Le sacrement de l'onction des malades a longtemps été appelé le sacrement de l'Extrême onction, et réservé aux mourants. Aujourd'hui, conformément à la tradition la plus ancienne, le sacrement que l'on donne aux mourants, c'est l'eucharistie, que l'on dit être reçu en "viatique" (pain de route). L'onction est, quant à elle, réservée aux malades qui, dans les souffrances et les difficultés, demandent courage et espérance et reçoivent de l'Église, par ce sacrement, force spirituelle et confiance. Comme tout sacrement, il transforme la personne qui le reçoit dans la foi. Quand l'onction des malades est donnée lors d’une célébration, c’est la communauté chrétienne toute entière qui recommande à Dieu la personne souffrante.
Dans le rituel du sacrement de l'onction des malades, le prêtre dit : "désormais, la force de Dieu agit dans votre faiblesse" après avoir marqué la personne avec l’huile des malades. Cette parole fait écho à la parole de saint Paul : "lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort" (2 Corinthiens 12, 10).
Par conséquent, ce sacrement, signe de la tendresse de Dieu, s'adresse à toute personne dont la santé commence à être sérieusement atteinte par la maladie ou la vieillesse ayant une maladie grave, même à évolution lente (cancer, sclérose, sida, ...) devant subir une opération délicate
La grâce propre de ce sacrement sera le soulagement du malade dans sa souffrance, pouvant éventuellement aller jusqu'à sa guérison. Plus profondément, cette grâce consistera pour le malade à savoir qu'il ne souffre pas seul, mais que le Christ souffre avec lui et près de lui, selon la parole de l'Evangile :
"Le Christ a pris sur Lui nos infirmités et s'est chargé de toutes nos maladies"
(Mat 8, 17, citant Isaïe 53,4).
Plus profondément encore, le malade, par sa souffrance, est associé à la Passion et à la Croix du Christ, offrant cette souffrance pour le Salut du monde et de tous ceux qui sont écrasés par la souffrance. C'est ce que nous révèle Saint Paul quand il écrit :
"Je trouve ma joie dans les souffrances que j'endure pour vous et je complète en ma chair ce qui manque aux souffrances du Christ pour son Corps qui est l'Eglise" (Col 1, 24).
Cette union à la Passion du Christ donne ainsi un sens nouveau à la souffrance corporelle. Elle reste certes un mal que nous devons combattre par toutes les ressources de la pratique médicale, mais, en même temps, elle prend la signification d'un acte d'amour qui nous fait participer à la valeur rédemptrice du sacrifice de la Croix.