieu. Quand vous avez reçu de notre bouche la parole de Dieu, vous l’avez accueillie pour ce qu’elle est réellement : non pas une parole d’hommes, mais la parole de Dieu qui est à l’œuvre en vous, les croyants.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Vous n’avez qu’un seul Père, votre Père du ciel; vous n’avez qu’un seul maître, c’est le Christ.

Alléluia.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (23, 1-12)

 

Jésus déclara à la foule et à ses disciples « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Pratiquez donc et observez tout ce qu’ils peuvent vous dire. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas. Ils lient de pesants fardeaux et en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes : ils portent sur eux des phylactères très larges et des franges très longues ; ils aiment les places d’honneur dans les repas, les premiers rangs dans les synagogues, les salutations sur les places publiques, ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi. Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous êtes tous frères, et vous n’avez qu’un seul enseignant, et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sur terre le nom de Père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élèvera, sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. »

 

 

 

 

32ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du livre de la Sagesse (6, 12-16)

 

La Sagesse est resplendissante, elle est inaltérable. Elle se laisse aisément contempler par ceux qui l’aiment, elle se laisse trouver par ceux qui la cherchent. Elle devance leurs désirs en se montrant à eux la première. Celui qui la cherche dès l’aurore ne se fatiguera pas : il la trouvera assise à sa porte. Ne plus penser qu’à elle prouve un parfait jugement, et celui qui veille en son honneur sera bientôt délivré du souci. Elle va et vient pour rechercher ceux qui sont dignes d’elle ; au détour des sentiers, elle apparaît avec un visage souriant ; chaque fois qu’ils pensent à elle, elle vient à leur rencontre.

 

 

Psaume 62 [63]

 

R/ Mon âme a soif de toi,

     Seigneur, mon Dieu.

 

Dieu, tu es mon Dieu,  je te cherche dès l’aube,

mon âme a soif de toi ;

après toi languit ma chair,

terre aride, altérée, sans eau.

 

Je t’ai contemplé au sanctuaire,

j’ai vu ta force et ta gloire.

Ton amour vaut mieux que la vie :

tu seras la louange de mes lèvres !

 

Toute ma vie je vais te bénir,

lever les mains en invoquant ton nom.

Comme par un festin, je serai rassasié :

la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.

 

Dans la nuit, je me souviens de toi

et je reste des heures à te parler.

Oui, tu es venu à mon secours :

je crie de joie à l’ombre de tes ailes.

 

 

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens (4, 13-18)

 

Frères, nous ne voulons pas vous laisser dans l’ignorance au sujet de ceux qui se sont endormis dans la mort ; il ne faut pas que vous soyez abattus comme les autres qui n’ont pas d’espérance. Jésus, nous le croyons, est mort et ressuscité ; de même, nous le croyons, ceux qui se sont endormis en Jésus, Dieu les prendra avec lui.

Car, sur la parole du Seigneur, nous vous déclarons ceci : nous les vivants, nous qui sommes encore la pour attendre le retour du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui se sont endormis. Au signal donné par la voix de l’archange, à l’appel de Dieu, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et les morts unis au Christ ressusciteront d’abord. Ensuite, nous les vivants, nous qui sommes encore là, nous serons emportés sur les nuées du ciel, en même temps qu’eux, à la rencontre du Seigneur. Ainsi, nous serons pour toujours avec le Seigneur. Retenez ce que je viens de dire, et consolez-vous les uns les autres.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Soyez vigilants et demeurez prêts : vous ne connaissez pas l’heure où le Fils de l’homme viendra.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (25, 1-13)

 

Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe et s’en allèrent à la rencontre de l’époux. Cinq d’entre elles étaient insensées, et cinq étaient prévoyantes : les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d’huile, tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l’huile en réserve. Comme l’époux tardait elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : ‘Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.’ Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe. Les insensées demandèrent aux prévoyantes : ‘Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.’ Les prévoyantes leur répondirent : ‘Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous ; allez plutôt vous en procurer chez les marchands.’ Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et l’on ferma la porte. Plus tard, les autres jeunes filles arrivent à leur tour et disent : ‘Seigneur, Seigneur, ouvre nous !’ Il leur répondit : ‘Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.’

Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »

 

 

 

 

33ème dimanche ordinaire A

 

 

 

Lecture du livre des Proverbes (31, 10-13. 19-20. 30-31)

 

La femme vaillante, qui donc peut la trouver ? Elle est infiniment plus précieuse que les perles. Son mari peut avoir confiance en elle : au lieu de lui coûter, elle l’enrichira. Tous les jours de sa vie, elle lui épargne le malheur et lui donne le bonheur. Elle a fait provision de laine et de lin, et ses mains travaillent avec entrain. Sa main saisit la quenouille, ses doigts dirigent le fuseau. Ses doigts s’ouvrent en faveur du pauvre, elle tend la main au malheureux.

Décevante est la grâce, et vaine la beauté ; la femme qui craint le Seigneur est seule digne de louange. Reconnaissez les fruits de son travail : sur la place publique, on fera l’éloge de son activité.

 

 

Psaume 127 [128]

 

R/ Heureux le serviteur fidèle :

     Dieu lui confie sa maison !

 

Heureux qui craint le Seigneur,

et marche selon ses voies !

