Lectionnaire SANCTORAL
Le Seigneur dit à Moïse :
« Voici comment Aaron et ses descendants béniront les fils d’Israël :
‘Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller
sur toi son visage, qu’il se penche vers toi ! Que le Seigneur tourne vers
toi son visage, qu’il t’apporte la paix !’ C’est ainsi que mon nom
sera prononcé sur les fils d’Israël, et moi, je les bénirai. »
R/ Que Dieu nous prenne en grâce
et qu’il nous bénisse !
Que ton visage s’illumine pour nous,
et ton chemin sera connu sur la terre,
ton salut, parmi toutes les nations.
Que les nations chantent leur joie,
car tu gouvernes le monde avec justice ;
Sur la terre, tu conduis les nations.
La terre a donné son fruit ;
Dieu, notre Dieu, nous bénit.
Que la terre tout entière l’adore !
Frères, lorsque les temps furent
accomplis, Dieu a envoyé son Fils ; il est né d’une femme, il a été sujet de la
Loi de Moïse pour racheter ceux qui étaient sujets de la Loi et pour faire de
nous des fils. Et voici la preuve que vous êtes des fils : envoyé de Dieu,
l’Esprit de son Fils est dans nos cœurs, et il crie vers le Père en l’appelant
« Abba ! ». Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils, et comme
fils, tu es héritier par la grâce de Dieu.
Jadis par les prophètes, Dieu parlait à nos pères : aujourd’hui sa parole vient à nous en son Fils.
Quand les bergers arrivèrent à Bethléem, ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans une mangeoire. Après l’avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Et tout le monde s’étonnait de ce que racontaient les bergers. Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu selon ce qui leur avait été annoncé.
Quand fut arrivé le huitième
jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que
l’Ange lui avait donné avant sa conception.
Ainsi parle le Seigneur
Dieu : Voici que j’envoie mon Messager pour qu’il prépare le chemin devant
moi ; et soudain viendra dans son Temple le Seigneur que vous cherchez. Le
messager de l’Alliance que vous désirez, le voici qui vient, dit le Seigneur de
l’univers. Qui pourra soutenir le jour de sa venue ? Qui pourra rester
debout lorsqu’il se montrera ? Car il est pareil au feu du fondeur, pareil
à la lessive des blanchisseurs. Il s’installera pour fondre et purifier. Il
purifiera les fils de Lévi, il les affinera comme l’or et l’argent : ainsi
pourront-ils, aux yeux du Seigneur, présenter l’offrande en toute justice.
Alors, l’offrande de Juda et de Jérusalem sera bien accueillie du Seigneur,
comme il en fut aux jours anciens, dans les années d’autrefois.
R/ Gloire au Messie de Dieu, gloire à l’envoyé du Seigneur.
Portes, levez vos frontons,
élevez-vous, portes éternelles :
qu’il entre, le roi de gloire !
Qui est ce roi de gloire ?
C’est le Seigneur, le fort, le vaillant,
le Seigneur, le vaillant des combats.
Portes, levez vos frontons,
levez-les, portes éternelles :
qu’il entre, le roi de gloire !
Qui donc est ce roi de gloire ?
C’est le Seigneur, Dieu de l’univers ;
c’est lui, le roi de gloire.
Puisque les hommes ont tous une nature de chair et de sang, Jésus a voulu partager cette condition humaine : ainsi, par sa mort, il a pu réduire à l’impuissance celui qui possédait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le démon, et il a rendu libres ceux qui, par crainte de la mort, passaient toute leur vie dans une situation d’esclaves. Car ceux qu’il vient aider, ce ne sont pas les anges, ce sont les fils d’Abraham. Il lui fallait donc devenir en tout semblable à ses frères, pour être, dans leurs relations avec Dieu, un grand prêtre miséricordieux et fidèle, capable d’enlever les péchés du peuple. Ayant souffert jusqu’au bout l’épreuve de sa passion, il peut porter secours à ceux qui subissent l’épreuve.
Voici la lumière qui éclaire les nations ! Voici la gloire d’Israël !
Quand arriva le jour fixé par la loi de Moise pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. L’Esprit lui avait révélé qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Messie du Seigneur. Poussé par l’Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l’enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient. Syméon prit l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : « Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s’en aller dans la paix, selon ta parole, car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d’Israël ton peuple. »
Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qu’on disait de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Vois, ton fils, qui est là, provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. - Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. - Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d’un grand nombre. »
Il y avait là une femme qui était prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Demeurée veuve après sept ans de mariage, elle avait atteint l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. S’approchant d’eux à ce moment, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu’ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L’enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.
Réjouissez-vous avec Jérusalem,
exultez à cause d’elle, vous tous qui l’aimez ! Avec elle soyez pleins
d’allégresse, vous tous qui portiez son deuil ! Ainsi vous serez nourris
et rassasiés du lait de ses consolations, et vous puiserez avec délices à
l’abondance de sa gloire. Voici ce que dit le Seigneur : ‘Je dirigerai
vers elle la paix comme un fleuve, et la gloire des nations comme un torrent qui
déborde.’ Vous serez comme des nourrissons que l’on porte sur son bras, que
l’on caresse sur ses genoux. De même qu’une mère console son enfant, moi-même
je vous consolerai, dans Jérusalem vous serez consolés. Vous le verrez, et
votre cœur se réjouira ; vos membres, comme l’herbe nouvelle, seront
rajeunis. Et le Seigneur fera connaître sa puissance à ses serviteurs.
R/ Tu es la vie, tu es l’honneur de notre peuple, Vierge Marie.
Bénie sois-tu par le Dieu Très-Haut
plus que toutes les femmes de la terre ;
et béni soit le Seigneur Dieu,
Créateur du ciel et de la terre.
Car le Seigneur t’a dirigée
pour frapper à la tête le chef de nos ennemis.
Jamais l’espérance dont tu as fait preuve
ne s’effacera du cœur des hommes.
Que Dieu t’exalte éternellement,
et te comble de tous ses biens,
toi qui a conjuré notre ruine
en marchant avec droiture sous le regard de Dieu.
Heureuse, la Vierge Marie : elle a cru que s’accomplirait pour elle la parole du Seigneur.
Il y avait un mariage à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au repas de noces avec ses disciples. Or, on manqua de vin ; la mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont plus de vin. » Jésus lui répond :« Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. » Sa mère dit aux serviteurs : « Faites tout ce qu’il vous dira. » Or, il y avait là six cuves de pierre pour les ablutions rituelles des Juifs ; chacune contenait environs cent litres. Jésus dit aux serviteurs : « Remplissez d’eau les cuves. » Et ils les remplirent jusqu’au bord. Il leur dit : « Maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas. » Ils lui en portèrent. Le maître du repas goûta l’eau changée en vin. Il ne savait d’où venait ce vin, mais les serviteurs le savaient, eux qui avaient puisé l’eau. Alors le maître du repas interpelle le marié et lui dit : « Tout le monde sert le bon vin en premier, et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon jusqu’à maintenant. »
Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana en Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.
La parole du Seigneur fut
adressée au prophète Nathan : « Va dire à mon serviteur : David
ainsi parle le Seigneur : Quand ta vie sera achevée et que tu reposeras
auprès de tes pères, je te donnerai un successeur dans ta descendance, qui sera
né de toi, et je rendrai stable sa royauté. C’est lui qui me construira une
maison, et je rendrai stable pour toujours son trône royal. Je serai pour lui
un père, il sera pour moi un fils. Ta maison et ta royauté subsisteront
toujours devant moi, ton trône sera stable pour toujours. »
R/ Dieu fidèle à ta promesse béni soit ton nom !
L’amour du Seigneur, sans fin je le chante ;
ta fidélité, je l’annonce d’âge en âge.
Je le dis : C’est un amour bâti pour toujours ;
ta fidélité est plus stable que les cieux.
« Avec mon élu, j’ai fait une alliance,
j’ai juré à David, mon serviteur :
J’établirai ta dynastie pour toujours,
je te bâtis un trône pour la suite des âges. »
« Il me dira : Tu es mon Père,
mon Dieu, mon roc et mon salut !
Sans fin je lui garderai mon amour,
mon alliance avec lui sera
fidèle. »
Frères, Dieu a promis à Abraham
et à sa descendance qu’ils recevraient le monde en héritage, non pas en
accomplissant la Loi mais en devenant des justes par la foi. C’est donc par la
foi qu’on devient héritier ; ainsi, c’est un don gratuit, et la promesse
demeure valable pour tous ceux qui sont descendants d’Abraham, non seulement
parce qu’ils font partie du peuple de la Loi, mais parce qu’ils partagent la
foi d’Abraham, notre père à tous. C’est bien ce qui est écrit : J’ai fait
de toi le père d’un grand nombre de peuples. Il est notre père devant Dieu en
qui il a cru. Dieu qui donne la vie aux morts et qui appelle à l’existence ce
qui n’existait pas. Espérant contre toute espérance, il a cru, et ainsi il est
devenu le père d’un grand nombre de peuples, selon la parole du Seigneur :
Vois quelle descendance tu auras ! Et comme le dit encore
l’Écriture : En raison de sa foi, Dieu estima qu’il était juste.
Heureux le serviteur fidèle : Dieu lui confie sa maison.
Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ (ou Messie).
Voici quelle fut l’origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret. Il avait formé ce projet, lorsque l’Ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : ‘Le-Seigneur-sauve’) car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Quand Joseph se réveilla, il fit
ce que l’Ange du Seigneur lui avait prescrit.
Le Seigneur envoya le prophète Isaïe dire au roi Acaz : « Demande pour toi un signe venant du Seigneur ton Dieu, demande-le au fond des vallées ou bien en haut sur les sommets. » Acaz répondit : « Non, je n’en demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l’épreuve. » Isaïe dit alors : « Écoutez, maison de David ! Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes : il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu ! Eh bien ! Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l’appellera Emmanuel », c’est-à-dire : ‘Dieu-avec-nous’.
R/ Me voici, Seigneur, je viens faire ta volonté.
Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as ouvert mes oreilles ;
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
alors j’ai dit : « Voici, je viens. »
Dans le livre, est écrit pour moi
ce que tu veux que je fasse.
Mon Dieu, voilà ce que j’aime :
ta loi me tient aux entrailles.
J’annonce la justice
dans la grande assemblée ;
vois, je ne retiens pas mes lèvres,
Seigneur, tu le sais.
Je n’ai pas enfoui ta justice au fond de mon cœur,
je n’ai pas caché ta fidélité, ton salut ;
j’ai dit ton amour et ta vérité
à la grande assemblée.
Il est impossible que le péché soit enlevé par le sang des animaux. Aussi, en entrant dans le monde, le Christ dit, d’après le Psaume : Tu n’as pas voulu de sacrifices ni d’offrandes, mais tu m’as fait un corps. Tu n’as pas accepté les holocaustes ni les expiations pour le péché ; alors, je t’ai dit : ‘Me voici, mon Dieu, je suis venu pour faire ta volonté, car c’est bien de moi que parle l’Écriture’. Le Christ commence donc par dire : « Tu n’as pas voulu ni accepté les sacrifices et les offrandes, les holocaustes et les expiations pour le péché » que la Loi prescrit d’offrir. Puis il déclare :« Me voici, je suis venu pour faire ta volonté ». Ainsi, il supprime l’ancien culte pour établir le nouveau. Et c’est par cette volonté de Dieu que nous sommes sanctifiés, grâce à l’offrande que Jésus Christ a faite de son corps, une fois pour toutes.
Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous et nous avons vu sa gloire. Venez, adorons-le.
L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation, L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut : le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu’Élisabeth, ta cousine a conçu elle aussi, un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait ‘la femme stérile’. Car rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. »
Alors l’ange la quitta.
Messe de la
veille au soir
Le Seigneur m'adressa la parole et me dit : « Avant même de te former dans le sein de ta mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t'ai consacré ; je fais de toi un prophète pour les peuples. » Et je dis : « Oh! Seigneur mon Dieu! Vois donc : je ne sais pas parler, je ne suis qu'un enfant ! » Le Seigneur reprit :« Ne dis pas: ‘Je ne suis qu'un enfant !’ Tu iras vers tous ceux à qui je t'enverrai, tu diras tout ce que je t'ordonnerai. Ne les crains pas, car je suis avec toi pour te délivrer, déclare le Seigneur. » Puis le Seigneur étendit la main, il me toucha la bouche et me dit : « Ainsi, je mets dans ta bouche mes paroles ! Sache que je te donne aujourd'hui autorité sur les peuplés et les royaumes, pour arracher et abattre, pour démolir et détruire, pour bâtir et planter. »
R/ Avant que mes yeux ne voient la lumière, déjà tu veillais sur moi.
Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance,
mon appui dès ma jeunesse.
Toi, mon soutien dès avant ma naissance,
tu m'as choisi dès le ventre de ma mère.
Pour beaucoup, je fus comme un prodige ;
tu as été mon secours et ma force.
Je n'avais que ta louange à la bouche,
tout le jour, ta splendeur.
Ma bouche annonce tout le jour
tes actes de justice et de salut.
Mon Dieu, tu m'as instruit dès ma jeunesse,
jusqu'à présent, j'ai proclamé tes merveilles.
Si haute est ta justice, mon Dieu,
toi qui as fait de grande choses :
Dieu, qui donc est comme toi ?
Tu seras ma louange toujours !
Frères, vous aimez Jésus Christ sans l'avoir vu, vous croyez en lui sans le voir encore ; et vous tressaillez d'une joie inexprimable qui vous transfigure ; car vous allez obtenir votre salut, qui est l'aboutissement de votre foi. Sur le salut, les prophètes ont réfléchi et médité, et ils ont annoncé la grâce que vous deviez recevoir. Ils cherchaient à savoir de quels temps et de quelles circonstances voulait parler l'Esprit du Christ présent en eux, quand il prédisait les souffrances du Messie et la gloire qui suivrait sa passion. Dieu leur révéla que l'accomplissement de leurs prophéties n'était pas pour leur temps, mais pour le vôtre. Et maintenant cet accomplissement vous a été proclamé par ceux qui vous ont apporté l'Évangile sous l'action de l'Esprit Saint envoyé du ciel.
Jean sera plus qu'un prophète : il portera témoignage à la lumière, il préparera au Seigneur un peuple pour l'accueillir.
Il y avait, au temps d’Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre nommé Zacharie, du groupe d'Abia. Sa femme aussi était descendante d'Aaron ; elle s'appelait Élisabeth. Tous les deux vivaient comme des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur d'une manière irréprochable. Ils n'avaient pas d’enfant, car Élisabeth était stérile, et tous deux étaient âgés.
Or, tandis que Zacharie, au jour fixé pour les prêtres de son groupe, assurait le service du culte devant Dieu, il fut désigné par le sort, suivant l'usage liturgique, pour aller offrir l'encens dans le sanctuaire du Seigneur. Toute l’assemblée du peuple se tenait dehors en prière à l'heure de l'offrande de l'encens. L'Ange du Seigneur lui apparut debout à droite de l'autel de l'encens. En le voyant, Zacharie fut bouleversé et saisi de crainte. L'Ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été entendue : ta femme Élisabeth te donnera un fils, et tu le nommeras Jean. Tu seras dans la joie et l'allégresse, beaucoup d'hommes se réjouiront de sa naissance car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boissons fermentées, et il sera rempli de l'Esprit Saint dès avant sa naissance ; il fera revenir de nombreux fils d'Israël au Seigneur leur Dieu, il marchera devant le Seigneur, avec l'esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, convertir les rebelles à la sagesse des hommes droits et préparer au Seigneur un peuple capable de l'accueillir. »
Messe du jour
Écoutez-moi, îles
lointaines ! Peuples éloignés, soyez attentifs ! J’étais encore dans
le sein maternel quand le Seigneur m’a appelé ; j’étais encore dans les entrailles
de ma mère quand il a prononcé mon nom. Il a fait de ma bouche une épée
tranchante, il m’a protégé par l’ombre de sa main ; il a fait de moi sa
flèche préférée, il m’a serré dans son carquois. Il m’a dit : « Tu es
mon serviteur, Israël, en toi je me glorifierai. » Et moi, je
disais : « Je me suis fatigué pour rien, c’est pour le néant, c’est
en pure perte que j’ai usé mes forces. » Et pourtant, mon droit subsistait
aux yeux du Seigneur, ma récompense auprès de mon Dieu. Maintenant le Seigneur
parle, lui qui m’a formé dès le sein de ma mère pour que je sois son serviteur,
que je lui ramène Jacob et que je lui rassemble Israël. Oui, j’ai du prix aux
yeux du Seigneur, c’est mon Dieu qui est ma force. Il parle ainsi :
« C’est trop peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de
Jacob et ramener les rescapés d’Israël : je vais faire de toi la lumière
des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la
terre. »
R/ Je te rends grâce, ô mon Dieu, pour tant de merveilles.
Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ;
de très loin, tu pénètres mes pensées,
tous mes chemins te sont familiers.
C’est toi qui as créé mes reins,
qui m’as tissé dans le sein de ma mère.
Je reconnais devant toi le prodige,
l’être étonnant que je suis.
Étonnantes sont tes œuvres,
toute mon âme le sait.
Mes os n’étaient pas cachés pour toi
quand j’étais façonne dans le secret.
Dans la synagogue d’Antioche de Pisidie, Paul disait aux Juifs : « Dieu a suscité David pour le faire roi, et il lui a rendu ce témoignage : J’ai trouvé David, fils de Jessé, c’est un homme selon mon cœur ; il accomplira toutes mes volontés. Et, comme il l’avait promis, Dieu a fait sortir de sa descendance un sauveur pour Israël : c’est Jésus, dont Jean Baptiste a préparé la venue en proclamant avant lui un baptême de conversion pour tout le peuple d’Israël.
Au moment d’achever sa route,
Jean disait : ‘Celui auquel vous pensez, ce n’est pas moi. Mais le voici
qui vient après moi, et je ne suis pas digne de lui défaire ses sandales.’ Fils
de la race d’Abraham, et vous qui adorez notre Dieu, frères, c’est à nous tous
que ce message de salut a été envoyé. »
Réjouissons-nous de la naissance de Jean : il sera le prophète du Très-Haut, il marchera devant le Seigneur pour lui préparer le chemin.
Quand arriva le moment où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père. Mais sa mère déclara : « Non, il s’appellera Jean. » On lui répondit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Son nom est Jean. » Et tout le monde en fut étonné. À l’instant même sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu. La crainte saisit alors les gens du voisinage, et dans toute la montagne de Judée on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.
L’enfant grandit et son esprit se
fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu’au jour où il devait être manifesté à
Israël.
Messe de la
veille au soir
À l’heure de la prière de l'après-midi, Pierre et Jean montaient au Temple. On y amenait justement un homme qui était infirme depuis sa naissance ; on l'installait chaque jour au Temple, à la « Belle-Porte », pour demander l'aumône à ceux qui entraient. Voyant Pierre et Jean qui allaient pénétrer dans le Temple, il leur demanda l'aumône. Alors Pierre fixa les yeux sur lui, ainsi que Jean, et il lui dit : « Regarde-nous bien ! » L'homme les observait, s'attendant à recevoir quelque chose. Pierre lui dit : « Je n'ai pas d'or ni d'argent ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus Christ, le Nazaréen, lève-toi et marche. »
Le prenant par la main droite, il le releva, et, à l’instant même, ses pieds et ses chevilles devinrent solides. D’un bond il fut debout, et il marchait. Il entra avec eux dans le Temple : il marchait, bondissait, et louait Dieu. Et tout le peuple le vit marcher et louer Dieu. On le reconnaissait : c'est bien lui qui se tenait, pour mendier, à la« Belle-Porte » du Temple. Et les gens étaient complètement stupéfaits et désorientés de ce qui lui était arrivé.
R/ Par toute la terre s'en va leur message.
Les cieux proclament le gloire de Dieu,
le firmament raconte l'ouvrage de ses mains.
Le jour au jour en livre le récit
et la nuit à la nuit en donne connaissance.
Pas de paroles dans ce récit,
pas de voix qui s'entende ;
Mais sur toute la terre en paraît le message
et la nouvelle, aux limites du monde.
Frères, il faut que vous le sachiez, l'Évangile que je proclame n'est pas une invention humaine. Ce n'est pas non plus un homme qui me l'a transmis ou enseigné : mon Évangile vient d'une révélation de Jésus Christ. Vous avez certainement entendu parler de l'activité que j'avais dans le judaïsme ; je menais une persécution effrénée contre l'Église de Dieu, et je cherchais à la détruire. J'allais plus loin dans le judaïsme que la plupart des gens de mon peuple qui avaient mon âge, et, plus que les autres, je défendais avec une ardeur jalouse les traditions de mes pères. Mais Dieu m'avait mis à part dès le sein de ma mère, dans sa grâce il m'avait appelé, et, un jour, il a trouvé bon de mettre en moi la révélation de son Fils, pour que moi, je l'annonce parmi les nations païennes. Aussitôt, sans prendre l'avis de personne, sans même monter à Jérusalem pour y rencontrer ceux qui étaient Apôtres avant moi, je suis parti pour l'Arabie ; de là je suis revenu à Damas. Puis, au bout de trois ans, je suis monté à Jérusalem pour faire la connaissance de Pierre et je suis resté quinze jours avec lui. Je n'ai vu aucun des autres Apôtres sauf Jacques, le frère du Seigneur. En écrivant cela, je ne mens pas, je vous le déclare devant Dieu.
À Jésus ressuscité, Pierre déclare : « Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t'aime. »
Après le repas au bord du lac, Jésus ressuscité dit à Simon-Pierre :
« Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. » Il lui dit une deuxième fois :« Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. » Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, est-ce que tu m'aimes ? » Pierre fut peiné parce que, pour la troisième fois, il lui demandait : ’Est-ce que tu m'aimes ?’ et il répondit : « Seigneur, tu sais tout : tu sais bien que je t'aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c'est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t'emmener là où tu ne voudrais pas aller. » Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Puis il lui dit encore : « Suis-moi. »
Messe du jour
À cette époque, le roi Hérode Agrippa se mit à maltraiter certains membres de l’Église. Il supprima Jacques, frère de Jean, en le faisant décapiter. Voyant que cette mesure était bien vue des Juifs, il décida une nouvelle arrestation, celle de Pierre. On était dans la semaine de la Pâque. Il le fit saisir, emprisonner, et placer sous la garde de quatre escouades de quatre soldats ; il avait l’intention de le faire comparaître en présence du peuple après la fête. Tandis que Pierre était ainsi détenu, l’Église priait pour lui devant Dieu avec insistance. Hérode allait le faire comparaître ; la nuit précédente, Pierre dormait entre deux soldats ; il était attaché avec deux chaînes et, devant sa porte, des sentinelles montaient la garde. Tout à coup surgit l’Ange du Seigneur, et une lumière brilla dans la cellule. L’Ange secoua Pierre, le réveilla et lui dit : « Lève-toi vite. » Les chaînes tombèrent de ses mains. Alors l’Ange lui dit : « Mets ta ceinture et tes sandales. » Pierre obéit, et l’Ange ajouta :« Mets ton manteau et suis-moi. » Il sortit derrière lui, mais, ce qui lui arrivait grâce à l’Ange, il ne se rendait pas compte que c’était vrai, il s’imaginait que c’était une vision. Passant devant un premier poste de garde puis devant un second, ils arrivèrent à la porte en fer donnant sur la ville. Elle s’ouvrit toute seule devant eux. Une fois dehors, ils marchèrent dans une rue, puis, brusquement, l’Ange le quitta. Alors Pierre revint à lui, et il dit : « Maintenant je me rends compte que c’est vrai : le Seigneur a envoyé son Ange, et il m’a arraché aux mains d’Hérode et au sort que me souhaitait le peuple juif. »
R/ De toutes leurs épreuves, Dieu délivre ses amis.
Je bénirai le Seigneur en tout temps,
sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur :
que les pauvres m’entendent et soient en fête !
Magnifiez avec moi le Seigneur,
exaltons tous ensemble son nom.
Je cherche le Seigneur, il me répond :
de toutes mes frayeurs, il me délivre.
Qui regarde vers lui resplendira,
sans ombre ni trouble au visage.
Un pauvre crie ; le Seigneur entend :
il le sauve de toutes ses angoisses.
L’ange du Seigneur campe alentour
pour libérer ceux qui le craignent.
Goûtez et voyez : le Seigneur est bon !
Heureux qui trouve en lui son refuge !
Me voici déjà offert en
sacrifice, le moment de mon départ est venu. Je me suis bien battu, j’ai tenu
jusqu’au bout de la course, je suis resté fidèle. Je n’ai plus qu’à recevoir la
récompense du vainqueur : dans sa justice, le Seigneur, le juge impartial,
me la remettra en ce jour-là, comme à tous ceux qui auront désiré avec amour sa
manifestation dans la gloire. Tout le monde m’a abandonné ; le Seigneur, lui,
m’a assisté. Il m’a rempli de force pour que je puisse jusqu’au bout annoncer
l’Évangile et le faire entendre à toutes les nations païennes. J’ai échappé à
la gueule du lion ; le Seigneur me fera encore échapper à tout ce qu’on
fait pour me nuire. Il me sauvera et me fera entrer au ciel, dans son Royaume.
À lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.
Sur la foi de Pierre le Seigneur a bâti son Église, et les puissances du mal n’auront sur elle aucun pouvoir.
Jésus était venu dans la région
de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses disciples : « Le Fils
de l’homme, qui est-il, d’après ce qu’en disent les hommes ? » Ils
répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour
d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des
prophètes. » Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ?
Pour vous, qui suis-je ? » Prenant la parole, Simon-Pierre
déclara : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu,
Simon, fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé
cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es
Pierre : et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance
de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des
cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et
tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »
La nuit, au cours d’une vision, moi, Daniel, je regardais : des trônes furent disposés et un Vieillard fit place ; son habit était blanc comme la neige, et les cheveux de sa tête, comme de la neige immaculée ; son trône était de flammes de feu, avec des roues de feu ardent. Un fleuve de feu coulait, qui jaillissait devant lui. Des millions d’êtres le servaient, des centaines de millions se tenaient devant lui. Le tribunal prit place et l’on ouvrit des livres.
Je regardais, au cours des visions de la nuit, et je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils d’homme ; il parvint jusqu’au Vieillard, et on le fit avancer devant lui. Et il lui fut donné domination, gloire et royauté ; tous les peuples, toutes les nations et toutes les langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite.
R/ Splendeur de la gloire du Père, Christ est Seigneur !
Le Seigneur est roi ! Exulte la terre !
Joie pour les îles sans nombre !
Ténèbre et nuée l’entourent,
justice et droit sont l’appui de son trône.
Quand ses éclairs illuminèrent le monde,
la terre le vit et s’affola ;
les montagnes fondaient comme cire devant le Seigneur,
devant le Maître de toute la terre.
Les cieux ont proclamé sa justice,
et tous les peuples ont vu sa gloire.
Tu es, Seigneur, le Très-Haut sur toute la terre,
tu domines de haut tous les
dieux.
Frères, pour vous faire connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, nous n’avons pas eu recours aux inventions des récits mythologiques, mais nous l’avons contemplé lui-même dans sa grandeur. Car il a reçu du Père l’honneur et la gloire quand est venue sur lui, de la gloire rayonnante de Dieu, une voix qui disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en lui j’ai mis tout mon amour. »
Cette voix venant du ciel, nous
l’avons entendue nous-mêmes quand nous étions avec lui sur la montagne sainte.
Et ainsi se confirme pour nous la parole des prophètes ; vous avez raison
de fixer votre attention sur elle, comme sur une lampe brillant dans
l’obscurité jusqu’à ce que paraisse le jour et que l’étoile du matin se lève
dans vos cœurs.
Exaltez le Seigneur notre Dieu, prosternez-vous devant sa sainte montagne : dans sa lumière, nous voyons la lumière.
Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à l’écart, sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière. Voici que leur apparurent Moïse et Élie, qui s’entretenaient avec lui. Pierre alors prit la parole et dit à Jésus : « Seigneur, il est heureux que nous soyons ici ! Si tu le veux, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. » Il parlait encore, lorsqu’une nuée lumineuse les couvrit de son ombre ; et, de la nuée, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis tout mon amour ; écoutez-le ! » Entendant cela, les disciples tombèrent la face contre terre et furent saisis d’une grande frayeur. Jésus s’approcha, les toucha et leur dit : « Relevez-vous et n’ayez pas peur ! » Levant les yeux, ils ne virent plus que lui, Jésus seul.
En descendant de la montagne,
Jésus leur fit cette défense : « Ne parlez de cette vision à
personne, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les
morts. »
Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l'écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux. Ses vêtements devinrent resplendissants, d'une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille. Élie leur apparut avec Moïse, et ils s'entretenaient avec Jésus. Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est heureux que nous soyons ici ; dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. » De fait, il ne savait que dire, tant était grande leur frayeur. Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le. » Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.
En descendant de la montagne, Jésus leur défendit de raconter à personne ce qu'ils avaient vu, avant que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les morts. Et ils restèrent fermement attachés à cette consigne, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d'entre les morts «.
Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il alla sur la montagne pour prier. Pendant qu'il priait, son visage apparut tout autre, ses vêtements devinrent d'une blancheur éclatante. Et deux hommes s'entretenaient avec lui : c'étaient Moïse et Élie, apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait se réaliser à Jérusalem. Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, se réveillant, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés. Ces derniers s'en allaient, quand Pierre dit à Jésus :« Maître, il est heureux que nous soyons ici ; dressons trois tentes : une pour toi, une pour Moise, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu'il disait. Pierre n'avait pas fini de parler, qu'une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu'ils y pénétrèrent. Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j'ai choisi, écoutez-le. » Quand la voix eut retenti, on ne vit plus que Jésus seul.
Les disciples gardèrent le silence et, de ce qu'ils avaient vu, ils ne dirent rien à personne à ce moment-là.
15 août
Après son sacre, David rassembla tout Israël à Jérusalem pour faire monter l’arche du Seigneur jusqu’à l’emplacement préparé pour elle. Il réunit les descendants d’Aaron, c’est-à-dire les prêtres, et les descendants de Lévi. Puis les lévites transportèrent l’arche de Dieu, au moyen de barres placées sur leurs épaules, comme l’avait ordonné Moïse, selon la parole du Seigneur. David dit aux chefs des lévites de mettre en place leurs frères, les chantres, avec leurs instruments, - cithares, lyres, cymbales retentissantes - pour que leur musique s’élève joyeusement. Ils amenèrent donc l’arche de Dieu et l’installèrent au milieu de la tente que David avait dressée pour elle. Puis on offrit devant Dieu des holocaustes et des sacrifices de communion. Quand David eut achevé d’offrir les holocaustes et les sacrifices de communion, il bénit le peuple au nom du Seigneur.
R/ Tu accueilles, Seigneur, dans la lumière,
celle qui t’a donné le jour.
Entrons dans la demeure de Dieu,
prosternons-nous aux pieds de son trône.
Monte, Seigneur, vers le lieu de ton repos,
toi, et l’arche de ta force !
Que tes prêtres soient vêtus de justice,
que tes fidèles crient de joie !
Pour l’amour de David, ton serviteur,
ne repousse pas la face de ton messie.
Car le Seigneur a fait choix de Sion ;
elle est le séjour qu’il désire :
« Voilà mon repos à tout jamais,
c’est le séjour que j’avais
désiré. »
Frères, au dernier jour, ce qui
est périssable en nous deviendra impérissable ; ce qui est mortel revêtira
l’immortalité ; alors se réalisera la parole de l’Écriture :
« La mort a été engloutie dans la victoire. Ô Mort, où est ta
victoire ? Ô Mort, où est ton dard venimeux ? » Le dard de la
mort, c’est le péché ; ce qui renforce le péché, c’est la Loi. Rendons
grâce à Dieu qui nous donne la victoire par Jésus Christ, notre Seigneur.
Heureuse la Vierge Marie, la Mère de Dieu : elle accueillit la parole, elle la méditait dans son cœur. Alléluia.
Comme Jésus était en train de
parler, une femme éleva la voix au milieu de la foule pour lui dire :
« Heureuse la mère qui t’a porté dans ses entrailles et qui t’a nourri de
son lait ! » Alors Jésus lui déclara : « Heureux plutôt
ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la gardent ! »
Le Temple qui est dans le ciel s’ouvrit, et l’arche de l’Alliance du Seigneur apparut dans son Temple.
Un signe grandiose apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds et sur la tête une couronne de douze étoiles. Elle était enceinte et elle criait, torturée par les douleurs de l’enfantement. Un autre signe apparut dans le ciel : un énorme dragon, rouge-feu, avec sept têtes et dix cornes, et sur chaque tête un diadème. Sa queue balayait le tiers des étoiles du ciel, et les précipita sur la terre. Le Dragon se tenait devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer l’enfant dès sa naissance. Or, la femme mit au monde un fils, un enfant mâle, celui qui sera le berger de toutes les nations, les menant avec un sceptre de fer. L’enfant fut enlevé auprès de Dieu et de son trône, et la Femme s’enfuit au désert, où Dieu lui a préparé une place.
Alors j’entendis dans le ciel une
voix puissante qui proclamait : « Voici maintenant le salut, la
puissance et la royauté de notre Dieu, et le pouvoir de son
Christ ! »
R/ Heureuse es-tu, Vierge Marie,
dans la gloire de ton Fils.
Écoute, ma fille, regarde et tends l’oreille ;
oublie ton peuple et la maison de ton père :
le roi sera séduit par ta beauté.
Il est ton Seigneur : prosterne-toi devant lui.
Alors, les plus riches du peuple,
chargés de présents, quêteront ton sourire.
Fille de roi, elle est là, dans sa gloire,
vêtue d’étoffes d’or ;
on la conduit, toute parée, vers le roi.
Des jeunes filles, ses compagnes, lui font cortège ;
on les conduit parmi les chants de fête :
elles entrent au palais du roi.
Frères, le Christ est ressuscité d’entre les morts pour être parmi les morts le premier ressuscité. Car, la mort étant venue par un homme, c’est par un homme aussi que vient la résurrection. En effet, c’est en Adam que meurent tous les hommes ; c’est dans le Christ que tous revivront, mais chacun à son rang : en premier, le Christ ; et ensuite, ceux qui seront au Christ lorsqu’il reviendra. Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra son pouvoir royal à Dieu le Père, après avoir détruit toutes les puissances du mal. C’est lui en effet qui doit régner jusqu’au jour où il aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. Et le dernier ennemi qu’il détruira, c’est la mort, car il a tout mis sous ses pieds.
Aujourd’hui s’est ouverte la porte du paradis : Marie est entrée dans la gloire de Dieu, exultez, dans le ciel, tous les anges !
En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque j’ai entendu tes paroles de salutation, l’enfant a tressailli d’allégresse au-dedans de moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race à jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis s’en retourna chez elle.
Parole du Seigneur. Toi, Bethléem Ephrata, le plus petit des clans de’ Juda, c’est de toi que je ferai sortir celui qui gouvernera Israël. ses origines remontent aux temps anciens, à l’aube des siècles. Après un temps de délaissement, viendra un jour où enfantera celle qui devait enfanter, et ceux de ses frères qui resteront, rejoindront les enfants d’Israël. Il se dressera et il sera leur berger par la puissance du Seigneur, par la majesté du nom de Dieu. Il vivront en sécurité, car désormais sa puissance s’étendra jusqu’aux extrémités de la terre, et lui-même, il sera la paix !
Frères, nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu’ils sont appelés selon le dessein de son amour. Ceux qu’il connaissait par avance, il les a aussi destinés à être l’image de son Fils, pour faire de ce Fils l’aîné d’une multitude de frères. Ceux qu’il destinait à cette ressemblance, il les a aussi appelés ; ceux qu’il a appelés, il en a fait des justes ; et ceux qu’il a justifiés, il leur a donné sa gloire.
R/ J’exulterai de joie en Dieu, mon Seigneur.
Je tressaille, je tressaille à cause du Seigneur !
Mon âme exulte à cause de mon Dieu !
Car il m’a vêtue des vêtements du salut,
il m’a couverte du manteau de la justice.
Comme la terre fait éclore son germe,
et le jardin, germer ses semences,
le Seigneur Dieu fera germer la justice
et la louange devant toutes les nations.
Pour la cause de Sion, je ne me tairai pas,
et pour Jérusalem, je n’aurai de cesse
que son juste ne monte comme l’aurore,
que son Sauveur ne brille comme la flamme.
Et les nations verront ta justice ;
tous les rois verront ta gloire.
On te nommera d’un nom nouveau
que la bouche du Seigneur dictera.
Tu seras une couronne brillante
dans la main du Seigneur,
un diadème royal
entre les doigts de ton Dieu.
Célébrons la naissance de la Vierge Marie : en elle, le rameau de Jessé a fleuri. par elle, Dieu, notre Dieu, nous bénit.
Voici quelle fut l’origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret. Il avait formé ce projet, lorsque l’Ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus c’est-à-dire : ‘Le-Seigneur-sauve’), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Tout cela arriva pour que s’accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils auquel on donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».
Au cours de sa marche à travers le désert, le peuple d'Israël, à bout de courage, récrimina contre Dieu et contre Moïse : « Pourquoi nous avoir fait monter d'Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir dans le désert, où il n'y a ni pain ni eau ? Nous sommes dégoûtés de cette nourriture misérable ! » Alors le Seigneur envoya contre le peuple des serpents à la morsure brûlante, et beaucoup en moururent dans le peuple d'Israël. Le peuple vint vers Moïse et lui dit : « Nous avons péché, en récriminant contre le Seigneur et contre toi. Intercède auprès du Seigneur pour qu'il éloigne de nous les serpents. » Moïse intercéda pour le peuple, et le Seigneur dit à Moïse : « Fais-toi un serpent, et dresse-le au sommet d'un mât : tous ceux qui auront été mordus, qu'ils le regardent, et ils vivront ! » Moïse fit un serpent de bronze et le dressa au sommet d'un mât. Quand un homme était mordu par un serpent, et qu'il regardait vers le serpent de bronze, il conservait la vie !
R/ Par ta croix, Seigneur, tu nous rends la vie.
Nous avons entendu et nous savons
ce que nos pères nous ont raconté :
et nous redirons à l'âge qui vient
les titres de gloire du Seigneur.
Quand Dieu les frappait, ils le cherchaient,
ils revenaient et se tournaient vers lui :
ils se souvenaient que Dieu est leur rocher,
et le Dieu Très-Haut, leur rédempteur.
Mais de leur bouche ils le trompaient,
de leur langue ils lui mentaient.
Leur cœur n'était pas constant envers lui;
ils n'étaient pas fidèles à son alliance.
Et lui, miséricordieux,
au lieu de détruire, il pardonnait.
Il se rappelait : ils ne sont que chair,
un souffle qui s'en va sans retour.
Le Christ Jésus, lui qui était dans la condition de Dieu, n'a pas jugé bon de revendiquer son droit d'être traité à l'égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s'est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix.
C'est pourquoi Dieu l'a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom
qui surpasse tous les noms, afin qu'au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l'abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : « Jésus Christ est le Seigneur », pour la gloire de Dieu le Père.
Nous t'adorons, ô Christ, et nous te bénissons : par ta Croix, tu as racheté le monde.
Nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme. De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Moi, Jean, j’ai vu un ange qui montait du côté où le soleil se lève, avec le sceau qui imprime la marque du Dieu vivant ; d’une voix forte, il cria aux quatre anges qui avaient reçu le pouvoir de dévaster la terre et la mer : « Ne dévastez pas la terre, ni la mer ni les arbres, avant que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu. » Et j’entendis le nombre de ceux qui étaient marqués du sceau : ils étaient cent quarante-quatre mille douze mille de chacune des douze tribus d’Israël.
Après cela, j’ai vu une foule
immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations races,
peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau,
en vêtements blancs, avec des palmes à la main. Et ils proclamaient d’une voix
forte : « Le salut est donné par notre Dieu, lui qui siège sur le
Trône, et par l’Agneau ! » Tous les anges qui se tenaient en cercle
autour du Trône, autour des Anciens et des quatre Vivants, se prosternèrent
devant le Trône, la face contre terre, pour adorer Dieu. Et ils disaient :
« Amen ! Louange, gloire, sagesse et action de grâce, honneur,
puissance et force à notre Dieu, pour les siècles des siècles !
Amen ! » L’un des Anciens prit alors la parole et me dit : « Tous
ces gens vêtus de blanc, qui sont-ils, et d’où viennent-ils ? » Je
lui répondis : « C’est toi qui le sais, mon Seigneur. » Il
reprit : « Ils viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé
leurs vêtements, ils les ont purifiés dans le sang de l’Agneau. »
R/ Voici le peuple immense de ceux qui t’ont cherché.
Au Seigneur, le monde et sa richesse,
la terre et tous ses habitants !
C’est lui qui l’a fondée sur les mers
et la garde inébranlable sur les flots.
Qui peut gravir la montagne du Seigneur
et se tenir dans le lieu saint ?
L’homme au cœur pur, aux mains innocentes,
qui ne livre pas son âme aux idoles.
Il obtient du Seigneur la bénédiction
et de Dieu, son Sauveur, la justice.
Voici le peuple de ceux qui le cherchent
qui recherchent la face de
Dieu !
Mes bien-aimés, voyez comme il est grand, l’amour dont le Père nous a comblés : il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu, - et nous le sommes -. Voilà pourquoi le monde ne peut pas nous connaître : puisqu’il n’a pas découvert Dieu. Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement. Nous le savons : lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu’il est. Et tout homme qui fonde sur lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur.
Venez au Seigneur, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau : il vous donnera le repos.
Quand Jésus vit toute la foule
qui le suivait, il gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples
s’approchèrent. Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il
disait : « Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux
est à eux ! Heureux les doux : ils obtiendront la terre
promise ! Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés !
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés !
Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde ! Heureux
les cœurs purs : ils verront Dieu ! Heureux les artisans de
paix : ils seront appelés Fils de Dieu ! Heureux ceux qui sont
persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux ! Heureux
serez-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit
faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous,
soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les
cieux ! »
Ce jour-là, le Seigneur, Dieu de l’univers, préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés. Il enlèvera le voile de deuil qui enveloppait tous les peuples et le linceul qui couvrait toutes les nations. Il détruira la mort pour toujours. Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple ; c’est lui qui l’a promis. Et ce jour-là on dira : « Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés ! » Car la main du Seigneur reposera sur cette montagne.
R/ Ô Père, en tes mains, je remets mon esprit.
Sois le rocher qui m’abrite,
la maison fortifiée qui me sauve.
Pour l’honneur de ton nom,
tu me guides et me conduis.
En tes mains, je remets mon esprit ;
tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.
Ton amour me fait danser de joie :
devant moi, tu as ouvert un passage.
Sur ton serviteur, que s’illumine ta face ;
sauve-moi par ton amour.
Tu combles, à la face du monde,
ceux qui ont en toi leur refuge.
Frères, c’est une chose
mystérieuse que je vous annonce : même si nous ne mourrons pas tous, nous
serons tous transformés, et cela instantanément, en un clin d’œil, quand
retentira le signal au dernier jour. Il retentira, en effet, et les morts
ressusciteront, impérissables, et nous serons transformés. Car il faut que ce
qui est périssable en nous devienne impérissable ; il faut que ce qui est
mortel revête l’immortalité. Et quand ce qui est périssable sera devenu
impérissable, quand que ce qui est mortel aura revêtu l’immortalité, alors se
réalisera la parole de l’Écriture : « La mort a été engloutie dans la
victoire. Ô Mort, où est ta victoire ? Ô Mort, où est ton dard
venimeux ? » Le dard de la mort, c’est le péché ; ce qui renforce
le péché, c’est la Loi. Rendons grâce à Dieu qui nous donne la victoire par
jésus Christ, notre Seigneur.
Je suis le pain vivant venu du ciel. Qui mange de ce pain vivra pour toujours.
Après avoir multiplié les pains,
Jésus disait à la foule : « Moi, je suis le pain vivant, qui est
descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement.
Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la
vie. » Les Juifs discutaient entre eux : « Comment cet
homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » Jésus leur dit
alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez
pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez
pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie
éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma
chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui
mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. De
même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de
même aussi celui qui me mangera vivra par moi. Tel est le pain qui descend du
ciel : il n’est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont
morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »
Au cours d'une vision reçue du Seigneur, l'homme qui me guidait me fit revenir à l'entrée du Temple, et voici : sous le seuil du Temple, de l'eau jaillissait en direction de l’orient, puisque la façade du Temple était du côté de l'orient. L'eau descendait du côté droit de la façade du Temple, et passait au sud de l'autel. L'homme me fit sortir par la porte du nord et me fit faire le tour par l'extérieur, jusqu'à la porte qui regarde vers l'orient, et là encore l'eau coulait du côté droit. Il me dit : « Cette eau coule vers la région de l'orient, elle descend dans la vallée du Jourdain, et se déverse dans la mer Morte, dont elle assainit les eaux. En tout lieu où parviendra le torrent, tous les animaux pourront vivre et foisonner. Le poisson sera très abondant, car cette eau assainit tout ce qu'elle pénètre, et la vie apparaît en tout lieu où arrive le torrent. Au bord du torrent, sur les deux rives, toutes sortes d’arbres fruitiers pousseront ; leur feuillage ne se flétrira pas et leurs fruits ne manqueront pas. Chaque mois ils porteront des fruits nouveaux, car cette eau vient du sanctuaire. Les fruits seront une nourriture, et les feuilles, un remède. »
R/ Voici la demeure de Dieu parmi les hommes.
Dieu est pour nous refuge et force,
secours dans la détresse, toujours offert.
Nous serons sans crainte si la terre est secouée,
si les montagnes s'effondrent au creux de la mer.
Le Fleuve, ses bras réjouissent la ville de Dieu,
la plus sainte des demeures du Très-Haut.
Dieu s'y tient : elle est inébranlable ;
quand renaît le matin, Dieu la secourt.
Il est avec nous, le Seigneur de l'univers ;
citadelle pour nous, le Dieu de Jacob !
Venez et voyez les actes du Seigneur :
il détruit la guerre jusqu'au bout du monde.
Frères, vous êtes la maison que Dieu construit. Comme un bon architecte, avec la grâce que Dieu m’a donnée, j’ai posé les fondations. D’autres poursuivent la construction ; mais que chacun prenne garde
à la façon dont il construit. Les fondations, personne ne peut en poser d'autres que celles qui existent déjà : ces fondations, c'est Jésus Christ.
N'oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est sacré, et ce temple, c'est vous.
L'heure vient, et c'est maintenant, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité.
Comme la Pâque des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem. Il trouva installés dans le Temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leurs bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d’ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. » Ses disciples se rappelèrent cette parole de l'Écriture : L'amour de ta maison fera mon tourment. Les Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? Jésus leur répondit : « Détruisez ce temple, et en trois jours, je le relèverai. » Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour construire ce temple, et toi, en trois jours, tu le relèverais ! » Mais le Temple dont il parlait, c’était son corps.
Aussi, quand il ressuscita
d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela ; ils
crurent aux prophéties de l'Écriture et à la parole que Jésus avait dite.
Quand l’homme eut désobéi à Dieu,
le Seigneur Dieu l’appela et lui dit : « Où es-tu donc ? » L’homme
répondit : « Je t’ai entendu dans le jardin, j’ai pris peur parce que
je suis nu, et je me suis caché. » Le Seigneur reprit : « Qui
donc t’a dit que tu étais nu ? Je t’avais interdit de manger du fruit de
l’arbre ; en aurais-tu mangé ? » L’homme répondit :
« La femme que tu m’as donnée, c’est elle qui m’a donné du fruit de
l’arbre, et j’en ai mangé. » Le Seigneur Dieu dit à la femme :
« Qu’as-tu fait là ? » La femme répondit : « Le
serpent m’a trompée, et j’ai mangé. » Alors le Seigneur Dieu dit au serpent :
« Parce que tu as fait cela, tu seras maudit parmi tous les animaux et
toutes les bêtes des champs. Tu ramperas sur le ventre et tu mangeras de la
poussière tous les jours de ta vie. Je mettrai une hostilité entre la femme et
toi, entre sa descendance et ta descendance : sa descendance te meurtrira
la tête, et toi, tu lui meurtriras le talon. » L’homme appela sa
femme : « Ève » (c’est-à-dire : « la vivante »),
parce qu’elle fut la mère de tous les vivants.
R/ Le Seigneur a fait pour toi des merveilles, Vierge Marie.
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s’est assuré la victoire.
Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations ;
il s’est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d’Israël.
La terre tout entière a vu
la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière,
acclamez votre roi, le
Seigneur !
Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ. Dans les cieux, il nous a comblés de sa bénédiction spirituelle en Jésus Christ. En lui, il nous a choisis avant la création du monde, pour que nous soyons, dans l’amour, saints et irréprochables sous son regard. Il nous a d’avance destinés à devenir pour lui des fils par Jésus Christ : voilà ce qu’il a voulu dans sa bienveillance pour que soit chantée la merveille du don gratuit qu’il nous a fait en son Fils bien-aimé.
En lui, Dieu nous a d’avance
destinés à devenir son peuple ; car lui qui réalise tout ce qu’il a
décidé, il a voulu que nous soyons ceux qui avaient espéré dans le Christ à la
louange de sa gloire.
Réjouis-toi, Vierge Marie, comblée de grâce : le Seigneur est avec toi, tu es bénie entre les femmes.
L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation, L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut : le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu’Élisabeth, ta cousine a conçu elle aussi, un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait ‘la femme stérile’. Car rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. »
Alors l’ange la quitta.