Tu te nourriras du travail de tes mains :

Heureux es-tu ! À toi, le bonheur !

 

Ta femme sera dans ta maison

comme une vigne généreuse,

et tes fils autour de la table,

comme des plants d’olivier.

 

Voilà comment sera béni

l’homme qui craint le Seigneur.

Que le Seigneur te bénisse tous les jours de ta vie,

et tu verras les fils de tes fils.

 

 

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens (5, 1-6)

 

Frères, au sujet de la venue du Seigneur, il n’est pas nécessaire qu’on vous parle de délais ou de dates. Vous savez très bien que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les gens diront : « Quelle paix ! quelle tranquillité ! » c’est alors que, tout à coup, la catastrophe s’abattra sur eux, comme les douleurs sur la femme enceinte : ils ne pourront pas y échapper. Mais vous, frères, comme vous n’êtes pas dans les ténèbres, ce jour ne vous surprendra pas comme un voleur. En effet, vous êtes tous des fils de la lumière, des fils du jour ; nous n’appartenons pas à la nuit et aux ténèbres. Alors, ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Voici qu’il vient sans tarder, le Seigneur : il apporte avec lui la salaire, pour donner à chacun selon ce qu’il aura fait.

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (25, 14-30)

 

Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Un homme, qui partait en voyage, appela ses serviteurs et leur confia ses biens. À l’un il donna une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt, celui qui avait reçu cinq talents s’occupa de les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un creusa la terre et enfouit l’argent de son maître.

Longtemps après, leur maître revient et il leur demande des comptes. Celui qui avait reçu les cinq talents s’avança en apportant cinq autres talents et dit : ‘Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres. - Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître.’ Celui qui avait reçu deux talents s’avança ensuite et dit : ‘Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres. - Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle en peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître.’ Celui qui avait reçu un seul talent s’avança ensuite et dit : ‘Seigneur, je savais que tu es un homme dur ; tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. J’ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.’ Son maître lui répliqua : ‘Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. Car celui qui a, on lui donnera, et il sera dans l’abondance. Mais celui qui n’a rien, on lui enlèvera même ce qu’il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents !’ »

 

 

 

 

Christ Roi A

 

 

 

Lecture du livre d’Ézékiel (34, 11-12. 15-17)

 

Parole du Seigneur Dieu.

Maintenant, j’irai moi-même à la recherche de mes brebis, et je veillerai sur elles. Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau quand elles sont dispersées, ainsi je veillerai sur mes brebis, et j’irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées un jour de brouillard et d’obscurité. C’est moi qui ferai paître mon troupeau, c’est moi qui le ferai reposer, déclare le Seigneur Dieu ! La brebis perdue, je la chercherai, l’égarée, je la ramènerai. Celle qui est blessée, je la soignerai. Celle qui est faible, je lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai, je la ferai paître avec justice. Et toi, mon troupeau, déclare Seigneur Dieu, apprends que je vais juger entre brebis et brebis, entre les béliers et les boucs.

 

 

Psaume 22 [23]

 

R/ Le Seigneur est mon berger :

     rien ne saurait me manquer.

 

Le Seigneur est mon berger

je ne manque de rien.

Sur des prés d’herbe fraîche,

il me fait reposer.

 

Il me mène vers les eaux tranquilles

et me fait revivre ;

il me conduit par le juste chemin

pour l’honneur de son nom.

 

Si je traverse les ravins de la mort,

je ne crains aucun mal,

car tu es avec moi,

ton bâton me guide et me rassure.

 

Tu prépares la table pour moi,

devant mes ennemis ;

tu répands le parfum sur ma tête ;

ma coupe est débordante.

 

Grâce et bonheur m’accompagnent

tous les jours de ma vie ;

j’habiterai la maison du Seigneur

pour la durée de mes jours.

 

 

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (15, 20-26. 28)

 

Le Christ est ressuscité d’entre les morts pour être parmi les morts le premier ressuscité. Car, la mort étant venue par un homme, c’est par un homme aussi que vient la résurrection. En effet, c’est en Adam que meurent tous les hommes ; c’est dans le Christ que tous revivront, mais chacun à son rang : en premier, le Christ ; et ensuite, ceux qui seront au Christ lorsqu’il reviendra. Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra son pouvoir royal à Dieu le Père, après avoir détruit toutes les puissances du mal. C’est lui en effet qui doit régner jusqu’au jour où il aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. Et le dernier ennemi qu’il détruira, c’est la mort. Alors, quand tout sera sous le pouvoir du Fils, il se mettra lui-même sous le pouvoir du Père qui lui aura tout soumis, et ainsi, Dieu sera tout en tous.

 

 

Alléluia. Alléluia.

Béni soit le règne de David, notre Père, le Royaume des temps nouveaux ! Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient !

Alléluia.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (25, 31-46)

 

Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres : il placera les brebis à sa droite et les chèvres à sa gauche.

Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : ‘Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !’ Alors les justes lui répondront : ‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu... ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? tu étais malade ou en prison... Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’ Et le Roi leur répondra : ‘Vraiment, je vous le dis, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.’

Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : ‘Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges. Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donne à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.’ Alors ils répondront, eux aussi : ‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?’ Il leur répondra : ‘Vraiment, je vous le dis, chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces petits, à moi non plus vous ne l’avez pas fait.’

Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »